BDJ - 160228 - Un cygne semblait danser
Le billet WTF du vendredi soir (week-end non travaillé)

En vrac, période chargée

 

    Je parviens à faire du sport (chic alors c'est reparti), voir un peu les amis, mais c'est une de ces périodes où le travail prend tout : intense à la librairie pour cause de scolaire et de para-scolaire plus que de rentrée littéraire (dommage, il y a de belles choses), très physique, occupant du temps personnel pour cause de préparation d'une rencontre samedi 24 septembre et une autre début octobre. C'était déjà un peu le cas cet été, puisque la moindre fréquentation en clientèle était comblée par le travail lié aux commandes de manuels scolaires et que je lisais à fond en vue du prix America - Page, mais ça s'est accéléré.

Dès lors les infos et la marche du monde ne me parviennent plus qu'en pointillés selon une totale absence de hiérarchie : ce qui filtre, c'est l'instant. J'attends un bus, je feuillette mon téléfonino, je vois les articles qui passent à ce moment-là. Plus d'une fois il me manque les prérequis dont je n'ai pas eu le moindre écho, où pour lesquels j'avais cru comprendre un truc mais je m'aperçois qu'il a dû se passer autre chose entre temps.

Ainsi je découvre ce matin sur ma TL twitter que des manifs importantes semblent avoir lieu dans différentes villes, aujourd'hui, dont Paris, contre la Loi Travail. Or j'en étais restée qu'elle était passée dans l'été via le 49.3 . Alors peut-être que l'on proteste avant que ne soient publiés les décrets ? La semaine passée j'ai eu l'impression que des bonbonnes de gaz étaient retrouvées dans pas mal d'endroit en même temps et des personnes arrêtées. Peut-être s'agissait-il d'un seul événement traité de façon très différentes ?

Ce sont deux exemples parmi plusieurs, je n'ai pas le temps ensuite d'aller creuser les sujets, seulement celui de me dire, J'ai dû louper une marche, tout me paraît confus.

 Restent que quelques articles me restent.

Par exemple celui-ci "Plus d'un Français sur deux se sent menacé par la pauvreté", dans lequel alors que nous faisons en théorie partie des privilégiés, je reconnais certains problèmes de notre vie courante - et à l'heure actuelle l'inquiétude de la recherche d'emploi pour celui dont le salaire assurait l'essentiel des revenus de la maisonnée -. Qu'est-ce que ça doit être pour la plupart des gens. 
Ce qui est clair c'est que les working poors, en France aussi nous y sommes. Mon salaire ne permettrait pas de couvrir les dépenses de base si je vivais seule et devais me loger. Or pas mal de personnes sont dans mon cas, et déjà bien contentes de l'être (avoir un boulot, une paie régulière, officielle). Comment s'en sortent ceux qui n'ont même pas ça (même s'il existe des aides) ?

Cet autre, sur la pollution de l'air à Paris : Voies sur berges : le cri d'alarme des pneumologues  . Ce serait un article de plus si je ne l'avais lu dans les mêmes jours où commençait pour moi un entraînement de course à pied dans un stade le long du périph. Courir m'était relativement facile, mais désormais habituée à un air respirable, là-haut sur la colline (1), j'avais du mal à respirer. Et après l'entraînement je toussais, petite toux d'irritation sèche qui m'a tenue compagnie pendant dix bonnes minutes même après avoir bu (2). D'autres que moi étaient tout essoufflés mais je ne saurais dire les concernant quelle était la part normale après un effort ou la part, L'air n'est pas assez bon. Quoi qu'il en soit, quand on en est à ce point de perception, ou de question, c'est que le danger y est. 

Je m'efforce également de lire à nouveau les blogs - n'ai jamais renoncé, si ce n'est par manque de temps -. Il y a bien des billets chez Samantdi que j'aimerais pouvoir diffuser, mais son écriture est depuis un moment privée et compte tenu des ennuis que des personnes peuvent créer à d'autres dès lors qu'elles écrivent même de façon intelligente et modérée aussi sur leur métier, je comprends fort bien son besoin de discrétion. Et puis parfois il y a de bonnes nouvelles chez quelqu'un qu'on avait un peu perdu de vue (3). Et un billet lu tardivement lève un écho :
"Du temps où l'on y croyait"
Je me suis posée à plusieurs reprises et encore récemment, la même question. Et j'ai opté pour conserver une trace mais l'éloigner - au moins le temps nécessaire pour que revoir une image ne soit plus comme recevoir à l'intérieur un coup -, conserver parce que d'autres personnes peuvent y figurer qui seront peut-être heureuse un jour d'avoir un souvenir de ces moments, d'autant plus que pour eux il n'aura pas nécessairement de connotation "juste avant l'effondrement". Et puis il ne faut pas perdre de vue qu'une personne qui a soudain pour nous changé, révélant une face sombre qu'on ne lui soupçonnait guère, a quand même pu correspondre à ce que l'on croyait d'elle à un moment donné et qu'il serait bien que le bon ne passe pas entièrement à la trappe. Alors oui, garder les traces du temps où l'on y croyait, elles correspondaient sans doute à une réalité. Mais ne pas se laisser aller à les consulter tant que la guérison n'est pas largement avancée ou une (belle) étape suivante consolidée.
Concernant les photos il y a aussi cette particularité qu'une image peut être réussie, et présenter un intérêt y compris pour quelqu'un qui ne connaît pas la personne. Alors il peut être dommage de faire disparaître une image qui valait la peine d'être vue (même si à titre personnel elle rappelle désormais de mauvais souvenirs). 

Un autre ami change de vie, et il semble si heureux que ça me fait rudement plaisir pour lui. Sans parler des amis qui sont installés à New-York pour un an. J'espère qu'ils écriront (je veux dire, collectivement), même si pour eux, très occupés dans cette nouvelle existence, le temps va forcément manquer.

Cette rentrée 2016 se présente de façon contrastée, mais intéressante. Puissent l'automne puis le printemps (pas de dates importantes (inter)nationales prévues pour l'hiver même) ne pas faire souffler un trop fort vent de catastrophes. 

 

(1) Au demeurant sans doute pas mal pollué au kérosène, mais bon. 

(2) Et je ne fume pas.

(3) C'est l'un des rares inconvénients de mon nouveau travail, je suis un peu trop hors de la vie de certains cercles d'amis, ne parvenant plus à croiser que ceux qui font le même type de métier que le mien avec des horaires similaires. Ma vie n'est plus complètement à Paris. L'Encyclopédie des guerres me manque ainsi que les Paris Carnets. Et surtout les amis que je n'y retrouve plus.
Bonnes nouvelles aussi (ou plutôt confirmation de bonne nouvelle) chez l'un de mes amis, mais je n'ai pas même eu le temps d'aller voir s'il en parlait officiellement chez lui. 
Bonnes nouvelles également de la santé d'une amie. Ouf.

 

 

 

 

 

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