BDJ - Comment les chaussettes orphelines nous ont sauvé d'une calamité domestique aggravée
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BDJ - Les toilettes rénovées


    Ça remontait à avant l'été. Les toilettes au dessous de la tour T2 à la BNF en rez de jardin étaient fermés pour réparations. Quand on arrivait par le long escalator étroit de l'entrée Est, plus moyen d'aller aux toilettes avant de s'installer dans une des salles d'études, il fallait se rendre à celles du dessous d'une autre tour (aller-retour : 10 à 15 minutes).

J'avais tellement pris l'habitude de voir le panneau qui dissuadait de s'avancer dans le hall haut qui menait aux toilettes que j'ai failli ne pas remarquer son absence ; avant de songer : le gardien doit être un nouveau, on aura oublié de lui signaler qu'il fallait avant de s'assoir à son poste de surveillance préparer le panneau.

Puis j'ai vu une femme qui visiblement revenait des "lavatories". Alors je me suis empressée d'y aller voir.

Ça valait la peine d'attendre six mois : l'équipement était tout beau tout neuf. Il y a moins de cabinets ce qui fait qu'ils sont plus spacieux (mais qu'à certaines heures on fera la queue). Les chasse d'eau automatiques qui se déclenchaient au petit bonheur la chance ont été remplacées par des vraies qui nécessitent qu'on appuie sur un bouton, puissent-elles se révéler assez solides pour durer. Les lavabos sont également moins nombreux et il n'y a plus la place de poser quoi que ce soit sur le rebord (je pense à quelqu'un qui voudrait remettre des lentilles de contact en se regardant dans la glace), mais ça semble plus rationnel, et les séchoirs à mains, qu'en pratique je n'utilisais plus car il fallait 10 minutes pour commencer à les sentir moins humides sont remplacés par des souffleurs ultra-rapides.

Je vais à nouveau pouvoir quitter le rez-de-jardin en quinze minutes au lieu de vingt à vingt-cinq.

Le seul défaut que j'ai remarqué, concerne les PMR (selon jargon de la sécurité) : le lave-mains des toilettes handicapés du moins côté femmes a été mis en face des toilettes même (il était avant sur le côté ce qui laissait toute la place pour s'en rapprocher). Résultat : dans la glace on se voit pisser, ce qui j'ignore ce qu'il en est pour les autres, mais personnellement ne me passionne pas et surtout pour quelqu'un avec un fauteuil roulant ne doit pas être très pratique puisqu'il n'est plus possible d'approcher un fauteuil du lavabo sauf sur le petit côté de ce dernier. Je pense que quelqu'un quelque part a cru bon de faire des économies de tuyaux et que parmi ceux qui ont inspecté les travaux avant de donner le feu vert, aucun n'avait l'expérience du handicap. Vous me direz, moi non plus. Mais j'observe et quand je peux j'aide et puis on ne m'a pas demandé de faire des installations à moindre coût. 

 

Les autres bonheurs du jour étaient nettement moins glamour, d'où que je n'en ai pas fait le cœur du billet : 

  • J'ai découvert moi qui me crois peu physionomiste que si je vivais en Chine je le serais ; ça m'a permis de poser une question moins bête qu'elle n'en avait l'air à Pengfei Song (jeune réalisateur chinois).
  • Son film "Beijing stories" était un vrai grand "petit bonheur" et j'en suis repartie avec une belle  énergie. Sans doute grâce à ses jeunes personnages : ils sont calmes, parlent peu mais agissent avec détermination. La situation n'est pas satisfaisante, pas à pas on tente de s'en sortir. C'est un film qui sans rien de spectaculaire donne du courage, du courage de fond.
     

 

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
Trois générations de gourmètes chez l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci à Tomek qui s'est chargé du boulot -) 

billet également publié sur Bella Cosa

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