Sept ans après, le même billet (ou presque)
BDJ - Françoise Frenkel "Rien où poser sa tête"

BDJ - La danse et un bon roman (policier)

Parfois le Bonheur du jour c'est un peu à l'arrache.


    Après une semaine peu glorieuse, un boulot manqué, une santé morose qui m'a empêché de profiter du bon et rendue passablement improductive, la mort de David Bowie, la prise de conscience que fotolog c'était terminé et que c'est doublement la fin d'une époque (1), ces deux derniers éléments m'atteignant davantage que je ne l'aurais cru, malgré pour fotolog la perspective de pouvoir sauver une grande partie de mes données, je me disais que finalement les bonheurs du jour c'était du solide, car contrairement à ce que j'avais cru en me lançant dans l'aventure (2), on parvenait toujours à en trouver au moins un. Et puis en fin de journée de ce samedi, j'en suis venue à lancer un appel :

Les événements à Ouagadougou (3), auxquels j'ai été particulièrement poreuse, c'est une ville que j'ai connue, j'y ai de bons souvenirs, et les personnes que j'y ai croisées même si je les ai perdues de vue depuis, m'ont beaucoup appris, ont compté, ont fait de ce samedi, individuellement pas trop catastrophique, une sombre journée. 
Il y aura eu la découverte consécutive du blog de Boukari Ouédraogo , le messager d'Afrique depuis Ouagadougou ; mais c'est trop directement issu du malheur pour être un bonheur du jour.

Alors je me suis posé la question de sauter mon tour. Après tout il peut y avoir pour chacun quelques jours sans. 

Puis j'ai mesuré la rudesses des perspectives de cette année 2016, collectives ou personnelles. Et je me suis dit qu'il ne fallait s'avouer vaincue sur aucune journée sauf à être soi-même parmi les victimes directes d'un prochain épisode ou gravement malade. Que le boulot des bonheurs c'était ça. En trouver un malgré tout. Même un seul, ténu, tétu. Aux jours de deuil le chant d'un oiseau.

J'ai cru en tenir un lorsque l'homme de la maison a envisagé de venir me chercher à la sortie du cours de danse. C'est un joli bonheur que d'avoir quelqu'un qui vous attend quelque part, à la descente d'un train, au sortir d'un lieu de travail ou d'entraînement, de ne pas circuler seule (4) (ou pas toute seule tout le temps), et que ça soit quelqu'un qu'on est heureuse de voir. Mais la #ligne13 et un voyageur distrait ou négligent en ont décidé autrement :

Ce qui a d'ailleurs fait que le bonheur potentiel a eu l'effet inverse puisque l'empêchement de venir alors qu'il avait quitté à l'heure son éternelle activité (5) l'a rendu d'humeur massacrante.

Il y en a eu un : le message de candidature du fiston pour un stage, presque sans fautes d'orthographe, efficace, élégant et qu'il m'a demandé de relire par précaution. Mais c'était davantage quelque chose de rassurant qu'un bonheur.

Alors finalement et pas pour la première ni la dernière fois, le bonheur du jour ça sera le cours de danse, d'avoir pu y aller et le suivre à peu près en n'étant pourtant pas en forme, de parvenir à un certain contentement du corps malgré qu'il soit en bagarre contre différents microbes. Le bonheur du jour c'était ça. 

Ainsi que dans la nuit la fin de la lecture d'un roman policier de fort bonne facture (6) et d'avoir souri quant à son habileté finale ; tout en ayant été à maintes reprises très touchée par certaines notations ou réflexions de certains personnages, la façon dont l'équipe Cormoran - Robin me tient chaud en me rappelant des (bons) moments de ma propre beaucoup plus petite vie. 

Donc le bonheur du jour en ce sombre samedi 16 janvier 2016 aura été porté par la danse et la lecture. Mes béquilles habituelles.

 

(1) Celle de doux échanges amicaux par ce biais, celle où les sites respectaient leurs usagers.
(2) La voix intérieure du grand découragement me susurrait quelque chose comme : Ben si 2016 est aussi pourrie que 2015 et vu ce à quoi on peut s'attendre sur le plan national et international, un par jour c'est pas gagné.
(3) Attaque terroriste islamiste dans deux hôtels et plusieurs cafés de la ville ; une trentaine de morts, de nombreux blessés, des otages retenus puis libérés, les terroristes tués.
(4) Même si c'est parfois l'occasion d'un petit bonheur
(5) La pétanque c'est comme le golf en moins chic (et peut-être la chasse et la pêche). Les pratiquants disparaissent des journées entières. Vive les activités qui sont limitées dans le temps !
(6) Robert Galbraight (JK Rowling) "Career of Evil"

billet publié dans le cadre des Bonheurs du Jour.
C'est l'amie Kozlika qui a lancé le mouvement et le lien vers tous les bonheurs (pour s'inscrire c'est par ici- grand merci à Tomek qui s'est chargé du boulot -). 

Chez Couac : Bonheurs, jour 2 

billet en commun avec Bella Cosa

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