Easy way out (not such an ???)
L'enjeu

Un quart de siècle (au bas mot)


    De m'être retrouvée à résumer au bas mot un quart de siècle de ma vie en un quart d'heure à un de mes anciens professeurs que j'appréciais beaucoup - de ces personnes probablement épuisantes pour leur entourage qui sont sans cesse en train d'entreprendre quelque chose et généralement pour le bien commun et pas seulement leur pomme -, m'a fait prendre conscience que j'avais déjà réussi à déjouer les pièges de la programmation sexiste et sociale d'une société qui pourrait être encore pire mais reste (ou : est redevenue après une brève parenthèse dans les années soixante-dix) très cloisonnée. Et même une belle histoire d'amour, en fait. Et que je suis très heureuse en tant que mère de deux jeunes adultes dont les vies avancent malgré les embuches et les difficultés.

Il me reste à parvenir jusqu'à ma bonne place, celle de mes aptitudes et de ma capacité de travail - et cesser de forcer celle-ci dans d'autres moules -. Tout en évitant la catastrophe financière ce qui n'est pas du tout du tout du tout gagné. C'est un miracle que je sois parvenue à slalomer jusque là (ou le signe qu'il reste des gens de bonne volonté et respectueux qui savent rester honnêtes et sans chercher à exploiter l'autre, il m'est donc arrivé parfois d'être décemment payée pour ce que je faisais).

Tout ça n'est pas rien. 

Je peux me considérer comme parvenue bon an mal an à un camp de base, plutôt en tant que sherpa, d'où que ce fut si long, j'ai dû effectuer des aller-retour avec l'en-bas. L'ascension va enfin pouvoir commencer. À condition qu'à secourir les autres on ne me rappelle pas, que la santé soit là et que mon équipement minimaliste suffise.

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