Aggravation d'une triste situation
21 octobre 2016
Pendant quelques temps j'ai pu me complaire dans cette illusion : des mesures d'éloignements ou qui sait d'hébergements, avaient dû être prises pendant l'Euro de football afin de fournir abri à ceux qui n'en avaient plus, du coup la mendicité d'interpellation du passant avait diminuée et si j'ai l'impression que depuis septembre elle prend des proportions jamais encore croisées c'est par effet de contraste.
Mais au retour d'une soirée durant laquelle j'ai effectué par les transports en commun un trajet grande banlieue - Paris, puis un autre Paris - petite couronne et bu un verre en terrasse de café avec quatre ou cinq ami-e-s, j'ai compté : nous avons été sollicités huit fois. Trois des sollicitations étaient assez agressives, soit verbalement au premier degré, soit par la situation présentée - une famille avec deux enfants en bas âge semblait réellement errer, un mauvais guitariste nous a assommé de ses sons en ce plaçant presque avec nous à table, la femme qui se place en plein milieu de la transition 14 vers trains à Satin Lazare nous insulte si on ne lui répond pas -.
Ce qui est devenu rare en Île de France c'est d'effectuer un trajet sans être au moins une fois sollicités. Et pas seulement via les transports en commun : en tant qu'automobilistes on se fait arrêter aux feux rouges.
Il est devenu impossible même à quelqu'un de bonne volonté, même à quelqu'un qui tient à faire semblant de croire aux évidentes fictions que récitent certains (1), même à quelqu'un qui a du budget, de répondre à toutes ces sollicitations.
Pas une journée sans que je me demande Que faire ? La situation a empiré ces derniers mois de façon spectaculaire et l'on voit de plus en plus d'enfants.
(1) Pas tous, il me semble que certaines détresses exprimées, certains "bout du rouleau" sont réels.