L'un des plaisirs de la vie (moderne)
BDJ - 160202 - Françoise Frenkel et puis une fresque

La culture c'est comme la confiture - un ancien billet potentiel (août 2004)


    En effectuant mes sauvegardes de photos dont les premières remontent à juillet 2004, voilà que je suis retombée sur des notes du mois d'août de la même année, je crois que je l'avais écrit pour amuser, en commentaire de l'un de leur blog, les amis.

Ça m'a fait sourire de les retrouver. C'était moi avant d'être libraire mais déjà bien embarquée pour y tomber. Je ne remercierai jamais assez Sylviane Duchesnay qui sur le chemin aura beaucoup compté. Cette patience qu'avec moi elle a eu, qui venait si souvent l'embêter. Je lisais déjà beaucoup mais plutôt des polars et en littérature des classiques (je sentais que j'avais beaucoup à rattraper) et donc pour les romans français contemporains je défrichais.

Les liens sont probablement périmés et la librairie mentionnée (qui était en face de mon lieu de travail) a été hélas fermée il y a plusieurs années.

Sans doute du fait d'avoir changé d'orientation professionnelle radicalement, j'ai l'impression de lire une scène de la vie d'une lectrice débutante qui aurait quinze ans et d'en avoir trente à présent.

 

dialogue (finalement pas si) fictif :


le lundi

Gilda (employée de banque) : - Bonjour, dis-donc qu'est-ce que tu aurais comme bouquins de Despentes, Virginie Despentes ?

Sylviane (libraire) : - bonjour Gilda, Oh, tu as le choix ; déjà en poche tu as "Baise-moi" et puis "Teen spirit", je crois qu'on les a en rayon. Monte aux poches et regarde à D.E.S.P.

Gilda : - T'inquiète va, D.E.S.P. je sais y aller les yeux fermés.

 
le mardi

Gilda : - Bonjour Sylviane, dis, tu aurais "Le pire des mondes" et "Superstars" de Ann Scott ?

Sylviane, amusée : - "Le pire des mondes" n'est pas encore en poche, mais oui on les a. C'est bien, on te voit souvent ces jours-ci.

Gilda : - En fait c'est parce qu'elles ont chacune ouvert leur blog et ça m'énerve figure-toi que je n'avais pas lu leurs livres.

 
le jeudi

Gilda : - Bonsoir Sylviane, dis voir, tu aurais les livres de Philippe Jaenada ?

Sylviane, goguenarde : - Va vite voir aux poches avant qu'on ferme, et prends au moins "La grande à bouche molle", tu verras, ça devrait te plaire.
Il a ouvert un blog lui aussi ?

Gilda : - En quelque sorte, oui.

Sylviane : - Sais-tu si par hasard Philippe Besson en a un ?

Gilda : - Je n'en sais rien mais promis dés que je rentre chez moi je me renseigne.
 

moralité : La culture c'est comme la confiture, quand on en a peu, autant étaler un max.
 
(posté en guise de remerciement sur le blog d'Ann Scott :
ainsi quelques jours plus tard que ce qui suit)
 

le vendredi

Gilda : - Bonjour, tiens j'ai trouvé sur l'internet quelqu'un de sympa qui m'a dégoté l'adresse du site de Philippe Besson. Pour le blog, on sait pas s'il en a un mais le site est vraiment très bien. Et puis du coup je vais enfin prendre "En l'absence de l'homme" et puis "L'arrière-saison".

Sylviane, rayonnante : - Tu verras, tu regretteras pas. Mais tu sais si tu attends septembre "L'arrière-saison" tu le trouveras en poche.

(Sylviane connaît mon impécuniarité chronique de cadre dynamique à temps partiel dont les dépenses le sont tout autant mais à temps plein).

Gilda : - Non, non j'en ai besoin avant.

(je pense à mes courtes vacances qui finiront bien par venir un jour, j'espère)
et puis je voulais faire honneur à Kill Me Sarah qui s'est donné la peine de me renseigner d'un blog à l'autre. Je me dis que pour qu'il se donne tant de peine, c'est qu'il doit bien y avoir une solide raison. 

pour info :

La librairie existe vraiment : Del Duca ; 26 bd des Italiens ; 75002 Paris
(pub totalement gratuite et désintéressée, je ne suis qu'une fidèle et peu raisonnable cliente)
 

Commentaires