Amélie à Taverny
09 mars 2016
Nous avions ce matin l'étonnant privilège pour un jour de semaine de non-vacances de pouvoir nous lever à notre main : entre horaires de cours réduits pour l'un, dentiste pour l'autre et nouveau travail pas encore commencé pour moi.
Ce qui m'a accordé de pouvoir aller au bout de mon dernier rêve du matin. Ça valait la peine : j'avais fait venir Amélie Nothomb (mais qui par moment était aussi quelqu'un d'autre, et dans les songes il n'est pas gênant qu'une même silhouette possède en parallèle différentes identités, en tout cas chez moi, les rêves sont sans problème quantiques, le chat de Schrödinger est mort et pas mort en même temps, Anna G. ou Marie D.) à la résidence Guynemer, laquelle comportait dans les années 70, comporte peut-être encore, un presse-tabac-papeterie avec sans doute une poignée de livres (1). Cette séance de dédicace était un grand succès et Amélie parvenait à être chaleureuse et attentive à tous. Je l'en admirais.
Nous étions brièvement parvenues à parler de notre thé préféré. Je lui présentais deux de mes anciens collègues (2).
J'ai trouvé très amusant la façon dont mon subconscient a recomposé différents éléments dont la sorte de retour aux sources que va constituer mon nouvel emploi pour en faire un scénario logique et cohérent.
Si on m'avait dit qu'un jour je rêverais de la résidence Guynemer qui en soi est un de ces non-lieux de périphéries parfait, je me serais esclaffée.
J'oubliais : elle était équipée de vélib quand même, cette part sympathique de modernité.
Ça fait du bien, un rêve heureux.
(1) Mon souvenir n'en est pas précis, nous allions de préférence à La Librairie du Lycée qui comme son nom l'indiquait était proche des groupes scolaires. Le seul charme de la résidence Guynemer était d'être sur le chemin vers l'une des gares les plus proches, et à pied un peu moins loin.
(2) Ceux que j'ai croisés chez Inculte récemment.
source de la photo : cartes postales de collection