Pourquoi certains tiennent-ils tant à clamer combien il est important de ne pas faire ... ce qu'ils font - QCDSM #4 bis
05 septembre 2015
C'est une interrogation cousine de la précédente, d'où le bis. C'est un travers courant de l'humanité, de reprocher aux autres les erreurs que l'on fait. Même si (cf. QCDSM #4) je m'interroge de pourquoi on le fait puisque ça me semble absurde. Mais il y a cette variante plus surprenante encore qui consiste à clamer haut et fort qu'il est important de ne pas faire ... quelque chose qu'en fait on fait.
Afin de ne froisser personne en particulier, je prendrais un exemple dans l'opéra, le fameux air de Rigoletto"La donna e mobile" dans lequel un personnage masculin reproche aux femmes d'être versatiles et volages alors qu'il s'agit (pardon pour le schéma hétéronormé, mais les auteurs de livrets d'opéra classiques écrivent d'un temps où l'homosexualité semble inexistante) d'un travers tout autant sinon plus répandu chez les hommes et c'est d'autant plus drôle que celui qui la chante est un grand séducteur (1).
Il ne s'agit plus seulement de reprocher à une personne en particulier de mal agir alors qu'elle fait simplement la même chose que soi, il s'agit de dire fort au monde, que vraiment ça n'est pas bien de faire ça. Et qui plus est alors que le sujet n'était pas par d'autres abordés.
Allo Docteur Freud ?
(1) Après on peut toujours gloser sur l'utilisation ironique qui en est fait lors de sa dernière mention dans l'œuvre, quand le chant signale que celui que l'on croyait mort est toujours vivant. Mais bon, disons que je me limite à la chanson telle qu'elle est entonnée au début en entier.