samedi 31 janvier 2015 Twenty four days after
dimanche 1er février 2015 Twenty five days after : Lost without translation

samedi 31 janvier au soir


Pour la première fois depuis début novembre je me sens réellement en week-end. J'ai renoncé d'écrire tant que je me sens encore au chœur d'un chaos. Je sais que je risque de regretter ce qui viendrait. Autant attendre que les choses aient pris le temps de sédimenter. 

Il y a aussi que sur fond d'inquiétude pour le boulot de l'un et la santé de l'autre, les choses depuis novembre ont été d'une remarquable densité : les semi-vacances à Arras, rentrer malade, enquiller sur la période de surcharge et de temps plein de décembre, commencer à peine à refaire surface quand survient le 7 janvier. Depuis c'est de la survie et des moments formidables entre amis. Cette résistance par la chaleur humaine. Reste que ça laisse vraiment peu de temps personnel dispo.

Donc voilà, en ce samedi soir après la petite fête du groupe des danseurs, c'est ouf, enfin ! Poser les armes avant le prochain coup du sort. Je m'attends à tout en espérant qu'il n'arrivera rien. Ou alors quelque chose de l'ordre d'un beau miracle. Après tout, puisque tout peut arriver, ça vient d'être confirmé, pourquoi pas tout dans le beau, le bon, le bonheur ? 

Il y a aussi que les trois jours à venir sont prévus de soins, de calme, de temps studieux (si je suis en forme) et d'amitié.

Peut-être faudrait-il que je m'efforce de toujours prévoir quelque chose les samedi après le travail, histoire de marquer la coupure au lieu de rentrer directement à la maison m'effondrer ?

 

L'étrange état physique persiste. Ma perplexité augmente. Et l'envie que ça dure puisque ne plus souffrir du froid ni du mal de jambes pour mon travail est une bénédiction.

Je pense aux paroles finales de François Mitterrand.

Mes doigts souffrent de crevasses. Sans doute le froid au travail. 

La journée de boulot a été excellente, sauf deux épisodes pénibles - le double paquet cadeau Zemmour - Houellebecq ; et la spéculatrice sur les reliques Charlie - que ma jeune collègue heureusement a pour l'essentiel assurés -. Il y a eu cette dame âgée (i.e. qui pourrait être ma mère d'un point de vue générationnel, alors que je ne suis pas toute jeune) qui souhaitait découvrir l'œuvre de Marie Bashkirtseff [mais qui savait déjà bien des choses, sans trop vouloir l'avouer]. Comme elle m'a fait du bien !

Il faut se raccrocher au présent et au simple. Reprendre vite des forces vives. La suite risque de n'être pas de tout repos. Je vais tenter de reprendre "La Recherche" (ma lecture de) (interrompue par #OneSeven).

Je me sens triste pour Kenji Goto (1).

 

(1) Pourquoi particulièrement lui alors que d'autres otages ont été depuis des mois ici ou là exécutés aussi ? Je l'ignore.

 

 

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