Bricoles (deux ou trois)
30 septembre 2016
Vendredi matin actif, au cours duquel, j'aurais incidemment appris :
- Qu'il existait de la mozarella auvergnate (la personne qui l'affirmait semblait vraiment sérieuse, elle promettait l'adresse du producteur au fromager) ;
- Qu'il y a deux ans des chasseurs mécontents qu'une course ait lieu avaient délibérément mélangé les balises qu'un trail de nuit dans l'Essonne. Le sabotage s'était révélé (hélas) efficace ;
- Que la réceptivité à ce que l'on lit (et ce que l'on voit ou entend aussi) est fortement amoindrie par l'épuisement, le stress, le fait d'avoir "la tête ailleurs". Ce n'est pas une découverte, simple confirmation. Il n'empêche que relisant les premiers romans de Thierry Beinstingel qui viendra à la librairie samedi 8 octobre, je suis impressionnée par ce que j'y avais raté - tout en étant à l'époque, déjà admirative et d'avis qu'ils étaient très intéressants - : lus pour certains alors que je n'en avais pas fini avec "l'Usine", c'est comme s'il m'avait manqué une dimension d'appréciation, comme si j'avais vu en noir et blanc un film qui était en couleur, quelque chose de cet ordre.
Lorsque l'on sort de l'épuisement (qu'il soit dû à un surmenage ou à une maladie) on ne comprend plus à quel point ça nous amoindrit, et que ça n'est pas seulement en terme de On fait / On ne fait plus, mais aussi d'une façon très insidieuse, un champ de vision qui se rétrécit, des teintes qui ne nous parviennes qu'en nuances de gris.
- Qu'en dehors d'un travail, de quelque chose en binôme (TD ou épreuve sportive), on est souvent plus lents à deux que seuls. J'en prends conscience ces temps-ci pour ce qui concerne le courant de la gestion domestique et des tâches ménagères. Moi qui espérais qu'être à vraiment deux aiderait / permettrait de récupérer du temps d'écrire ... Encore une illusion perdue.
J'ai par ailleurs observé que se confirme le retour (?) de La Mano Negra dans ma vie. Pas mal écouté à une époque, même un souvenir de concert collectif (une fête de quelque chose ?) dans lequel ils participaient pour quelques titres, puis sans raison précise si ce n'est un phénomène de DVD en fond de pile, puis moins puis plus du tout, voilà que je les retrouve au détour d'un film projeté lors d'un week-end de ciné-club, que je trouve dans la rue aux encombrants, un ou deux CD d'eux ... J'apprécie toujours la pêche qu'ils donnent.