Antonio Menna à La Libreria
07 février 2016
Ce soir à La Libreria était présent Antonio Menna, auteur entre autre de "Se Steve Jobs fosse nato a Napoli", lequel pour commencer se serait appelé Stefano Lavori.
Privée hélas de mon appareil photo par un problème de batterie et un site internet peu précis (j'en avais commandé une prétendument conforme au modèle requis, ce ne fut pas la bonne), j'ai raté toutes mes photos (prises pour le coup avec mon téléphone). J'en dépose donc une prise juste avant d'arriver, rue du Faubourg Poissonière, histoire de fixer la mémoire de cette jolie soirée.
(La suite demain pour quelques notes sur les livres et ce qui fut dit)
Je suis arrivée en retard, j'avais cours de danse et ne sachant pas de quoi l'avenir sera fait profite de tous mes samedi de liberté pour profiter du cours du samedi. Plus tard, il se peut que je devienne assidue à celui du lundi.
Il était question du livre paru récemment en français sous le titre
L'étrange histoire de l'ours brun abattu dans le quartier espagnol de Naples (éditions Liana Levi)
dont le blog Quatre sans quatre parle ici très bien.
(je n'ai pas lu le bouquin, je suis à la diète d'achats de livres pour raisons financières)
J'ai aimé la façon qu'avait Antonio Menna d'évoquer Naples, faire la part des choses, ne garder du "folklore" que ce qui correspond à la (dure) réalité, ne pas faire semblant que tout va tutto bene, mais parler également des bonheurs, de la solidarité, d'une ville capable d'accueillir les gens, en mode intégration, ne serait-ce qu'en leur accordant immédiatement un prénom d'usage, au son (proche du nom dans la langue de départ).
Il y a donc dans Naples des grands-mères au parlé dialectal qui font le baby-sitting pour les enfants chinois, lesquels parlent ensuite l'italien avec un accent napolitain à couper au couteau, des jeunes hommes qui circulent en scooter ou moto sans casque dans leur quartier afin de ne pas risquer d'être pris pour un gars d'une bande organisée adverse et ce que l'environnement peut faire ou défaire des gens.
Ce dernier point est plutôt le sujet de "Se Steve Jobs fosse nato a Napoli" dont je me ferai volontiers la traductrice si une maison d'édition le souhaite. D'où j'en suis de ma lecture, c'est un régal. Et tellement vrai : on devient dans la vie ce que nos aptitudes permettent seulement si les conditions extérieures sont un minimum réunies. C'est un mirage de croire autre chose. Rien ne résiste au travail, encore faut-il pouvoir y accéder.
La soirée ne s'est pas prolongée, chacun avait ses contraintes ou le bonheur d'avoir à visiter Paris, mais je suis heureuse de cette rencontre. Être entre deux emplois et ainsi assez libre de celui de son temps a parfois du bon.
Per saperne un po di piu sul l'autore : cui.