Un cynisme glaçant (mais au moins pas de réelle folie)
31 décembre 2016
Tirée du sommeil ce matin par le radio-réveil sur la matinale de France-Culture, j'ai entendu avant les paroles apaisantes d'Ariane Mnouchkine, des infos concernant Trump qui annulait les expulsions de diplomates russes décidées par Obama et sans doute d'autres choses le concernant.
Ce qui aura donné ce dernier rêve avant le réveil.
Journaliste ou consultante (?) je faisais partie d'une petite équipe "embedded" pour un temps limité (ouf) auprès de Donald Trump. Nous constations qu'il menait le pays comme une entreprise avec un dynamisme fou - sans tenir compte de l'inertie d'immense cargo que peut avoir un pays d'où une tendance à tout enfoncer sur son passage et un risque d'échouage inouï - et zéro notion des relations historiques ni de la géopolitique préalable. Il n'était pas fou du tout, les trucs délirants qu'il disait c'était pour se faire élire puis aduler par les cons. Il faisait preuve d'un pragmatisme absolu comme s'il incarnait l'esprit même du capitalisme qui trouve à générer du profit (2) sur tout ce que produisent les mouvements mêmes de qui s'oppose à lui. J'étais rassurée - ça n'était pas un vrai cinglé, juste un cynique parfait exploitant le fait que le monde l'était, il risquait moins de faire pèter la planète que je ne l'aurais cru -, j'avais même un doute que tiens peut-être ça n'amènera pas que des horreurs : certains ennemis surpris et charmés de n'être plus considérés comme tels se montraient prêts à ne plus l'être. Mais on allait droit vers la fin des classes moyennes. Et pas parce qu'elles auraient eu accès au niveau supérieur.
(1) aux infos, pas Mnouchkine
(2) et donc se renforcer, accroître son emprise
Je préférais nettement quand je rêvais de Barack Obama.