Du retard dans les petits bonheurs
04 février 2016
Et voilà une fois de plus ma vie a décidé de faire un coup d'accélérateur sans me demander au préalable mon avis. Quand tu penses qu'en quittant fin octobre la chaîne de librairie où je me fatiguais sans plus de plaisir je pensais m'accorder après le festival de cinéma d'Arras un temps calme pour écrire enfin à fond et de façon prioritaire ; et puis ça a été le déchaînement d'horreur de novembre, un mois de décembre très vif tout en étant encore dans un état de sidération particulier (mais qui n'empêchait pas, d'être efficace, de s'activer), un janvier que je n'ai pas vu passer (1) et voilà février et que depuis ce midi je rêve d'une toute nouvelle vie, de libraire bien sûr, parce qu'au fond il a été question que j'arrête une forme marchande de ce métier mais pas le métier lui-même que j'adore exercer.
Il me faut simplement un environnement magique (pas difficile, la fille).
Je crois que je l'ai trouvé.
La suite (éventuelle ne dépend pas de moi).
Depuis une dizaine de jours, j'ai tout simplement à écrire les petits bonheurs à cause des grands qui prennent toute la place (2) - dans un environnement qui reste âpre, pas de naïveté -. En attendant c'est beau, inattendu et ça donne globalement une grande énergie.
(1) Ces moments incompréhensibles qui tiennent des fractales : comme une plage de sable si on y regarde à grand pas c'est plat avec seulement les légères ondulations du vent, et si l'on observe à hauteur de petit crable tout petit, s'est très escarpé ; et donc passés vite sans grande réalisation et de près si l'on regarde le day by day, tant de choses accomplies.
(2) Le fait même que les lieux où j'ai passé une partie de la journée et la personne qui les a créés existent, c'est déjà un bonheur en soi.