Sept jours de vacance (au singulier)
30 janvier 2017
À la même heure, la semaine passée, je me couchais plutôt en forme. J'avais bizarrement éternué pendant le sauna que j'aime prendre quand je le peux après le cours de danse. Je me souvenais d'avoir pensé Comme c'est étrange d'éternuer dans un sauna.
Ah et puis la gorge me piquait un peu. Je devais me l'éclaircir pour parler. Sur le moment je n'y ai pas prêté attention. En y repensant, je crois que j'avais mal. Mais à quel moment la douleur était-elle apparue ?
Au réveil du mardi, je tenais un rhume carabiné qui semblait déjà à son apogée.
J'ai fait ma journée comme je le pouvais. Ce n'est pas un rhume qui va m'arrêter, non mais !
Le mercredi matin j'ai compris à la fièvre que je tenais et à la tête qui me tournait dès que je marchais, que ça n'allait pas être possible de m'éloigner du lit. J'ai mis mon état sur le compte d'un cumul rhume + épuisement dû à deux mois sans trêve entre le travail (que j'aime) et l'état de santé de ma mère. Supposé qu'une journée à dormir me tirerait de là.
La suite n'a été qu'une descente vers plus (+) de fièvre, plus (= 0) de voix, moins de souffle.
Malgré les médicaments, je n'ai refait surface que samedi soir et si j'ai pu travailler dimanche et aujourd'hui timidement tenter une activité habituelle, je me sens seulement à peu près opérationnelle à présent. Ce qui ne signifie pas guérie.
Je pense que l'état de l'air n'est pas pour rien dans la tournure respiration difficile qu'a prise mon affaire.
C'est très étrange, j'ai passé ainsi une semaine en marge de mon existence - ça m'était arrivé en 2014 à même date, avec une fièvre encore plus forte -. S'il n'y avait eu l'internet et les infos (hélas pour une seule drôle, beaucoup d'effarement et d'inquiétude sur l'avenir proche), que j'ai entre deux sommes quand même davantage suivies que lors d'une semaine active de ma vie, d'autant plus qu'à certains moments j'ai dû restée scotchée, stupéfaite et le nez coulant devant l'écran tellement ce qui survenait semblait sorti de la fièvre même, s'il n'y avait eu ce lien avec l'extérieur, j'aurais l'impression que ces journées n'ont pas du tout eu lieu.
J'ai hâte de reprendre demain le cours normal de mes jours : le sport, le travail, l'amitié. Si tant est qu'un cours normal en existe. Il y a également mon devoir de présence auprès de la malade que j'ai pendant toutes ces journées entièrement délégué - j'en étais incapable et je risquais de partager mes virulentes bactéries -, mis à part les lessives. Mais je me sens assez mal d'avoir dû m'absenter.
Donc voilà, pour tout, même le rude, j'ai envie de redémarrer.
Peut-être parce que j'ai quand même un doute, aussi : tous ces soubresauts politiques ont-ils bien eu lieu ? Et si tout reprenait à mardi matin dernier ? Que ce réveil enrhumé sans signes avant-coureurs n'était qu'un mauvais rêve et tout le reste des sortes de fiévreuses fantaisies ?