Depuis le début des manifestations, tout semble fait pour criminaliser le mouvement
26 mai 2016
"Joël Labat analyse les violences dont il a été victime et témoin comme « une volonté politique évidente d’effrayer les manifestants et les gens qui filment. Tout est fait pour criminaliser le mouvement et pour que les mobilisations se passent mal. J’étais à la manifestation du 1er mai avec ma femme, nous nous sommes retrouvés pris dans la nasse, c’était très angoissant. Nous sommes en train de sombrer dans une époque qui bafoue les droits »."
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Un CRS a tiré une grenade sur un réalisateur - et l'a blessé - pour l'empêcher de filmer
Je suis les événements actuels seulement d'assez loin : prise par un nouvel emploi et des tracas à hauteur personnelle, quand bien même j'aurais encore de l'élan militant, je serai incapable de me libérer pour participer. Aux interstices j'écoute les amis qui se dévouent pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être, je lis les infos sur des sources internet variées, et je veux bien croire qu'il y a des casseurs venus pour ça (payés pour ?), mais globalement je vois des témoignages de gens au départ peu violents et qui en subissent plus qu'à l'ordinaire, comme si une part de la violence soulevée par les terroristes islamisés retombait sur les citoyens qui souhaitent défendre leurs droits.
Pour l'instant, à part de brefs passages à l'occasion d'un retour, place de la République - les fois où j'y étais j'ai plutôt entrevu une ambiance bon enfant ; peut-être trompeuse, comment savoir lorsqu'on ne peut rester ? -, et une file d'attente impressionnante vers Ermont Eaubonne pour de l'essence et que la police canalisait, un soir aussi dans Paris vers la gare de Lyon les traces d'un passage violent (écrans publicitaires brisés ...), je n'ai rien vu de ce qui s'est passé et se passe. Un peu comme si j'évoluais dans un monde parallèle. On croise cependant de nombreuses troupes en uniformes, soldats, CRS ou policiers. Il y a une atmosphère tendue. Pas dans la banlieue réputée calme où je travaille mais dans la grande ville elle-même.
Ce témoignage de Joël Labat est un parmi d'autres qui vont tous dans le même sens. Le pouvoir souhaite que les choses dégénèrent. Pour pouvoir accuser qui en fait, et de quoi ?
L'état d'urgence est déjà là, prolongé, reprolongé. Que veulent-ils provoquer ?
Pourquoi un gouvernement réputé à connotation "de gauche", pilote-t-il à ce point à droite toute, contre son électorat même, violence répressive incluse (1) ?
photo prise ou partagée par @jbrkmr (à Rouen semble-t-il)
(1) quand l'urgence devrait être de lutter contre Daesh, ISIS ou quoi que ce soit qui sont prêts à assassiner de manière aveugle et l'on prouvé.