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BDJ - 160205 - Être parvenue à ranger une grande partie de l'appartement en une journée


    (bonheur du vendredi 5 février 2016 au matin (ou dans la nuit tard du 4 au 5))

Il fallait le faire depuis fort longtemps mais voilà il y a eu que des strates de dérangements s'étaient accumulées depuis fort longtemps (dont un gros binz dans la chambre du fiston qui a servi de zone de sauvegarde où l'on avait tout balancé très très vite en 2008 lors d'une inondation montante (!) dans la cuisine), que j'avais pu tenter d'y remédier en 2011 et début 2012, qu'ensuite l'année 2012 avait été intense et formidable - à partir de la lecture estivale de "La vérité sur l'affaire Harry Québert" et du désir d'inviter l'auteur et d'autres rencontres-dédicaces organisées cet automne là, comme c'était bien ! Mais de n'avoir pas touché terre, d'avoir laissé la maison en plan et à nouveau s'accumuler le dérangement. 

Puis ce début 2013 et les ennuis de fins de mois et la librairie du bas des Champs Élysées qui sombre au fil des mois, avec les clients qui ne reviennent pas après le traditionnel creux d'après les fêtes. Puis la rupture d'avec celui qui tant comptait, à quelques jours de retrouvailles que j'attendais si fort, mon fail de password qui empire les choses, les rend irréversibles. Ensuite le tunnel de tristesse et de choses à faire pour sauver les meubles, bien mener le licenciement économique, les inscriptions. Puis le chômage trop bien encadré - d'où une relative perte d'énergie dans des démarches inutiles - et finalement pas tant de temps personnel. Le nouveau boulot dans les beaux quartiers, assez vite trouvé, et comme c'est prenant au début. L'énergie de l'automne kidnappée par Trierweiler puis Zemmour et (dieu merci) Modiano, être revenue d'Arras malade (trop d'aller-retour en train pour tenter de concilier contraintes professionnelles et festival de cinéma) avoir tenu sans m'arrêter face à la montée en charge assez phénoménale de Noël, ce rythme insensé. Et ensuite au moment précis où je croyais pouvoir enfin m'accorder un rythme de croisière, me remettre à écrire, à ranger, les attentats de janvier 2015 et la vie qui bascule et finalement 2015 qui portera perpétuellement ce poids-là jusqu'en novembre et la suite du pire. Et depuis, du travail puis des démarches administratives, la recherche d'emploi et c'est déjà maintenant.

Alors les 48 heures qui restaient avant une deadline officielle pour la suite de l'aventure de la fuite d'eau invisible, et la journée passée dans le village de la belle librairie, étaient devenues 24 tandis que je devais aussi m'occuper de démarches liées au chômage, et voilà que finalement, sur 12 heures j'avais réussi l'exploit de dépoter le plus gros du désordre et beaucoup jeter de papiers (devenus) inutiles et quelques objets cassés (1). 

La vie a repris une meilleure cohérence.

Avoir très facilement tenu le coup physiquement aura été le bonheur correspondant. Le lendemain je pouvais me sentir fatiguée. Une saine fatigue du boulot bien fait.

20160205_174857L'autre bonheur du vendredi 5 février, mais je n'ai pas souhaité en faire le principal du billet, car il tient un peu de la Schadenfreude, fut de me rendre pour la première fois dans les locaux d'entreprise où j'aurais dû finir de perdre ma vie à la gagner si je n'avais pas eu, début 2009, ce sursaut de dignité, qui m'en a fait partir.
Ils avaient beau ne pas présenter si mal - mieux que ceux que l'on occupait avant mon départ -, et n'être finalement pas si loin (deux changements quand même), j'étais infiniment heureuse d'être ici seulement en simple touriste, et à la tête d'une tout autre vie - malgré ses incertitudes et l'argent moins présent -.

 

(1) J'ai toujours cette illusion d'une réparation possible. Il faut savoir comprendre que dans la plupart des cas : non.

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci àTomek qui s'est chargé du boulot -) 

Chez Couac hélas pas de bonheur 23

billet commun avec Bella Cosa

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BDJ - 160204 - Pour une fois (envisager) un achat


     (bonheur du jeudi 4 février 2016)20160204_084320

La rencontre de la veille m'avait fait prendre conscience que si je devais travailler dans les lieux enchantés, il fallait que j'ai au moins pour certains jours une tenue qui en ai, et n'appartienne pas au classique usé qui fait l'essentiel de ma garde-robe, à quelques rares exceptions dues à des circonstances précises près (1). 

J'ai donc envisagé un achat vestimentaire, dans la gamme pratique mais féminin, légèrement amusant mais pas non plus trop fantaisie afin de ne pas apeurer d'ultérieurs clients. Et qui puisse se porter avec d'autres éléments de garde-robe que par ailleurs je détenais. 

Et bien sûr, pas trop cher. Car le travail était loin d'être déjà là. Et même après, nous serons toujours dans la plus grande attention à porter au budget.

Que j'aie ce réflexe m'a remis en mémoire une conversation remontant à plusieurs année, quand l'une de mes amies avait rencontré quelqu'un, et s'était (sur)prise à quelques investissements vestimentaires alors que depuis longtemps elle n'y pensait plus.

Mon réflexe concernait le versant professionnel, mais n'en demeurait pas moins du même ordre. J'ai aimé avoir pour une fois une réaction classique. Et que l'envie revienne. Poussée par une forme de certitude calme, que je ne m'expliquais pas : du travail reviendrait.

Les autres bonheurs furent de trouver le temps d'écrire en papier à deux amies précises à qui je devais quelques nouvelles - je profitais que l'horizon depuis la veille s'éclaircissait -, tout en me montrant efficace à ranger (2). 

(1) Par exemple une invitation à un mariage.
(2) Grand rangement devenu très urgent de l'appartement.

 

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci àTomek qui s'est chargé du boulot -) 

Chez Couac : Bonheur du jour 22

billet commun avec Bella Cosa


BDJ - 160203 - La pharmacienne de la gare de l'est puis Laurence et Arnaud

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(bonheur du mercredi 3 février 2016)

Ce mercredi fut un jour heureux, inattendu - téléphoner à quelqu'un en réponse à un mail et dans la foulée filer prendre un train, et c'était une rencontre, peut-être le début d'une nouvelle belle amitié, et tomber amoureuse d'un lieu, et me rendre compte que ça n'était pas fini pour moi d'être capable de ça, cet état qui fait qu'on marche un peu au dessus du sol, cette exultation -, et comme le début d'une nouvelle vie, les chagrins et les deuils enfin un peu guéris, croire en une possible chance, se retrouver parfaitement opérationnelle -. Mais ça dépasse le cadre des petits bonheurs. C'est du bonheur, du grand. Et j'ai la certitude douce qu'il y aura une suite, pas celle qui nous faisait nous rencontrer mais autre chose de plus léger. Et au moins la passion des livres partagée.

Mais dans ce grand mouvement pour sortir du sombre, il y aura eu aussi du beau petit bon, comme si ce jour-là tous les dieux de l'Olympe s'étaient dit, tous exactement, sans un seul pour contrarier, Elle a assez morflé, accordons lui une journée parfaite (1), qu'elle reprenne des forces.

Il y eut ainsi trois petits bonheurs collatéraux : 

- un déjeuner délicieux, dans un café brasserie d'un village presque aussi lointain que la province - il serait grand temps qu'on profite des navigos dézonés pour explorer notre Île - ;

- la pharmacienne de la gare de l'Est. J'y arrivais en avance pour la suite prévue de ma journée mais trop tard pour repasser par la case maison. Or la félicité m'avait redonné un flux plus fort du sang, je le sentais qui me battait les tempes et ça n'était pas de me sentir mal mais au contraire trop bien, sensation éprouvée la dernière fois le 14 janvier 2013, et j'étais bien persuadée que ça ne m'arriverait plus. Du coup mon corps, déshabitué, ou du moins mon cerveau, réagit par un mal de tête, lui aussi rare chez moi. Je suis donc passée à la première pharmacie vue dans la gare, qui a complètement changé depuis la dernière fois (sans doute so long ago, ma vie quotidienne me fait fréquenter Satin Lazare et mes accointances passées ou présentes celles de Lyon ou du Nord) où j'y étais venue. Des toilettes nickel, soit dit en passant. Il se trouve qu'à la pharmacie, juste devant moi, se tenait un de ces clients malheureux, et qui viennent pour qu'on s'occupe d'eux, quelle que soit la boutique, l'achat n'est qu'un prétexte. J'attendais patiemment, mon expérience de l'autre côté des caisses m'a appris que ce type de personnes se montre d'autant plus long qu'il peut gêner plus de monde. C'est leur façon d'éprouver un sentiment d'exister. Mais la vendeuse qui m'avait vue, et avait peut-être apprécié mon calme, me fit signe de passer sur le côté (2) a bipé mon achat, silencieusement encaissé et ainsi j'ai pu filer sans que le long client ne s'en formalise, sans même qu'il ne semble d'ailleurs en être conscient. 
J'ai aimé son initiative et son sens de la discrétion.

- la rencontre à la BNF organisée dans le cadre du cycle "un réalisateur et son monteur" (ou -trice et -teuse) avec Laurence Briaud et Arnaud Desplechin et comme c'était passionnant pour qui aime le cinéma en général et celui-là en particulier, en plus qu'une partie d'une sorte de sous-texte m'était accessible. Je me suis sentie moins bête - l'une de mes sensations illusions préférées -. Et à nouveau étrangement persuadée qu'avant de mourir je ferai des films (3). Ce plaisir de constater que l'ensemble de l'assistance était jeune. L'écrit peine à assurer le renouvellement des générations mais le cinéma non. C'est déjà ça.

 

(1) à un élément près mais tout allait si merveilleusement bien que je n'en éprouvais guère le manque, trop bien occupée.
(2) J'avais déjà la boîte, nouvelle facture, de doliprane 500 entre les mains.
(3) Rationnellement je ne vois pas comment ça serait possible. Déjà que l'écriture au vu des difficultés de vie quotidienne et d'énergie à consacrer à un gagne-pain indispensable me semble sans cesse remise, ou du moins d'éventuelles tentatives de publication.

 

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci àTomek qui s'est chargé du boulot -) 

Chez Couac : Bonheur du jour 21

billet commun avec Bella Cosa 


À l'heure de la traite

 

    Réveillée ce matin par le radio réveil dans lequel les infos matinales évoquaient le passage prévu de Manuel Valls au salon de l'agriculture, mais "très tôt, comme François Hollande samedi, à l'heure de la traite".

Ça m'a surprise de n'y avoir jamais pensé, à ce côté pratique des choses, que les vaches présentes avaient besoin qu'on les traie ; mais par dessus le marché j'ai eu une sorte de vision des politiciens que l'on collait sur un tabouret auprès des bêtes aux pis gonflés, Bon allez, c'est ton tour, mon gars, bosse un peu !

(Ça ne leur ferait probablement pas de mal, de se confronter un quart d'heure avec du taf concret)


Photos retrouvées (Il nous restera ça)

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Je cherchais à récupérer une information de date sur une prise de notes faite sur mon téléphone malin et suis tombée sur la "galerie" photos qui n'est pas l'interface que j'utilise habituellement pour récupérer mes images. 

Je me suis alors rendue compte que l'appareil avait accès via une appli de messagerie qui y était encore reliée - mais après un changement de nom général - à tout un lot de photos prises pour la plupart en 2008. 

Elles étaient totalement sorties de ma mémoire sauf pour certaines qui concernaient Bruxelles - et qui sont soigneusement archivées par ailleurs -. Il est clair que certaines étaient là en vue d'un partage, d'un envoi.

Je me souviens parfaitement des photos prises à la demande de Camille Renversade lors de sa rencontre au Festival Étonnants Voyageurs le 1er juin 2009 avec Michael Palin (1).  P6010058

 

 

 

 

 

 

 

 

Ou de celles prises pour l'ami Eduardo, par exemple celle-ci alors qu'il recevait Gilles Jacob dans les sous-sol de la Fnac Montparnasse, à présent dévolus au prêt-à-porter. C'était le 21 mars 2009.

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Je me souviens de cette soirée de réveillon, à l'orée de l'année 2009 qui fut pour moi si bouleversante, où nous avions bu du champagne extra-ordinaire. 

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Je me souviens du tram 33 et de ce soir bruxellois où le voyant passer sur le quai où j'en attendais un autre, je n'ai pas pu m'empêcher d'y monter sans même savoir où il allait.

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C'est ce qui s'appelle de l'emprise culturelle

 

 

 

 

 

 

 

Je me souviens bien sûr de la soirée du 28 août 2008 au centre culturel d'Uccle

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Et si je n'avais pas oublié que Claudie Gallay était venue à l'Attrape-Cœurs je ne savais plus que c'était le 11 septembre 2008.  CIMG9706

 Je me souvenais qu'elle avait le même tee-shirt à manche longue que j'avais failli mettre, le même exactement (couleur, taille, marque) (mais I. V. au dernier moment m'en avait dissuadée). 

Nous avions beaucoup ri, il en reste une photo floue, étrangement cadrée.

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Et d'ailleurs c'est l'un des mystères de ces images retrouvées pour la plupart huit ans après, c'est qu'elles ne sont en rien triées, ce qui n'est pas cohérent avec ma première hypothèse qu'elles aient été là pour partage. Figurent parmi elles des silhouettes de type street-view-ghosts, dont je connais la cause (j'évite le plus possible d'utiliser un flash sauf pour certains effets et donc les mouvements pris en lumière basse donnent parfois ces résultats).

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L'autre mystère étant quelques bribes qui sont des copies d'écran, dont celle-ci qui date du 22/09/2013 - quand les photos datent d'entre 2008 et 2011 - et correspond à une demande de mouchardage de la part de FB (à laquelle je n'avais bien sûr pas répondu).

Capture d’écran 2016-02-28 à 21.36.25 Ce qui était drôle était qu'une de mes amies se trouvait alors en déplacement professionnel à Mexico et que la machine me demandait si elle y habitait.

À l'opposé du spectre figurent quelques photos, dont celle qui ouvre ce billet et qui me paraissent trop bien pour avoir été prises par mes soins, sauf que je reconnais l'attribution de titres automatique de mes appareils successifs. Il serait peut-être temps qu'enfin j'apprenne à faire quelque chose de celles qui sont venues bien. En attendant je suis heureuse de les (re)trouver.

P8290067 Bastille again and again_260908_P9260039 Le rêve et le reste_Bastille_260908_P9260046

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La statue venait de poser un bouquet (mais restait chagrinée)_191008PA190030

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr certaines sont drôles, d'où que je crois bien les avoir prises (elles ne font peut-être sourire que moi)

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J'ai également retrouvé une expérimentation du 19 juin 2011 qui me fait chaud au cœur (peu importe le résultat)

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Me revient alors que la photo avec le chien et les personnes attablées en terrasse avait été prise au Palais Royal et que je voulais faire un clin d'œil à Milky (2) qui s'était lancée dans une série New-Yorkaise : les gens avec leurs chiens.

Voilà donc un ricochet étrange de cette époque où nos appareils servent à notre espionnage et peuvent conserver certaines traces à notre insu : le retour de mémoires personnelles imprévues. Comme de regarder les albums photos de quelqu'un qui nous fut cher et qu'on avait un peu perdu de vue. 

L'expérience dans mon cas aura été plutôt plaisante. J'y apprends qu'après les traumatismes personnels (2006) ou collectifs (11/09/2001) une forme d'insouciance peut renaître et à nouveau des sentiments chaleureux. Je me demande ce qu'il en sera pour l'après 2015 (3). Je trouve aux images des années précédentes une légèreté qui me semble désormais inaccessible. Mais elles font du bien à revoir. 

Comme le slamme Grand Corps Malade, il nous restera ça.

 Il est amusant de constater qu'à l'orée d'une nouvelle étape de ma vie, qui se présente plutôt bien et dont la perspective en tout cas me stimule, des éléments extérieurs (la fin annoncée du fotolog, des fichiers en mémoire de mon téléphone retrouvés sans les avoir cherchés) me poussent à faire le point avant de clore le chapitre précédent, ses bonheurs et ses douleurs. Une expression extérieure d'un besoin d'archiver soigneusement pour passer à la suite sans entraves tout en emportant les précieux acquis de celles qui furent mes plus intenses années. Elles m'auront au moins permises d'apprendre un métier que je m'apprête à nouveau à exercer. Je le ressens comme un privilège.

Oui, il nous restera ça.

 

PS : Le bizarre album des retrouvailles est .

PS' : Accessoirement, en tentant de rechercher si j'avais déjà posté cette photo en la documentant un tantinet et alors que j'avais oublié d'ajouter le filtre "your own photostream" (qui en fait n'existe plus), je me suis aperçue que sur flickr on pouvait voir toutes les photos laissées publiques prises par des personnes ayant le même appareil (ou un appareil qui inscrit les photos en mémoire de la même façon) le même jour (mais pas forcément la même année) dont c'était le même numéro d'ordre dans les photos de la journée et qui n'ont pas modifié le titre. Ça me donne des idées (d'écriture). 

 

(1) Rien à voir avec Sarah et tout avec les Monty Python (je mets le lien pour l'intéressant article wikipédia en V.O.)
(2) Je choisis ce lien vers un billet précis car il m'émeut particulièrement. Je suis sous l'emprise de plusieurs mécanismes de ce genre, en particulier après les violences de 2015, et ça atteint l'écriture et aussi les vœux (mais les plus proches d'entre vous avez sans doute remarqué). Et d'ailleurs grâce à Milky il me vient une idée.
(3) Sachant qu'on risque d'encaisser de nouvelles horreurs, qu'on n'en a pas terminé. Mais ce n'est surtout pas une raison pour baisser les bras, ni renoncer par avance à quoi que ce soit.

 

 


Je ne sais pas encore si ça sera le Bonheur du Jour mais


    ... comme dit le jeune homme, j'ai kiffé cette cérémonie des César, oui un gros machin comme ça sans même le charme irrésistible qu'a l'Eurovision et son décompte des points. Et même si j'ai trouvé l'humour un peu lourd, mais je crois que c'était le plus léger du lourd que j'avais vu depuis longtemps et c'était parfait par moment (1) et puis un étrange ou pas si étrange sentiment de proximité.

J'aime beaucoup, même s'il joue dans des films que je ne vais pas forcément voir, que Benoît Magimel à l'instar de Jamie Bell soit devenu un acteur confirmé, et récompensé (2) et j'en souhaite autant au jeune Rod Paradot, même si ça risque d'être rude, la suite (éventuelle).

C'était très agréable de regarder après coup. Tranquillou.

À me demander mais sans avoir le cœur serré, plutôt avec bienveillance - je suis là, ne t'inquiète pas - et une certaine légèreté - vous avez un faible pour les MPP, allez, avouez -, ce que tu m'aurais écrit hier soir ou aujourd'hui, si ... J'ai fait ce rêve idiot, dans le métro, que je vous réunissais.

Et puis à rigoler du fait que je pourrais toujours désormais raconter à mes petits enfants éventuels que leur grand-mère avait fait lors d'une avant-première mal engagée, la traduction simultanée avec deux autres personnes d'un film ensuite césarisé. À ma prochaine recherche d'emploi je joins une liste "Bonne Mascotte" à mon CV. #éclatderire (3).

Enfin c'est quand même curieux cette fin de semaine ou par deux fois j'aurais entendu parler de Flashdance

 Ça fait du bien une bouffée d'insouciance (4) et d'illusions d'avenir dans le sombre ambiant. "Peut-être que l'humanité n'a pas dit son dernier mot" a glissé Mélanie Laurent. Allez, j'y crois (pour une soirée) (et un peu après ?).

 

(1) Notamment l'explication pour les cons de la différence entre les personnages incarnés à l'écran et ceux qui les incarnent - prendre la défense de Loubna Abidar agressée pour avoir joué le rôle d'une prostituée -, les adaptations de films anciens avec la technologie d'aujourd'hui (une de mes marottes d'imagination) avec notamment un "La bonne route de Madisone".
(2) Ce n'est pas la première fois mais disons Ça se confirme.
(3) Mais presque il faudrait que ça se calme sinon je vais VRAIMENT commencer à y croire.
(4) Pour moi Fame (le film) et Flashdance sont indissolublement liés. Ils ont toutefois beaucoup vieilli (moi aussi).


BDJ - 160202 - Françoise Frenkel et puis une fresque


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 (bonheur du mardi 2 février 2016)

Une fois de plus le bonheur du jour est difficile à isoler, pourquoi privilégier l'un sur l'autre quand ils sont d'ordres différents ? En tout cas j'ai du mal à le faire.

Il y aura donc eu cette réponse très élégante et rapide que pour l'une de mes candidatures je reçois alors que j'avais hésité à répondre à cette annonce (1). C'était d'autant plus doux que le fiston passait au moment même dans la cuisine et que la surprise agréable m'a saisie en plein dans une conversation.

Il y aura eu la belle soirée des lecteurs de l'Attrape-Cœurs autour du livre "Rien où poser sa tête" de Françoise Frenkel. La plupart d'entre nous avait sinon été bouleversés du moins été heureux d'apprendre des éléments sur un quotidien âpre loin des actes guerriers ou drames définitifs par ailleurs mieux transmis, déjà documentés. Le clivage eut lieu sur le style, certes désuet, mais si typique et que selon les goûts on trouvait émouvant de sincérité ou au contraire eût égard aux critères actuels d'épanchements trop froid trop distant. Les deux photos envoyées par l'amie qui n'est pas pour rien dans la reparution du livre m'ont également fait chaud au cœur. 

Je suis rentrée en songeant, sans savoir exactement pourquoi, mais c'était bon, 
Tout n'est pas perdu.

Il y aura eu, sur le chemin du retour, justement, cette fresque magnifique sur le côté d'une ancienne gare de la petite ceinture. Quand il est réussi, soigné, j'apprécie l'art des rues.

 

(1) loin de chez moi. En même temps j'étais persuadée que quelqu'un, une amie, m'avait fait des louanges sur cette librairie. 

 

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.

It's complicated chez Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci àTomek qui s'est chargé du boulot -) 

Chez Couac il n'y avait pas eu de Bonheur du jour 20.

billet en commun avec Bella Cosa.


La culture c'est comme la confiture - un ancien billet potentiel (août 2004)


    En effectuant mes sauvegardes de photos dont les premières remontent à juillet 2004, voilà que je suis retombée sur des notes du mois d'août de la même année, je crois que je l'avais écrit pour amuser, en commentaire de l'un de leur blog, les amis.

Ça m'a fait sourire de les retrouver. C'était moi avant d'être libraire mais déjà bien embarquée pour y tomber. Je ne remercierai jamais assez Sylviane Duchesnay qui sur le chemin aura beaucoup compté. Cette patience qu'avec moi elle a eu, qui venait si souvent l'embêter. Je lisais déjà beaucoup mais plutôt des polars et en littérature des classiques (je sentais que j'avais beaucoup à rattraper) et donc pour les romans français contemporains je défrichais.

Les liens sont probablement périmés et la librairie mentionnée (qui était en face de mon lieu de travail) a été hélas fermée il y a plusieurs années.

Sans doute du fait d'avoir changé d'orientation professionnelle radicalement, j'ai l'impression de lire une scène de la vie d'une lectrice débutante qui aurait quinze ans et d'en avoir trente à présent.

 

dialogue (finalement pas si) fictif :


le lundi

Gilda (employée de banque) : - Bonjour, dis-donc qu'est-ce que tu aurais comme bouquins de Despentes, Virginie Despentes ?

Sylviane (libraire) : - bonjour Gilda, Oh, tu as le choix ; déjà en poche tu as "Baise-moi" et puis "Teen spirit", je crois qu'on les a en rayon. Monte aux poches et regarde à D.E.S.P.

Gilda : - T'inquiète va, D.E.S.P. je sais y aller les yeux fermés.

 
le mardi

Gilda : - Bonjour Sylviane, dis, tu aurais "Le pire des mondes" et "Superstars" de Ann Scott ?

Sylviane, amusée : - "Le pire des mondes" n'est pas encore en poche, mais oui on les a. C'est bien, on te voit souvent ces jours-ci.

Gilda : - En fait c'est parce qu'elles ont chacune ouvert leur blog et ça m'énerve figure-toi que je n'avais pas lu leurs livres.

 
le jeudi

Gilda : - Bonsoir Sylviane, dis voir, tu aurais les livres de Philippe Jaenada ?

Sylviane, goguenarde : - Va vite voir aux poches avant qu'on ferme, et prends au moins "La grande à bouche molle", tu verras, ça devrait te plaire.
Il a ouvert un blog lui aussi ?

Gilda : - En quelque sorte, oui.

Sylviane : - Sais-tu si par hasard Philippe Besson en a un ?

Gilda : - Je n'en sais rien mais promis dés que je rentre chez moi je me renseigne.
 

moralité : La culture c'est comme la confiture, quand on en a peu, autant étaler un max.
 
(posté en guise de remerciement sur le blog d'Ann Scott :
ainsi quelques jours plus tard que ce qui suit)
 

le vendredi

Gilda : - Bonjour, tiens j'ai trouvé sur l'internet quelqu'un de sympa qui m'a dégoté l'adresse du site de Philippe Besson. Pour le blog, on sait pas s'il en a un mais le site est vraiment très bien. Et puis du coup je vais enfin prendre "En l'absence de l'homme" et puis "L'arrière-saison".

Sylviane, rayonnante : - Tu verras, tu regretteras pas. Mais tu sais si tu attends septembre "L'arrière-saison" tu le trouveras en poche.

(Sylviane connaît mon impécuniarité chronique de cadre dynamique à temps partiel dont les dépenses le sont tout autant mais à temps plein).

Gilda : - Non, non j'en ai besoin avant.

(je pense à mes courtes vacances qui finiront bien par venir un jour, j'espère)
et puis je voulais faire honneur à Kill Me Sarah qui s'est donné la peine de me renseigner d'un blog à l'autre. Je me dis que pour qu'il se donne tant de peine, c'est qu'il doit bien y avoir une solide raison. 

pour info :

La librairie existe vraiment : Del Duca ; 26 bd des Italiens ; 75002 Paris
(pub totalement gratuite et désintéressée, je ne suis qu'une fidèle et peu raisonnable cliente)
 

L'un des plaisirs de la vie (moderne)


    Me voilà donc dans la période de (re)prendre des forces avant d'entamer un nouveau emploi. J'en profite entre autre pour écouter sur France Culture cette émission La compagnie des auteurs qui est exactement ce que j'aimerais animer (1).

Ce n'est pas parce qu'on n'est pas encore repris d'horaires par un travail à l'extérieur que l'on dispose entièrement de son temps, ce qui fait qu'autant pour les émissions qui concernaient Virginia Woolf ou Herman Melville, que pour celles-ci sur Henri James, j'ai été ravie de pouvoir écouter l'épisode du jour quand ça me convenait (2).

Je ne sais pas si les plus jeunes se rendent comptent de l'infini privilège que c'est. Pour ma part j'ai une foule de souvenirs de tentatives épiques pour ne pas manquer une émission, du gros baladeur écouté aux toilettes en contrebande, à l'achat d'un étrange lecteur (à l'époque pas encore MP3) un jour entre les midi du boulot afin de suivre sur France Inter le passage d'un ami, en passant par différents renoncements sportifs ou amicaux permettant de rester à la maison, tranquille et attentive.

C'est bien mieux maintenant.

 

(1) À tel point qu'il s'en faudrait de peu que j'aie l'impression qu'on m'a emprunté l'une de mes idées - mais je ne sais pas comment ça aurait pu être possible, il s'agit une fois de plus d'une conjonction temporelle -. Mais qui donnerait sa chance à une libraire aux cheveux gris, ex-ingénieure TP ? J'ai adoré faire de la radio quand l'opportunité m'en a été donnée, trop ponctuellement hélas.

(2) En plus que j'ignore qui a conçu le nouveau site de France Culture, je n'ai pas su trouver, mais c'est un vrai bonheur de navigation. Clair, logique, rapide d'accès, sans encarts parasites, un modèle d'accessibilité, je pourrais (si j'en avais le temps) y passer mes journées.