Intense
25 septembre 2016
C'était donc notre première rencontre à la librairie, s'organiser pour pouvoir inviter des auteurs. Marie-Hélène Lafon essuyait les plâtres.
En petit comité je préfère laisser faire la rencontre et adapter au fur et à mesure mes questions plutôt que d'en avoir une liste directive.
Ça nécessite d'avoir pré-réfléchit à toutes sortes d'orientations possibles et de naviguer à vue, tout en conservant la liste mentale de ce que l'on souhaite idéalement aborder.
Je crois au retour des présents pouvoir supposer qu'on n'en se n'est pas trop mal tirées.
L'exercice est intense, beaucoup plus que de dérouler une liste de questions. Il faut dire que ma partenaire de mots était au taquet, c'était impressionnant comme elle rebondissait en allant vers l'un ou l'autre thème qu'en quelques mots nous avions préalablement évoqués (plus précisément des passages qu'elle pourrait éventuellement lire).
La préparation aura été un plaisir : tout relire du travail de quelqu'un qu'on apprécie et qu'on admire, savourer comme des relectures l'autorisent, alors que dans la vie courante on s'en accorde trop peu le plaisir, poussés que l'on est par les nouveautés.
Restent deux questions :
- Comment ai-je fait pour craquer ma manche droite de chemise ? L'exercice semble fort peu physique, je ne crois pas avoir gesticulé (même si je parle avec les mains, en bonne semi-italienne) à ce point.
- Tous les écrivains sont-ils à la base des nageurs ou des coureurs de fond ?
Et une pensée :
Décidément l'expérience du comité de soutien à Florence Aubenas et Hussein Hanoun a changé ma vie et quelque chose en moi, parler en public ne me dérange absolument plus, et si l'attention est au maximum, il n'y a aucune tension. Pour moi qui était plutôt auparavant la technicienne derrière son ordi même onze ans après, ça reste stupéfiant.
J'ai envie de remercier encore notre invitée, c'est beau et généreux, ce qu'elle a offert, et tout ce temps qu'elle a passé.
[photo JFD que je remercie]