Une salvatrice manie
Les bonheurs de Sophie

L'absence de la forêt

 

"la forêt s'appuie contre le ciel et l'on se voit conduit aux extrémités du monde"

Franz Bartelt, "Les Marcheurs" (Finn, p21)

Depuis combien de temps n'ai-je pas profité de travailler là-haut pour un tour en forêt ? Cette forêt que j'étais si heureuse de retrouver et dont j'avais compris qu'elle m'avait tant manqué.

Bien sûr, la saison et c'est un vrai hiver so far, brume et froid, ne s'y prête guère, mais bien équipée je ne crains plus rien. 

Non, c'est autre chose, ça a été le travail à temps plein, et intense et pour peu (c'est le commun d'être libraire, je ne me plains pas). Ça a surtout été l'état de santé de ma mère, les trajets en voiture incluant l'étape hôpital. Provisoirement terminée mais pour plus loin et presque pire - du moins dans ma perception, autant être ailleurs que chez soi si on ne peut guère habiter le logis, seulement y rester allongée dans un seul endroit avec des gens qui passent comme dans un lieu collectif -. Il n'y a plus de forêt parce qu'il n'y a plus de temps mental pour elle, en plus que de temps de présence physique potentielle possible.

I miss them trees. 

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