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Les soins du Paradis

Honoré courait à mes côté, retapé et affûté comme il ne l'avait jamais été, il m'expliquait qu'au paradis il y avait des soins médicaux, qu'on l'y avait opéré et soigné de ses multiples blessures, comme ses copains de Charlie, mais que niveau diète et bonne santé ça rigolait pas et que donc en contrepartie il avait dû se mettre au sport. Qu'il avait pris la course à pied c'était ce qui le faisait le moins chier, mais que la pression pour le foot était forte : ils avaient des équipes à constituer. Qu'à présent que c'était fait, il aimait plutôt bien en fait. Et qu'il en profitait pour venir accompagner les vivants qui en faisaient. Il concluait en disant, rigolard, Tu te rends compte, mort, je fais marathonien !

J'ai rêvé que le paradis existait, mais qu'au fond il n'était autre qu'une sorte de seconde chance médicale avec une obligation d'éternelle bonne santé. C'est parce qu'ils s'ennuient un tantinet que les morts reviennent visiter les vivants - en étant le plus souvent bienveillants -. Au moment même du songe tout me semblait extrêmement réel, et logique et cohérent. 
J'ai un peu tendance, parce qu'il me va fort bien, que grâce à mon nouveau boulot, je suis "guérie", je vais mieux, que du deuil réel et principal je vais mieux. Ce rêve me rappelle que ça n'est pas si simple. Oui je vais mieux, beaucoup mieux. Non, je ne suis pas sortie du deuil, loin s'en faut.


Pas sous un arbre (en cas d'orage)

 

    Je me consacrais à une sieste nécessaire quand un coup de tonnerre extrêmement proche et claquant m'a sortie du sommeil suivis d'autres assez sec et la lumière à peine avant. J'ai eu le temps de me dire 1/ C'est pas tombé loin 2/ Il faut débrancher la box et les ordis, avant de sombrer à nouveau dans le sommeil - oui parfois la qualité du sommeil peut être source de danger, je suis capable de m'endormir et me rendormir sans en avoir conscience -.

Un peu plus tard, alors que le plus fort de la pluie s'estompait et que l'orage s'éloignait, que je devais ressortir, j'ai croisé des gars qui s'étaient abrités sous les arbres du square des martyrs, apparemment employés pour une campagne publicitaire à vélo et j'ai vaguement pensé Mais ils ne savent donc pas qu'il ne faut pas se placer sous les arbres en cas d'orage ? Même en pleine ville.

En fin de journée j'ai appris que ce même orage avait fait des victimes à quelques kilomètres de là (effectivement le pas tombé loin n'était pas qu'une impression). Au parc Monceau, en plein Paris, un groupe d'enfants et des adultes qui les accompagnaient s'étaient réfugiés sous un arbre se sont trouvés frappés par la foudre. 

Du coup j'ai posé la question aux jeunes adultes citadins qui sont à la maison. L'une savait - qui en son plus jeune âge a pas mal crapahuté, colos actives dans le monde entier -, l'autre n'était pas au courant. Je n'avais pas bien fait mon boulot de parent. 

Il vaut mieux être mouillés que foudroyés.

Du coup, billet pédagogique, avec conseils qualifiés (ceux du site Ouest Orages qui sont très bien faits, très complets). Et pour ceux qui en ont une ou se voient surprendre par un orage à sa proximité, ne pas oublier qu'une voiture bien fermée constitue une excellente cage de Faraday.


Je ne me souviens plus du printemps

Depuis 2013, qui était pluvieux, du moins il m'est ainsi resté en mémoire, je ne me souviens plus du printemps. 2014 était peut-être pas mal, mais il fallait aller à l'hôpital et nous étions si inquiets sans arrêts, 2015 était un deuil et le deuil aussi d'une autre relation et la difficulté qu'il y avait à travailler malgré tout alors que l'environnement n'était pas bienveillant - j'ai le souvenir de journées ensoleillées et d'un été plutôt chaud mais il reste comme sur une photo, sans ressenti, abstrait - et 2016 n'accorde de chaleur que par inadvertance. 

Ça fait longtemps, très longtemps que j'ai perdu les voyages, restaient les déplacements, quelques-uns, et Bruxelles. N'en restent plus qu'Arras et son festival de cinéma ainsi que deux week-ends de ciné-club - et encore coup de chance, j'avais un week-end non travaillé -. Faire l'amour s'éloigne aussi. J'ai passé l'âge des possibilités sans tout à fait avoir perdu l'envie, mais force est de constater que c'est bientôt fini.

Espérer rétablir l'équilibre de nos finances n'est plus qu'un espoir abstrait. Seul le départ des enfants ou que l'un d'eux contribue aux dépenses pourrait nous remettre dans une situation sans systématiquement des tracas de fins de mois et du jonglage et du report de dépenses élémentaires.

Travailler un peu loin c'était renoncer à une grande part de vie sociale, c'était déjà le cas dans le XVIème arrondissement (même si dans ce cas le "loin" n'était pas géographique), mais ça l'est désormais concrètement. Je m'y attendais, seulement ça peine.

Les problèmes d'argent pèsent aussi, joints aux prix délirants (par rapport à des salaires faibles) des consommations à Paris  

La rondelle

(photo récente d'un ticket de caisse d'un café parisien empruntée à Lola Spun et tellement significative, de la rondelle de citron taxée à 20 centimes à la CB minimum 10 € en passant par le prix de base des consos, 6,10 € le cidre, 4,20 € l'eau gazeuse)

Forcément, si on hésite à aller au café, parce que la moindre boisson c'est trente minutes de boulot qui se liquéfient, on voit moins les personnes à qui on aimait donner rendez-vous, sans nécessairement se faire inviter. On n'ose plus rien proposer.

Chacun est pris dans la nasse de ses propres difficultés et soucis. On est tous des hamster qui cavalent dans des roues, parfois on en descend, on dit deux mots au hamster d'à côté en tentant de reprendre notre souffle, et puis on reprend. Comment rester proches dans ces conditions.

L'opéra s'était terminé quand les files d'attentes collectives ont été supprimées et les places à 20 €. Ça me manque. J'ai au moins la conscience d'en avoir, grâce à Kozlika et au petit groupe qui s'était créé, vraiment bien profité.

La chorale s'était achevée avec mon premier emploi de libraire et les fermetures à 20h. Incompatibles avec les horaires de répétition. Et les répétitions en vue des concert qui prenaient les week-ends incompatibles avec les horaires des librairies ultérieures. Chanter me manque. La musique jouée me manque.

À présent c'est le théâtre. J'y allais en collectif avec un abonnement, certaines années deux (mais mon partenaire de Chaillot a totalement disparu de la circulation, quand je pense à lui désormais je pense aux morts dans la vieille série des Envahisseurs, un souvenir lumineux de la place qu'ils prenaient). Je vais quand même regarder ce qu'on m'a transmis mais je crois que je vais arrêter. Trop compliqué avec mes nouveaux horaires. Rare économie possible. Là aussi que de bons souvenirs. Que d'œuvres qui auront aidé à grandir.

Reste le sport, encore que (1), mais au moins la pratique quotidienne, elle, dépend beaucoup de moi et le nouveau travail la favorise. Est revenue une activité que l'éloignement des lieux et le peu d'entrain des miens m'avait fait abandonner alors qu'elle m'est une respiration vitale : les marches en forêt.

Reste le cinéma, entre le Cinema Paradiso découvert près du boulot et le Méliès de Montreuil cette année est faste. 

Restent les livres, mon métier retrouvé me remet dans une situation d'abondance. C'est déjà une vie très privilégiée, jointe au travail que j'aime. Aimer ce qu'on fait pour gagner sa vie est quelque chose de si précieux.

La lecture, le cinéma, le sport, trois éléments qui ne se rétrécissent pas dans une existence qui depuis 2013, que je le veuille ou non, se resserre.

Reste la BNF même s'il est frustrant de n'y pouvoir y aller que certains matins. J'y suis si bien, au calme, à mettre de l'ordre dans mes idées, avancer mon travail personnel, étudier.

Reste l'écriture, justement. La seule chose qui contre vents et marées échappe au renoncement pour l'instant, sauf qu'elle échappe aussi à la mise en œuvre de chantiers un peu longs. La seule chose qui me console c'est de n'avoir rien à me reprocher : j'y fonce dès que j'en ai la possibilité.

Je ne souviens plus du printemps, j'ai renoncé à avoir chaud, est-ce que ça existe encore ? Mais je n'ai pas renoncé encore à l'essentiel. Quelqu'un me soutient.

Peut-être aurais-je enfin davantage de printemps l'an prochain. 

 

 

(1) Je voudrais m'inscrire à la saison prochaine au Levallois Triathlon après une tentative trop tardive pour la saison 2015/2016 mais deux mails sont restés sans réponse pour l'instant. Je suis une femme, je ne suis pas jeune, je n'habite pas Levallois mais juste à côté, sans doute que je ne les intéresse pas.

PS : Le problème est aussi que les tracas externes grandissent en plus du climat général délétère et violent, mais je ne souhaite pas évoquer les premiers qui sont ceux de tous adultes vieillissants dont les parents atteignent au grand âge, et j'ai déjà beaucoup parlé du second.

addenda du 27/05/16 : À croire qu'il suffisait de demander, aujourd'hui un climat normal de printemps vers l'été #itwasabouttime 


Depuis le début des manifestations, tout semble fait pour criminaliser le mouvement

"Joël Labat analyse les violences dont il a été victime et témoin comme « une volonté politique évidente d’effrayer les manifestants et les gens qui filment. Tout est fait pour criminaliser le mouvement et pour que les mobilisations se passent mal. J’étais à la manifestation du 1er mai avec ma femme, nous nous sommes retrouvés pris dans la nasse, c’était très angoissant. Nous sommes en train de sombrer dans une époque qui bafoue les droits »."

article complet sur Reporterre

Un CRS a tiré une grenade sur un réalisateur - et l'a blessé - pour l'empêcher de filmer

 

Je suis les événements actuels seulement d'assez loin : prise par un nouvel emploi et des tracas à hauteur personnelle, quand bien même j'aurais encore de l'élan militant, je serai incapable de me libérer pour participer. Aux interstices j'écoute les amis qui se dévouent pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être, je lis les infos sur des sources internet variées, et je veux bien croire qu'il y a des casseurs venus pour ça (payés pour ?), mais globalement je vois des témoignages de gens au départ peu violents et qui en subissent plus qu'à l'ordinaire, comme si une part de la violence soulevée par les terroristes islamisés retombait sur les citoyens qui souhaitent défendre leurs droits. 

Pour l'instant, à part de brefs passages à l'occasion d'un retour, place de la République - les fois où j'y étais j'ai plutôt entrevu une ambiance bon enfant ; peut-être trompeuse, comment savoir lorsqu'on ne peut rester ? -, et une file d'attente impressionnante vers Ermont Eaubonne pour de l'essence et que la police canalisait, un soir aussi dans Paris vers la gare de Lyon les traces d'un passage violent (écrans publicitaires brisés ...), je n'ai rien vu de ce qui s'est passé et se passe. Un peu comme si j'évoluais dans un monde parallèle. On croise cependant de nombreuses troupes en uniformes, soldats, CRS ou policiers. Il y a une atmosphère tendue. Pas dans la banlieue réputée calme où je travaille mais dans la grande ville elle-même.

Ce témoignage de Joël Labat est un parmi d'autres qui vont tous dans le même sens. Le pouvoir souhaite que les choses dégénèrent. Pour pouvoir accuser qui en fait, et de quoi ?

L'état d'urgence est déjà là, prolongé, reprolongé. Que veulent-ils provoquer ?  CjZ0__yW0AEzPCk

 

Pourquoi un gouvernement réputé à connotation "de gauche", pilote-t-il à ce point à droite toute, contre son électorat même, violence répressive incluse (1) ? 

photo prise ou partagée par @jbrkmr (à Rouen semble-t-il)

 

(1) quand l'urgence devrait être de lutter contre Daesh, ISIS ou quoi que ce soit qui sont prêts à assassiner de manière aveugle et l'on prouvé. 


Un bon entraîneur

Après un mois de rouler régulièrement pour aller ou rentrer du travail, je dois regonfler les pneus, forcément.

J'avais acheté une petite pompe de secours au supermarché d'affaires de sport le plus proche, mais voilà datant d'un temps où les pompes étaient toutes les mêmes (sauf peut-être celles automatiques des pros) et en plus possédaient un raccord de valve, je ne m'étais pas méfié de l'existence éventuelle de normes différentes, d'incompatibilités et de ne pas trop savoir comment faire sans l'accessoire intermédiaire dont je maîtrisais l'utilisation.

Du coup me voilà à regarder des videos, tenter d'apprendre ou réapprendre comment gonfler les pneus avec le matériel actuel et je tombe sur celui-ci

Zélé, le site de videos me propose aussitôt du coaching de cycliste et je tombe sur celui-ci, regardé au début amusée puis finalement intéressée, probablement parce qu'il me permet de comprendre pourquoi je préfère enrouler du braquet que mouliner (thalassémie, oxygénation) et aussi parce qu'au bout du compte il donne des conseils de bon sens. J'ai apprécié à sa juste valeur "Ne soyez pas académiques".

Mais tout ça ne résout pas mon problème de gonflement.


Monsieur Honoré - un film

J'irai le voir dès que je le pourrai. Honoré me manque. Je crois encore voir sa silhouette plusieurs fois par semaines. Moins depuis que je suis à Montmorency. Peut-être parce que sur la colline on croise moins de grands messieurs à crinière blanche. Sans doute aussi parce qu'être occupée par un travail à forte part concrète (livres à manipuler, clients à accueillir et parmi eux de fins lecteurs à conseiller), j'ai quelque chose d'un peu solide sur quoi m'appuyer. Au moins trois heures par jour et un week-end sur deux, le deuil et l'autre deuil (celui-là purement affectif) sont tenus à distance, plus les temps de transports qui certains jours très actifs et d'autres dans de très confortables trains, la beauté de l'environnement, la proximité de la forêt font infiniment de bien. J'avais besoin d'un calme actif, il m'est accordé.
J'entends cependant sa voix. Généralement elle me commente avec son humour des instants auxquels j'assiste. 
Comme si on était à l'Astrée que je lui racontais et qu'il me répondait.
C'est ce qui dans la débine me console, me dire, quand même, qu'est-ce qu'on a bien rigolé, toutes ses années. Et tant qu'il nous reste de la mémoire, ça, personne ne peut nous le retirer. Nos bons moments sont notre richesse.

Le livre de Catherine Meurisse, m'a bouleversée. "Toute l'année 2015 a été une quête de survie". Alors que je suis bien moins touchée, ma vie quotidienne n'a été en rien modifiée si on ne tient compte que de son aspect concret : il y a "seulement" un ami que je voyais régulièrement au sein d'un groupe chaleureux, que je ne vois plus, la survie, j'en suis encore là. Parce qu'en réalité c'est tellement plus que ça et, même si j'ai fait ce qu'il fallait en quittant un emploi où, sans doute aussi par conséquences, je suffoquais (1), c'est encore tellement chaque jour un effort pour ne pas céder à une tristesse qui sape l'énergie. Comme si les temps d'avant étaient ceux de l'insouciance - en réalité pas tant, j'avais déjà quelques chagrins aux semelles de plomb, des difficultés, comme tout un chacun, il y a des personnes malades alentours, 2014 n'avait pas été une année sympa sympa -, mais rétrospectivement, et plus encore après les attentats de novembre, c'est l'impression qu'on a. L'irruption de la violence générale et aveugle dans un monde qui s'en passait depuis un moment.

Je suis heureuse qu'il y ait un film. Il m'a semblé qu'Honoré, le travailleur inlassable et discret était à ce point oublié, ou plus vite que les autres, qu'il sera bon de lui rendre la place qu'il méritait. Comme Hélène Honoré y a participé, j'ai confiance. Peut-être qu'un peu ça nous apaisera.

(et une fois de plus merci à François Morel)

(1) En plus de boiter, ce qui était venu quelques mois après. Le corps m'ordonnait d'arrêter.


BDJ - 160225 - La 500 Fiat rouge (dans la nuit)


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(bonheur du jeudi 26 février)

Le bonheur de ce jour ou plutôt de sa nuit assortie fut, outre une globalement bonne journée passée au calme à sauvegarder de mon bon vieux fotolog tout ce que je pouvais, puis un cours de danse (un bonheur de la vie qui nécessite effort, but it's worth it), et une chouette soirée à la librairie l'Écailler où je n'ai pas souvent le temps d'aller et retrouver entre autre un ami Marseillais (1), un retour en vélib pour retraverser tout Paris (2) et en passant près d'Invalides, cette 500 Fiat rouge.

Je sais bien qu'en France on ne jure que par les 2 CV vertes (3), il n'empêche que pour moi croiser une 500 Fiat rouge c'est un petit bonheur, l'envie de faire un vœu, même vain, un espoir que parfois la vie peut aller bien (4).

Alors je me suis arrêtée pour la photographier.

Puis je suis repartie en me sentant, j'ignore pourquoi, un peu moins esseulée.

[Esplanade des Invalides, 26/02/16 0:40]

 

(1) Celui qui se définit comme un "branleur débordé"

(2) Il était trop tard, bien trop tard pour le dernier métro.

(3) À propos, avez-vous lu "La 2 CV verte" de Manu Causse Plisson qui vaut largement "En attendant Bojangles" (que j'avais bien aimé, je ne veux pas dire mais pour deux romans qui boxent dans la même catégorie, pourquoi a-t-on tant parlé de l'un et peu de l'autre ?) ?

(4) Je suppose lié à des souvenirs d'enfance de vacances italiennes avec la famiglia, heureux, détendus, les problèmes sous le boisseau. 

 

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci àTomek "qui s'est chargé du boulot -) 

Chez Couac hélas pas de bonheur 42

Billet commun avec Bella Cosa


Belles ambiguïtés du français


    Ces deux avis peuvent signifier une chose et son tout contraire. [photos prises cette semaine à Montreuil et Montmorency]

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Pour ceux qui viennent ici sans être de français langue d'enfance :

- Plus d'amour ! peut être une revendication, on en voudrait et davantage ou bien un cri de détresse : on constate, éperdu-e de chagrin, qu'il n'y en a plus (du tout).

- Pas de tir à l'arc semble signifier qu'en ces lieux on ne pratique pas le tir à l'arc. Sauf que l'endroit où l'on s'y entraîne (l'endroit où l'on s'entraîne à tout "sport" de visée) s'appelle en français un pas de tir (pas venant ici de la marche, faire un pas, avancer) et donc ce panneau indique au contraire qu'en ces lieux on peut pratiquer le tir à l'arc puisqu'il y a un pas de tir dédié à cette activité.