I'll miss you (subject, photoreporter)
Let's see some Ballet class

En traversant la ville (choses vues ou entendues)

 

    Comme ça faisait longtemps que je n'avais pas effectué de déplacement dans Paris intra-muros un samedi soir, j'ignore si c'était normal ou non, mais il y avait un monde fou et sur les rues (grande circulation) et sous les rues (métro blindé). 

Près de la rue d'Hauteville, j'ai vu qu'une fumée régulière se dégageait d'un rez de chaussée, me suis demandée s'il s'agissait d'un effet de condensation sur une sortie de chauffage, à cause du froid assez intense, mais des personnes qui étaient à côté ne se posaient plus de question : elles étaient en train d'appeler les secours. 
Deux véhicules de pompiers sont arrivés très peu après venant de deux directions. J'ai été impressionnée par leur rapidité de réaction - peut-être que quelqu'un avait déjà appelé avant ? -. Hélas la circulation était si bloquée qu'ils ont mis un temps fou pour pouvoir tourner rue d'Hauteville [entre temps j'étais arrivée à hauteur du métro Bonne Nouvelle]. Je me souviendrai je crois de ce chauffeur de taxi déjà à cheval sur une piste cyclable le temps semblait-il de décharger un client et qui considérait que les pompiers pouvaient attendre. La plupart des véhicules particuliers étaient plutôt prêts, heureusement, à laisser passer seulement pris dans un embouteillage pré-existant ils n'avaient que peu de latitude de mouvement.

Il serait grand temps d'interdire dans Paris toute circulation de véhicules non professionnels à quatre roues et à moteur [j'ai cette illusion (?) que les deux-roues polluent moins, ne serait-ce que parce qu'ils avancent si tout n'est pas trop trop bloqué].

Gare de Lyon, j'ai croisé un groupe qui s'éloignait d'une femme en toque et fourrure, laquelle attendait un ascenseur. Que lui avaient-ils dit ? À l'instant où je passais, elle clamait, avec la gouaille de la madame Mado des Tontons : 

- Occupe-toi de ton cul sale con, moi je baise. C'est pas ton cas ?

Les membres du groupe ont pris la répartie avec de la rigolade, plus amusés que choqués et en tout cas surpris. L'ascenseur est arrivé et la dame y est entrée, seule, en se tenant très droite, une sorte de dignité surjouée.

L'impression d'assister à un sketch l'a emportée et, de même que quelques autres passants, j'ai ri. Et puis j'ai peu de sympathie pour les gens en fourrure. Je veux bien admettre que le cuir simple soit une façon de ne rien gaspiller après des abattages pour la viande. Mais la fourrure c'est du massacre rien que pour le plaisir d'humains fortunés. Et ça ça me met en rogne. Mettez des doudounes ultra-light, le rapport poids / isolation au froid y est semblable, je crois.

Le côté absolut-WTF de la réaction de la dame était assez irrésistible en fait.

Mais le fond de l'affaire sans doute bien un peu triste. 

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