L'année des coups durs et des "une semaine après"
09 mai 2015
2015 aura donc démarré par une succession de coups durs, qu'il s'agisse de collectif ou de peines personnelles.
Il y a eu ce long et étrange temps d'attente bizarre, de flottement début janvier, la réalité semblait confisquée.
Après les obsèques des uns et des autres, le temps a cessé de flotter.
Il s'est alors accéléré d'une façon que j'avais rarement à ce point éprouvée.
Il se trouve que j'ai pu vivre de bons moments, culturels et amicaux, quelques instants magiques et très réconfortants. Comme l'ami qui m'apprend qu'il a joué dans un film qui pour moi compte infiniment (1), un autre ami qui de chez lui a tout exprès apporté à Arras à mon intention une édition rare d'un livre de Maj Sjöwall et Per Walhöö. Pour n'évoquer que ces deux-là ce qui est injuste, mais j'écris sur ma pause déjeuner et je dois retourner travailler.
Alors souvent pour faire face aux moments de moins bien, qui sont assez solides, il faut l'avouer, je repense à ces instants.
Ainsi hier je pensais à ce merveilleux 1er mai à Arras en excellente compagnie. Au début de soirée heureux aussi qui s'en est suivi.
Mais à chaque fois je m'aperçois qu'on est une semaine après. Comme si cette année faisait des sauts de 7 jours, et qu'entre deux rien n'existait que ce qui était devant être fait.
Et là, je redescends bosser.
(1) Un rôle secondaire et bien avant que nous ne fassions connaissance d'où qu'il ne m'en restait pas de souvenir assez précis pour le reconnaître. En revanche une très solide impression de "Nous nous sommes déjà rencontrés auparavant" mais qu'il est toujours délicat d'annoncer. Jusqu'au jour où au détour d'une joyeuse conversation portant sur des tournages ...