BDJ - Lire et courir et écluser quelques corvées
10 janvier 2016
Difficile de mettre un petit bonheur en avant d'un lot assez homogène et sans la petite surprise qui fait qu'un bonheur passe soudain en premier.
Alors il y eut :
- Le bonheur de la course à pied. Un entraînement léger, dans un parc voisin qui présente la qualité d'être légèrement surplombant ce qui lui offre un ciel dégagé. J'aime vivre en grande ville, il n'empêche que la mer et le ciel me manquent.
Ce matin le bonheur de l'entraînement fut plus fort qu'à l'ordinaire. J'avais en effet réussi grâce à la grosse fuite d'eau à passer le cap du 7 janvier, tout occupée par l'urgence, pas le temps de gamberger sur "Ça fait un an". Puis le lendemain grâce à la perspective d'aller à la BNF et celle le soir d'un (bon) film chinois, j'étais à peu près passée au travers du "Ça fait un an". Hier samedi, les problèmes professionnels de l'homme de la maison m'ont submergée dès le réveil (ou plutôt l'ont submergé lui, et j'étais là pour écouter), donc le "Ça fait un an" m'est encore passé à côté. Mais ce matin les trois "Ça fait un an" des journées terrifiantes se sont fait un plaisir de se rejoindre et m'asséner leur effet retard. Courir aura été l'effort salvateur des chagrins cumulés.
- Le bonheur de lire. Toujours ce bon vieux Cormoran Strike / Robin Ellacott, l'humour de la V.O., le bonheur des accents des différentes régions que les enquêteurs traversent, la pertinence des notations psychologiques, et quelque chose qui me touche au cœur, au point faible du cœur. Je n'étais pas seule, j'étais avec eux, j'étais à l'abri.
À mon âge peu de livres me font encore cet effet, ceux de Jón Kalman Stefánsson et ceux de Carole Martinez, pourtant très différents. Ça doit se jouer dans une proximité d'univers mental, quelque chose comme ça. Une fraternité intérieure.
Dans le cas de Galbraith/Rowling c'est un bonheur régressif absolu. I'm back to the kid who was reading her mom's Agatha Christie's novels.
- Le bonheur d'écluser quelques corvées ménagères et d'administration familiale. Non que ça soit un bonheur en soi, mais débuter la semaine prête à l'affronter d'un point de vue des démarches à entreprendre sans tarder, c'est une forme de satisfaction, un grand soulagement, qui voisine un petit bonheur.
Last but not least, le bonheur au fil de la journée des échanges silencieux (par SMS, par mails) avec plusieurs amis sur plusieurs sujets très différents, cette richesse de la vie, c'était du bonheur aussi. En ces jours de rappel de deuil, la chaleur des échanges, les présences réciproques comptent. Ça tient bien en respect les chagrins.
billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci à Tomek qui s'est chargé du boulot -)