Après les attentats à Bruxelles : chez les amis, des mots, des liens
En lisant un article sur une tempête de sable à Katmandou

J'y étais ! (bonheur du jour potentiel) (mais attendons la suite de la journée)


    J'ai cassé ma tirelire vide pour acquérir le tome 2011 - 2015 des Carnets de notes de Pierre Bergounioux. Aussi différentes que soient nos existences et notre perception des choses, il y a en commun cette soif d'un plus grand horizon que celui offert par nos lieux et temps de naissance (je ne m'en suis qu'à demi sortie, loin d'avoir son niveau), la fatigue permanente (et devoir négocier avec elle chaque activité, ce qui n'empêche pas d'être actifs, plus que quelqu'un de grande pleine santé qui se laisserait aller, car on sait tirer le maximum du possible) et jusqu'à l'an passé la souffrance du froid (1). Et quelque chose de la façon de capter les jours avec une élégance d'expression pour les plus simples des choses et la présence de la nature dont nos activités le plus souvent nous éloignent qui me fait du bien.

S'y ajoute ce petit charme que parfois j'y croise des ami-e-s (par exemple une Sylvie qui retient une capuche (sourire)). Et une petite fierté puérile de pouvoir dire de loin en loin, Hé, j'y étais.

Et donc pour ce 30 janvier 2011, dont me restait un souvenir absolument non daté, au sujet duquel Pierre Bergounioux écrit entre autre "Dominique [Viart] va mener l'affaire avec brio, une heure et demie durant, alternant questions parallèles, croisées, lectures d'extraits." tandis que par ici, à la fin d'un billet que cette après-midi vivifiante m'avait inspirée j'avais noté : "Merci (à eux, à Dominique Viart qui fut un modérateur parfait, à qui organisait, à qui m'a accompagnée (j'y serais allée quand même, notez))".

Diariste est un métier.

(Oui en ces jours où décidément la barbarie resplendit (2), j'éprouve comme un certain besoin (avant de continuer à prendre des risques comme tout le monde par ma simple vie quotidienne) de me la péter pour de jolies mais culturelles futilités. Il nous restera ça). 

PS : Martine Sonnet, présente également, avait aussi admiré l'art du modérateur. Plaisir de la relecture, cinq (!?!) ans après : "Virgule d'une part virgule"

 

(1) Je radote à loisir mais vous ne pouvez pas savoir combien il est étrange d'avoir changé de camp du jour au lendemain à et sur ce point là. 
(2) En cas de péremption du lien : attentat-suicide au Pakistan à Lahore, dans un parc où jouaient de nombreux enfants.

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