Fouettés sans crème et bariatrie
27 mars 2016
Une façon comme une autre de tenter de refaire surface après que l'ultra violence a à nouveau fait irruption dans le quotidien, et à condition de n'avoir pas été touchés de façon trop intime est de se replonger dans des activités qui nous font du bien, qui donnent un sens aux petites journées de rien - car on peut difficilement traverser chaque journée au rythme aigu des romans noirs ou des temps de guerre : il faut garder le cap coûte que coûte afin de pouvoir assurer son pain quotidien -.
Ce qui me convient, mais ça dépend de chacun, rien d'universel, c'est d'apprendre des trucs inutiles. J'entends par là de tout et de rien, et qui ne soit lié à aucune obligation immédiate, juste pour le plaisir de savoir un peu plus de choses qu'un peu moins.
L'internet fait de l'exercice un bonheur difficilement limitable : autrefois il fallait se palucher des dictionnaires, feuilleter des magazines, des journaux, et le résultat de cette pêche au savoir facultatif était fort incertain. Aujourd'hui il suffit de voler de lien en lien comme Jane sur ses lianes, voire Tarzan mais c'est moins élégant.
Je me suis donc, en rentrant du petit entraînement mémère du dimanche matin, penché sur le sens d'un mystérieux "Bariatrie" qui ornait un véhicule de transport médical (Ambulances Machins : spécialisées pédriatrie / bariatrie). Il s'agit donc d'une branche de la médecine qui s'intéresse aux personnes obèses (source wikipédia). J'avoue que j'en étais à imaginer des transports spécifiques pour qui a des problèmes respiratoires aggravés, des intoxications au monoxyde de carbone ou des accidents de plongés, bref je songeais caissons hyperbares. Alors que l'entreprise d'ambulances voulait simplement signifier sa capacité à transporter des gens de très petits à très gros.
Je crois que c'est ensuite un touite qui m'a portée jusqu'à cette merveilleuse video de TED qui explique la physique des fouettés en danse et même si je reste aussi nulle en tours (1), coincée depuis vingt-cinq ans au stade de la pirouette practice, et de là j'ai appris que Louis XIV était réputé pour ses qualités de danseur de ballet, que l'appellation "Roi Soleil" en venait.
Puis j'ai joué à distinguer les faux binious des vrai, ce qui était beaucoup plus amusant que d'écouter celui qui veut danser (nu) avec les loups.
Au bord de revoir un vieux film (26 ans ?!?!), ça allait un peu mieux, j'ai pu me remettre au boulot.
(1) C'est le geste par excellence qui est à l'intersection de mes difficultés de coordination et de ma perception particulière de la verticalité.