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Fin de Salon (du livre) (de Paris)


    Cette fin de salon un dimanche soir laisse une sensation de trop peu - bien sûr pas pour ceux qui tiennent les stands et doivent être exténués -. Mais la demi-journée pro du lundi était toujours intéressante. La réduire à deux heures le jeudi (?!) matin, signe qu'aucun des décideurs de l'organisation ne fréquente, pas même à titre personnel, de bibliothèques ou de librairies, c'était de facto la supprimer du moins pour ceux qui travaillent tout au long de l'année au contact avec le public.

Finalement être entre deux emplois et n'avoir pas tenu non plus de stand m'aura permis quelques plaisirs : assister en simple public à des tables rondes dont certaines résistent au commercialisme ambiant. J'ai fait connaissance avec la littérature de Corée (du Sud) et ce que j'en ai entrevu m'a donné envie.

Soudain j'ai songé à Lydie Salvayre. Inquiète pour elle.
(Je n'ai pas vu ni cherché si elle était en dédicaces ou pas).

Il manquait quand même au moins trois éditeurs à mes yeux importants.

La loi des croisements sur les salons : on voit toujours qui on ne s'attendrait pas spécialement à croiser et ceux à qui on a dit À tantôt on repart sans les avoir vus. 

Deux amis me racontent le Géant Letton. Ils en font une légende. C'était pour moi un heureux bref moment.

Je parle avec quelqu'un que j'admire et apprécie. Toujours un peu surprise que dans un endroit pareil on trouve du temps à me consacrer. Probablement que je représente une détente : quelqu'un à qui on n'a pas à vendre (du moins pas directement et ceux que je fréquente ce sont ceux que j'aime alors pas besoin qu'ils m'entreprennent je suis déjà de leur côté), ni quelqu'un qui a quoi que ce soit à vendre (et quand j'aurai un manuscrit, si enfin l'existence s'apaise, je le leur présenterai au calme), tout en étant quelqu'un à qui on peut parler boulot. 
C'est d'ailleurs très intéressant d'assister à un salon en spectatrice tout en étant au courant de l'arrière-boutique. Un peu regarder un film pour lequel on aurait assisté ou participé pour partie au tournage.

J'ai hâte de retourner à mes propres travaux et de démarrer mon nouveau travail. Il est temps que je passe du côté producteur de la force.

Avant de quitter les lieux je croise quelqu'un que j'aime. Occupé et moi sur le départ, mais déjà une bise et quelques mots, ça me donne du courage pour les jours à venir.

Je vois sur son stand un patron (partenaire ?) de quelqu'un que j'ai aimé, on se connait un peu mais je ne sais pas du tout ce qu'il sait ou non et je crains le pire sur ce qu'on a pu lui raconter. Dans le doute je m'abstiens d'aller le saluer, tout en me disant que j'ai peut-être tort. Nos rapports ont toujours été courtois et c'est quelqu'un dont j'admire la culture.
Je m'abstiens également d'aller saluer celui qui s'était permis de venir complètement bituré à Livre Sterling (alors qu'il n'avait pas rendez-vous, donc rien ne l'y obligeait) tenter de nous faire l'article pour sa sous-section de la maison d'édition. Je le vois de loin faire son numéro auprès de connaissances communes et claironner en prenant congés Salut les hommes. Probablement pour être spirituel.

Deux des tables rondes avec des auteurs coréens sont de très bonne tenue. Jérôme Leroy, participant de l'une d'elle, pose en ayant demandé l'autorisation avec courtoisie, LA bonne question, qui libère la parole d'un des auteurs du pays lointain. C'est émouvant lorsque même sans comprendre la langue ni aucune de ses racines, on peut percevoir à quel moment une personne qui parle en public sort des propos guindés pour entrer dans quelque chose qui se rapproche de la confidence ; quelque chose qu'elle n'aura pas l'occasion de redire ailleurs. Qu'elle ne dira peut-être qu'une seule fois.

Je trouve des toilettes dans un coin à un rez-de-chaussée. Ne les avais jamais remarqué les autres années. Si c'est une innovation pour une meilleure accessibilité il faut reconnaître son bien fondé.

J'ai vu aussi des voitures logotées du salon, sans doute comme pour Roland Garros. Pas étonnant ensuite que les entrées soient à 12 €.

À un moment donné je prends des portraits. Et sur ce temps là je ne suis presque plus que photographe.

Ma voisine d'assistance prête ses lunettes à Carole qui a su malgré le succès garder son don pour rendre toute assemblée vivante, en prise avec la vraie vie, ses contraintes et ses rires. Si j'avais douze ans elle serait la personne qui me lancerait dans la vocation d'écrivain. Il se trouve que je suis plus âgée qu'elle et que ce fut quelqu'un d'autre mais la moi de douze ans, avec laquelle j'entretiens d'excellents rapports éprouve une grande gratitude pour ce que Carole aurait pu faire pour elle.

Soudain elle dit quelque chose qui fait que je comprends l'effet que ses livres me font. Ils [me] guérissent. 

Je ne voulais pas dépenser d'argent mais j'ai craqué pour l'avant dernier sandwich d'un des stands du fond. Et pour un livre aussi d'une auteure coréenne qui a failli ensuite me passer sa carte bancaire au lieu d'une carte de visite. Nous en rions de bon cœur. Quelque chose me dit qu'au delà des barrières de cultures et d'usages et de langues et d'alphabet, nous avons elle et moi beaucoup en commun.

À un moment circulant, je consulte mes messages sur mon téléphone intelligent et voilà que quelque chose que j'y lis me fait tellement rire que je dois m'arrêter dans un coin (non sans avoir failli me manger une paroi de tissus rouge). Une fois le rire calmé comme des pleurs se serait asséchés, je reprends mon périple.

Pas traces d'Eduardo. Nous nous étions dit À dimanche. Zut alors !
(c'est exactement ce que je remarquais plus haut).

Sur l'une des tables rondes il y a un homme qui m'agace car il est extrêmement présomptueux. Les autres invités m'intéressent alors je reste mais peux constater qu'il m'agace de plus en plus au fil des années. Est-ce lui que le succès fait de plus en plus gonfler ou moi qui en vieillissant devient moins indulgente ?

Rarement je me serai sentie aussi libre que cette année ; personne pour occuper plus qu'un-e autre mes pensées, entre deux emplois dont aucun soucis concret immédiat - grande légèreté -, personne de gravement malade à la maison en ce moment (savourer cette trêve). Pas de grands chantiers en cours, 2015 a tout mis en stand-by et j'éprouve ce besoin de reprendre des forces avant de me ré-embarquer dans cette double-vie qu'est l'expérience de l'écriture lorsque l'on n'en vit pas.

Un tram passe alors que je sors, ça serait donc tram + 13 au retour (comme à l'aller). Arrivée à Clichy, je remarque, sans en souffrir plus que ça, que quand même il fait rude froid pour un jour de printemps - c'est désormais du constaté extérieur -, le dîner a été préparé par l'homme de la maison et c'est rudement bon (et en qualité et qu'il l'ait fait et la coordination parfaite sans s'être consultés). Je me sens fatiguée, pense, une douche, régler les réveils pour demain et au lit mais en fait j'écris ce billet. 

Tout en dormant.

Mais j'ai peur si j'attends, d'oublier mes impressions. Comme toujours j'aimerais me rappeler du bon. 
Et dire à Sophie (Q) qu'elle prend de l'assurance comme modératrice de débat et fait ça de façon formidable. Elle a trouvé sa place et par la qualité (cet exploit).

Tout n'est peut-être pas perdu.

Je vais tenter dans la semaine d'envoyer à chacun-e les photos qui le/la concernent (mais je ne promets rien).

PS : Le film de Téchiné "Quand on a 17 ans" est résolument de facture classique et destiné au plus large public possible mais très réussi. Et émouvant, malgré certains côté copieusement téléphonés. Je pense qu'il fera du bien à certains de mes amis. Et on aimerait qu'il permettent aux cons de le devenir moins, mais ça, c'est pas gagné. On sent l'influence (bénéfique) de Céline Sciamma. Dommage que Sandrine Kimberlain y soit en vulgaire fausse blonde. Ça détonne avec son personnage et elle serait tellement plus belle sans ça. J'ai aimé que le film nous montre des gens normaux qui se veulent du bien et ne se font du mal que lorsque la pression sociale ou les circonstances de la vie font qu'ils y sont poussés. Ça paraîtra culcul la praline à bien des sinistres et des cyniques qui ces dernières années tiennent résolument le haut du pavé. Mais moi qui n'ai envie de faire du mal à personne sauf lorsque ma survie est en danger, ça me fait du bien de me dire que ça n'est pas être fou que d'être généreux et gentil. Au moins y croire de temps en temps.

 

 

 


BDJ - 160219 - Un ciel de fond d'écran et quelques retrouvailles (avec d'anciennes photos)

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(bonheur du vendredi 19 février 2016)

Je consacre ma journée aux sauvegardes du fotolog, ce boulot de fou à la façon artisanale dont je le fais mais qui reste très satisfaisant dans une période où j'ai l'impression que globalement depuis ma sortie d"'Usine" et alors qu'il s'agissait d'écrire, je n'ai pas avancé - j'ai certes écrit mais rien de non-éparpillé, j'ai aimé, j'ai aidé, j'ai travaillé mais au bout du compte rien que de la simple survie -. 

Retrouver tout ce petit travail photographique quotidien me force à considérer que tout ça ne fut pas rien, ni non plus totalement en vain et à limiter les chagrins dans leurs quartiers déjà bien assez vastes : un lien affectif profond et fort perdu, un ami assassiné. Me permet de voir que j'ai fait de belles rencontres, au long de chaque année, et que je vais vraiment mieux depuis que j'ai appris ce métier de libraire, certes d'avenir incertain mais qui existe encore et dans lequel j'ai ma place.

Le bonheur de ce vendredi studieux, passé penchée sur l'ordi aura donc été quelques retrouvailles, dont celles du Jimmy Dean du Nord,  et en regardant par la fenêtre un ciel digne d'un fond d'écran de machines consensuelles - à la tour près -. Ça me rappelle les premiers PC et il n'en faut pas plus, un jour bon et calme, et productif personnellement, pour m'amuser.

PS : Ce ciel bleu, il ne faut pas s'y tromper : il fait plutôt froid.

 

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci àTomek "qui s'est chargé du boulot -) 

Chez Couac le bonheur 36

Billet commun avec Bella Cosa


La surprise du jour


    Elle vient de l'ami Zvezdo via ce touite

 

Capture d’écran 2016-03-19 à 14.06.36

et donc cet article (1) du Soir.

Et l'impression d'un étrange et curieux effet de contagion (même si je connaissais ses accointances d'enfance et de jeunesse (2), les miennes ne datant que de mes 19 ans), à cause de ce passage-ci en particulier : 

"Quelle idée pour une Française qui, comme le dit Florence Aubenas, n’a pas de fortune à défiscaliser. Sa motivation est beaucoup plus basique : «  Je me sens belge. D’ailleurs, je suis ici depuis quelques heures seulement et je m’y sens super bien. »"

Une rupture et par ailleurs de solides tracas financiers ne me laissent d'autres choix que d'essayer d'en guérir, mais j'espère pour elle qu'elle pourra aller au bout de ce désir-là.

Pour la part intellectuelle, je peux supposer que comme moi elle souhaiterait en cas de besoin pouvoir choisir de mourir dignement (ce qui est permis chez nos voisins, plus évolués, et que l'actuel président de la République française avait promis dans son programme et auquel il a renoncé alors que ça ne coûtait rien, simplement de fâcher une frange rétrograde de son électorat) et que cette histoire de déchéance de la nationalité envisagée par nos dirigeants pour flatter les bas instincts des nationalistes, nous donne assez envie d'en essayer une autre qui affectivement nous correspond.

 

(1) Je mets les liens à part, rendue méfiante par un twitter très versatile en ce moment (politique d'affichages de la TL, longueur max remise en question et puis (ouf) finalement non ...) Donc par précaution je préfère garder une image fixe, mais tant pis un peu plate, du touite que je souhaite citer.
(2) Souvenirs de l'été 2005, cette étrange sensation d'en savoir davantage sur la vie de quelqu'un qu'on ne connaissait personnellement pas, que sur la sienne propre (à force de confidences écoutées et dont j'étais le réceptacle précisément de par mon rôle d'inconnue présente, selon un mécanisme voisin de celui de l'inconnu au pub à qui on raconte sa vie)

PS : Info non recoupée par ailleurs, donc risque non nul de démenti ultérieur. Mais je la trouve fort plausible.


Un grand plaisir radiophonique - Nouvelles vagues, Marie Richeux -

    Cette semaine un ami était reçu par Marie Richeux sur France Culture et c'est un régal. Ce qu'il dit des livres, de la lecture, de bloguer là-dessus et du métier de libraire (tout en reconnaissant dans son cas personnel qu'il n'y est pas tout le temps et Marie Richeux qui reprend la balle au bond, captant immédiatement qu'il faut souvent un autre métier fournisseur d'argent) c'est ce que je pourrais dire mais il l'exprime bien mieux. (Et il lit beaucoup plus, comme moi du temps de "l'Usine", lectures à l'époque pour ne pas étouffer et dont hélas j'ai perdu la trace dans la plupart des cas, malgré des tentatives régulières pour noter).

Grand merci à eux.

 

 

En écoutant, je songeais, Tiens pour une fois une journaliste de média classique qui semble savoir de quoi elle parle au sujet des blogs. En effet. (Pour les livres et l'écriture, c'était une évidence, et je crois bien que je l'avais su).

billet en commun avec Côté Papier

 


Jours de salon


    Trop fatiguée pour écrire jeudi soir en rentrant : la journée de salon se prolongeait par une soirée chez Charybde et comme nous avons refait le monde après, malgré les cafés qui mettent de la musique fort dès qu'on parle politique (1), et qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui ne vont pas, ça prend du temps et j'ai raté mon changement en métro, pas autant que l'une des fois récentes où j'avais dû remonter tout du long en vélib, mais suffisamment pour me retrouver vers 1h du matin à marcher près de l'Élysée et que c'était désert fors un automobiliste qui se dé-garait et que je commençais sérieusement à me demander s'il n'existait pas un couvre-feu dont j'aurais ignoré l'existence.

Je ne suis pas encore totalement détachée du quartier d'où j'ai travaillé avec bonheur, c'est très bizarre, comme si l'année et demi écoulée ailleurs entre temps n'avait pas vraiment existé, un rêve qui avait bien commencé puis s'était mis à mal tourné, les gens changeant d'attitude, des contraintes montant peu à peu comme un serpent enserre et le fond de l'air du temps devenu dramatique, effrayant. 

Et donc là je me suis réveillée, le mauvais rêve est fini - et d'ailleurs ceux qui mettaient les autres en danger sont pour partie arrêtés juste en ce même moment, comme s'il s'agissait de rendre sur la toute fin le cauchemar supportable -, mais quand même il en reste des traces cruelles dans la réalité. Dont très concrètement un ami définitivement absent et d'autres pertes d'encore plus proches pour d'autres personnes que je connais.

De retour dans la réalité d'en vrai, c'est donc le salon du livre. 

Jeudi matin : deux heures (deux heures !) réservées aux professionnels. Un fiasco en tout cas pour ce qui concerne les libraires : la plupart des petits indépendants n'auront pas pu quitter leur boutique un jeudi matin alors que du temps où la demi-journée pro était le lundi, en général, si.

Je suis arrivée en retard : pas de mon fait mais pour cause d'une panne de la rame dans laquelle je me trouvais - nous avons dû descendre à Invalides, nous faire transvaser - suivi de consignes de sécurité drastiques qui font qu'on ne peut passer les grilles côté Balard, même avec une accréditation pro. Faire tout le tour prend dix minutes. Du coup j'ai à peine croisée l'auteure qui était fêtée au stand qui m'avait conviée. En plus que l'amie qui devait être là aussi n'avait pas pu venir. Une femme est passée coupant la conversation que j'avais avec une des éditrices qui s'est servie à l'abondant buffet intact et est repartie aussi vite. On aurait cru un gag (triste).

J'essaie de m'intéresser au pays invité (2). Pour l'instant j'ai découvert deux auteurs Eun Hu-kyung et Kim Jung-huyk. C'est surtout la première qui m'a paru intéressante. Mais je n'ai pas pris le temps de feuilleter leurs livres. 

Aller d'un stand ami à l'autre, passer du temps avec les amis croisés au gré des allées. Le temps file.

Ce vendredi deux tables rondes professionnelles dans un espace dédié, c'était sur inscriptions et très intéressant. Mais dans de piètres conditions : bien qu'étant un peu fermé, le stand ne protège en rien des bruits de l'extérieur. Or des stands de BD ou d'animations liées à des séries étaient sis tout près et des enfants criaient comme aux spectacles de Guignol.

Viviane Hamy me parle de son expérience, à la fin de son intervention. Mais un homme arrive se présente, parle business et invitations et je me suis sentie de trop.
Qu'il me considère comme quantité négligeable, soit : j'écoutais avec attention comme quelqu'un qui apprend. Mais il interrompait Viviane. Qui a dû penser dans un premier temps à un simple salut d'où qu'elle s'est laissée faire, sauf qu'ensuite il ne l'a pas laissée reprendre le fil de ce qu'elle disait.
Quand tu penses que la veille je n'avais pas osé interrompre une amie éditrice qui était en grande conversation. Le monde appartient (hélas) aux malotrus.  

Je fais la connaissance de libraires français itinérants en Australie. Leur conversation est vraiment intéressante, mais elle tourne court aussi quoique plus naturellement. Il y a du monde.

On me propose de visiter les entrepôts Hachette en partant là maintenant. 

Quelqu'un part accueillir une ministre et un ancien-ministre en exprimant la lassitude de rigueur. Y a-t-il un seul de ses interlocuteurs qui soit dupe ? C'est la technique de Tom Sawyer inversée : faire croire qu'une tâche prestigieuse est une corvée (tellement même ça on vaut mieux que ça).

Des amis ont faim sur leur stand, nous partons chercher des sandwichs. La file d'attente est telle que nous sortons, non sans nous faire renvoyer de portes en portes, une seule sortie et (bien sûr) elle se trouve à l'autre bout. J'avoue ne pas comprendre : que l'entrée soit sur un seul accès, admettons, pendant qu'on arrête les terroristes plus que présumés, il se pourraient que de leurs collègues en un baroud d'honneur tentent de remettre ça et un tel salon qui représente tout ce qu'ils détestent pourraient constituer une cible. Donc on filtre l'entrée et une seule par souci d'efficacité. 

Mais la sortie ? Pourquoi ne pourrait-on pas repartir par où c'est physiquement possible ? - d'autant plus que contrairement à bien d'autres années, il n'y a aucun contrôle des sacs quant aux livres -.

Nous nous retrouvons dans une pizzeria. Correcte mais surchargée.

Conversation professionnelle. Revue. Édition. J'ai toutes les cartes pour comprendre et connais les personnes. Pour autant pas impliquée sur ce projet. Du coup c'est très détendant.

Les rencontres littéraires valent autant pour les "modérateurs" que pour les auteurs, plus le temps passe plus j'en suis convaincue. 

Je me souviens d'Henning Mankell et j'ai envie de pleurer. J'étais venue un samedi, exprès, l'écouter.

Pour l'heure j'apprécie le travail de Nils Ahl, Sophie Quetteville - ça me fait plaisir de voir qu'elle a un programme chargé -, Eduardo, croisé dans un couloir, puis plus tard et ailleurs Marie-Madeleine Rigopoulos. Ils savent mettre leurs invités en valeur.

Un Ogre est là. 

Il y a des musiques d'ambiance dans les toilettes. L'une d'elle, vaguement asiatisante me plaît suffisamment pour que j'en sois surprise. Fond sonore discret et reposant. Mais la personne qui nettoie en permanence les lieux doit en avoir assez en fin de journée.

Je n'ai toujours pas trouvé "la" pépite ; ma petite découverte annuelle. Dimanche ?

La nouvelle de l'arrestation du terroriste restant me parvient sous forme d'une "alerte" du Monde. Je ne sais qu'en penser : doit-on s'en féliciter et se sentir moins vulnérable ou au contraire penser : Ils auront mis tout ce temps ? et s'attendre à une nouvelle vague d'attentats en guise de protestation ? J'imagine des tas de personnes recoupant des tas d'infos pour en arriver là, bossant d'arrache-pied week-ends inclus. (Certains déjà mal en point en couple, auront divorcé).

Je retrouve Anaïs et quelqu'un me parle d'Élise. C'est comme de faire partie d'une famille heureuse.

Il fait quand même froid pour un mois de mars, non ?

Nous loupons de peu Marie Richeux.

J'entends parler au vol des bébés élevés au vin de palme (en Afrique sub saharienne, quand la mère mourrait en couches). 

Un ami me fait admirer un Dictionnaire des mots manquants. C'est marrant j'y avais pensé. Entre autre en français dans les liens généalogiques. Et d'ailleurs comment dire des parents dont sont morts un enfant ? Orphelin d'enfant ?

Je pense qu'une femme toute tirée, blondie, refaite, déridée qui parle de féministe, s'en trouve un brin disqualifiée. 

Plusieurs personnes que je suis quasiment certaines de ne pas connaître me font à différents moments de larges sourires. Pour qui m'ont-ils prise ? (j'ai vérifié dans la glace des toilettes musicales que je ne présentais rien de risible).

Une auteure danoise dit des choses particulièrement intelligente tant et si bien que j'ai l'illusion de comprendre sa langue.

J'apprends que pour les éditeurs, un stand coûte aussi cher dans cette version réduite jeudi-vendredi-samedi-dimanche qu'il y a quelques années dans la version vendredi-samedi-dimanche-lundi-mardi-mercredi. Je comprends mieux certaines absences. 

Le sommeil finit toujours par l'emporter.

 

(1) La persistance de l'état d'urgence rend parano, à force.
(2) La Corée (du sud)


Salon 2016 toutes premières impressions


    Cette année le salon, même si je suis déçue de n'avoir pas trouvé à m'y employer - j'avoue que l'idée m'étant venue d'une proposition finalement avortée, je m'y suis prise trop tard -, s'annonce pour moi assez détendu : entre deux emplois, n'ayant rien à vendre, ni rien à acheter, simplement le plaisir de retrouvailles et du repérage de nouveaux ouvrages qui pourra servir par la suite mais que j'aurais de toutes façons effectué pour mon plaisir personnel. 

C'était déjà le cas, cette détente, pour la soirée inaugurale à laquelle je n'ai finalement qu'au dernier moment prévu d'aller (grand merci à mon transmetteur d'invitation).

Sans doute pour cette excellente raison j'ai pu retrouver quelques bribes du côté "à la bonne franquette" et retrouvailles entre bons potes qui ne se voient pas si souvent que j'appréciais autrefois.

Comme toujours ce ne sont pas ceux qu'on s'attendait à voir que l'on croise (à quelques exceptions près) et ce ne sont pas ceux qu'on suppose sur-occupés qui le sont forcément. 

Ce qui m'a valu une belle et longue conversation avec un de ces éditeurs encore passionnés par leur métier - même si de nos jours il leur faut sans arrêt garder les yeux rivés sur les compteurs des ventes -. Et deux autres, qui sont quasiment des amies - du moins tant que je n'ai pas tenté de leur refourguer le moindre manuscrit ;-) -. 

Il n'y a plus à manger, mais encore un peu à boire. En rentrant chez moi j'ai dîné. Peut-être aurait-il fallu arriver très tôt. Je le signale non pas tant pour le fait lui-même que pour l'écart entre ce qui est et ce qui fut ; l'époque où les petits éditeurs régionaux "montaient" avec leurs livres, certes, mais également leurs spécialités (boire et manger) ce qui faisait de certaines soirées un régal.

Moins de stands. Tendance qui pré-existait mais qui devient palpable encore plus chaque année.

Les gens, dans l'ensemble, particulièrement fatigués. Tous et toutes, les traits tirés.
Ce salon est peut-être pour certain-e-s celui d'une sorte de dernière chance. On les sent tendus - mais néanmoins charmants, du moins avec les copains -. 

Un ami qui en tenait une bonne. Et ça le rendait touchant, ce qui est plutôt rare.

Une curiosité de ma part pour la Corée. Il faudra que je prenne le temps d'aller y voir de plus près.

L'étonnement que j'ai toujours à être reconnue et à me faire (joyeusement) héler.
Cette gêne perpétuelle qui me fait hésiter lorsque je croise un ami en pleine conversation à l'interrompre pour le saluer ; avec la crainte si je ne le fais pas et qu'il m'a lui aussi vue, qu'il me soupçonne de le snober. Je n'ai rien au départ d'un animal mondain.

Ne pas avoir mal aux jambes en restant debout de façon prolongée (quel bonheur de).

La découverte fortuite que deux amis dont j'ignorais le lien militent parfois ensemble et se connaissent fort bien. 

Savourer le fait d'être entièrement libre, les pensées prises par personnes, seulement occupées par une petite hâte d'entamer le nouveau boulot, les soucis sous-plomberie-voisin procédurier-cave (celui-là vient de sortir, est tout récent), mes questions d'écriture (ce souci-là j'adore l'avoir), et pour le reste tout le reste, pouvoir me consacrer à savourer l'instant. Personne pour m'habiter ; c'est de la solitude, certes, mais une belle liberté.

Les renforcement de sécurité ont eu raison de la loi Evin : à un moment donné bien des fumeurs ont craqué et se sont mis à fumer à l'intérieur. Il faut dire que sortir puis revenir n'est plus une chose que l'on peut faire instantanément.

J'ai tenu sans que le sujet ne vienne de moi au moins trois conversations dans lesquelles au lieu de parler de livres on se trouvait à parler, avenir collectif sombre, bruits de bottes et malheurs des migrants. Et d'ailleurs Olivier ayant utilisé la métaphore d'un paquebot pour l'expérience que c'est de tenir un stand, je n'ai plus pu m'ôter de l'idée qu'on était peut-être là dans une sorte de Titanic. Encore en train d'écouter l'orchestre. 
Une gênante homogénéité d'allure et de couleur de peau : le livre redevient l'objet élitiste que pendant quelques décennies aux alentours des années 70 du siècle passé il avait cessé d'incarner.

Reste qu'un peu de passion des livres flotte encore un peu, trop peu, mais un peu, en ces lieux. C'est comme pour les champignons, il convient de connaître les bons coins.


BDJ - 160218 - Une promenade près des galeries


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(bonheur du jeudi 18 février 2016)

La date limite du fotolog approchait à toute allure, on était le 18 février, ils annonçaient le 20 (1), j'y avais consacré la journée non sans plaisir de redécouvertes (2). 

Fatigue ou grande chance dans les métros, j'étais arrivée en avance pour la rencontre avec Joseph O'Connor à laquelle j'étais conviée. Elle avait lieu près de l'église de Saint Germain des Près.

Comme il ne fallait pas que je dépense le moindre argent, sauf urgence, en allant au café dans un quartier inabordable, j'ai choisi de me promener dans ces rues qui désormais tiennent plus du musée qu'autre chose. La ville n'y est plus la ville d'en vrai. Mais le versant "commerce artistique" du parc d'attraction qu'elle devient au fil des ans. 
Par rapport à une dérive purement consumériste, vêtements, breloques ou maroquinerie, cette succession de galeries d'art est plutôt honorable et se promener là par éclats d'instants peut encore procurer un bonheur esthétique. 

J'étais seule, il faisait, je crois, froid, mais je n'en souffrais pas et j'étais donc au calme pour admirer les vitrines qui le méritaient.

Ce régal spirituel, et la chasse-photo associée, fut mon Petit Bonheur du jour (3)

 

(1) Comme me l'avait prédit Le Fiston, près d'un mois plus tard, il est toujours là.

(2) Une piscine de plus, un hôpital de moins ; Les enfants de OuagaLieux qui ont entre temps bien changéUne photo dont je suis fière (malgré tous ses défauts) ; Recroiser ses moments de bascule

(3) La rencontre littéraire elle-même en étant le grand. Même si étrangement je n'y retrouvais personne ce qui est devenu rare. C'était un peu troublant.  P2182426

 

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci àTomek "qui s'est chargé du boulot -) 

Chez Couac hélas pas de bonheur 35

Billet commun avec Bella Cosa 


À l'orée d'un nouveau Salon


(mercredi 16 mars 2016) À l'orée d'un nouveau Salon, je reste une partie de la matinée à la maison, il y a beaucoup à faire et je sais qu'avant lundi je n'y serai guère. C'est le temps des lessives, des factures et des poubelles, d'un peu de correspondance administrative ou professionnelle.

Malgré moi je suis inquiète pour les événements bruxellois récents, j'y ai encore de bons amis, je perçois encore cette ville, ainsi que Torino, comme un autre "chez moi" - alors que ça fait des années que je n'y suis pas retournée pour cause de persistante impécuniosité, du coup je regarde la conférence de presse accordée par les autorités et que la RTBF retransmet. Le retard transforme tout d'abord l'exercice en un sketch de caméra cachée dans lequel des gens se rajustent, téléphonent, selfisent, et rajoutent sans arrêt de nouveaux micros, testent ceux qui sont installés. Buster Keaton n'aurait pas renié. La conférence est efficace et sobre, glaçante en cela même. Un type est mort d'une trentaine d'année et alors que je n'éprouve pour lui aucune compassion si ce n'est celle pour ceux qui mal nés ont emprunté The wrong way, croyant se sauver, ou être héroïques, crédules, je songe qu'il y a peut-être quelque part une femme, sa mère, qui a dans les années 80 du siècle passé été fière de donner naissance à un garçon, s'en est occupé, le nourrir, le tenir propre, accompagner ses premiers progrès et qui si encore en vie désormais pleure, peut-être fière si elle a été contaminé par les mêmes convictions assassines, peut-être écrasée de stupéfaction et se demandant sans fin où ça a donc bien pu foirer, à quel moment il s'est fait confisquer aux siens et à lui-même. Je pense aussi aux policiers qui s'attendaient sans doute à devoir faire face à autre chose qu'à de la facilité mais probablement pas à se faire flinguer et semble-t-il d'assez près. Même si l'on est entraîné, ça doit un brin secouer.

Je reste encore sous l'emprise d'un dernier rêve de la nuit, directement issu des infos lues hélas avant de me coucher ; quelqu'un, un passant, s'était fait tuer dans des échanges de tirs consécutifs. Je l'avais bien connu. Me rendais à ses obsèques.
Charmant !

Traverser Paris en milieu de journée du lendemain d'une chasse à l'homme terroriste bruxelloise, c'est observer l'expression "La police est sur les dents" parfaitement incarnée. Je pense que même des fous amoureux fous effectuant le même trajet s'en seraient rendu compte. Je suppose que c'est autant pour donner l'illusion à la population d'être protégée que par réel souci d'efficacité.

La BNF est un havre de paix, malgré ses contrôles depuis 2015 renforcés. Une fois installés en salle de travail on peut s'accorder le luxe d'oublier.

Je m'amuse à effectuer sur mon propre blog la recherche par mot clef qu'Anne (Savelli) aujourd'hui a choisi : "salon". Curieusement c'est sur un billet évoquant le Salon du Livre jeunesse de Montreuil que je tombe en premier. Puis effectivement on part au Salon du Livre de Paris avec l'histoire en 2008 d'une alerte à la bombe (dont le changement d'habillage du blog a rétroactivement rendu la mise en page hasardeuse) ; en ce temps-là on pouvait encore se permettre de plaisanter devant l'annonce d'un potentiel danger. Il est aussi brièvement question d'Alain Bashung, d'autres salons (dont celui aux Jardins d'Eole où il m'arriva d'aider), d'un souvenir ému avec Daniel Pennac, d'une virée à Draveil, et de l'annonce sidérante de la mort d'une jeune amie, en plein salon 2009 - pas besoin de retrouver une trace écrite, je me le rappelle avec une précision extrême -. Je retrouve une photo retrouvée, liée d'une façon déjà alors mystérieuse au Salon du livre de Genève. Je retrouve également d'anciens Instantanés, qui me font encore sourire (pour certains). Un billet cryptique mais dont j'ai encore les clefs (sourire triste, j'y ai cru, j'y croyais). Il est même question de mes cheveux, toujours hirsutes pas encore blancs il y a cinq ans. Parce que salon ... de coiffure.
Rien sur le salon du livre de Bruxelles qui a la bonne idée de s'appeler Foire. À quoi ça tient, les choses.

Lorsqu'on atteint ce point où la mémoire du blog est supérieure à la nôtre, bloguer prend tout son sens. Merci, Anne, de me l'avoir ainsi rappelé.

Il est plus que temps de retourner à l'écriture longue. Ce soir ce sera l'inauguration. Il sera sans doute curieux de m'y rendre en étant entre deux boulots, libraire sans librairie, à quelques lots de jours près. Mais au moins j'aurais cette bonne nouvelle du travail bientôt repris à annoncer aux amis.


Fragilité

 

    J'avais entrevu une brève sur mon smartphone à l'heure où je quittais la BNF, mais voilà il se passait à Forest, où j'ai quelques souvenirs que je persiste à considérer comme heureux même si la suite m'a prouvé que j'avais peut-être été tout simplement bernée, quelques choses en rapport avec les attentats de novembre à Paris.

La soirée était délicieuse, les amis m'ont fait chaud au cœur, le livre dont il était le plus question, "Une île une forteresse" d'Hélène Gaudy est vraiment intéressant, je frétillais intérieurement à l'idée d'entamer très prochainement la lecture d'un nouvel opus des #Bergounotes, et j'ai laissé les infos s'égrener loin de mon attention.

Pour trouver ceci (entre autre exemples) en rentrant. Et le fait de savoir des fuyards en liberté dans cette zone et le voisinage me laisse avec une sourde inquiétude. Alors qu'objectivement je n'ai plus aucune raison de me sentir concernée.
Mais c'est dans des moments comme ça qu'on se rend compte que rien n'est simple dans ce qu'éprouve un humain. Rien. 

Je dois me concentrer sur le beau cadeau attentionné que l'homme de la maison m'a fait. Et peut-être puisqu'il s'agit d'un livre en entamer la lecture sans tarder.


Deux ans de sur-place, un peu (si au moins il n'y avait eu que ça)

 

Capture d’écran 2016-03-15 à 18.11.12

 

En cherchant autre chose je suis tombée sur une appli qui rappelle d'anciens fichiers du même jour mais d'autres années. Je ne sais pas trop comment j'ai fait, mais alors que je ne le souhaitais pas plus que ça, j'ai dû activer une fonction de rappel et voilà qu'on me ressert celle-ci de mes photos horodatée précisément du 15 mars 2014 15:36 et que je viens (j'avais en partie oublié) de prendre sa presque jumelle (4 mars 2016 16:52).  20160304_165147

 

Il y a infiniment pire que de se retrouver deux ans après dans le même lit à baldaquin, à l'occasion d'un week-end de ciné-club. Il n'empêche qu'en ce qui concerne le travail j'ai l'impression d'avoir beaucoup donné pour un résultat décevant. J'ai rencontré quelques personnes, certains anciens collègues (essentiellement ceux qui ne se sont pas non plus attardés) sont devenus des amis, l'expérience de dépaysement fut rude mais formatrice. 
Financièrement, j'ai sauvé les meubles en bossant à gros rythme ces deux années - mais sans être pour autant mieux rétribuée -, puis en choisissant de quitter à ma liberté (1) j'ai replongé.

Je suis à nouveau en position d'espérer prochainement stabiliser à nouveau le déficit (et rembourser ma dette de dèche). À nouveau dans l'optique de retrouver un rythme de vie permettant de concilier l'écriture et bien bosser comme libraire. 

Les chantiers d'écriture ont l'un après l'autre été mis en jachère par des événements extérieurs qui combinés au travail qui passe toujours en premier, ont englouti le temps et l'énergie. Il y a eu un deuil, d'un genre qui m'avait jusqu'alors été épargné, et dont il est long de se remettre vraiment. Je crois que ça ne sera le cas que lorsque j'aurais écrit, pas l'écriture d'urgence et de survie mais quelque chose de plus posé, que les mots précis parviennent à délimiter la peine et qu'enfin elle cicatrise.

Avec un projet supplémentaire (sportif) un peu fou mais auquel je tiens de plus en plus. Et qui sera parfaitement compatible avec mon nouvel emploi ... si je m'y rends en vélo. 

Bref, au monopoly de la vie j'ai fait pour cette récente partie de deux années écoulées une sorte de "retournez à la case départ, ne touchez pas 20000, passez par le lit à baldaquin".
Et tout ira (enfin) bien ?

(Quand même assez fière qu'on ait tous les quatre de ma petite famille survécu à ces deux années dangereuses, il nous restera ça, dirait le Grand Fabien)

 

(1) Et quand même bien aidé par la poste qui oublie pendant quinze jours de présenter un recommandé - et répond tranquillou à un mot de protestation qu'un recommandé ne présente aucune garantie contractuelle de délais - et par les attentats de novembre qui m'ont laissée trop accablée pour surveiller les finances familiales. Qui m'ont aussi indirectement fait manquer une opportunité professionnelle prometteuse - parfois j'ai un tantinet la sensation de faire concurrence à Hélène Bessette ... mais pas dans le domaine qu'il faudrait -.