La première fois qu'un passage d'un roman me fait éclater en sanglots
Dimanche

Never say never (Bernard Pivot, bon dimanche, François Mitterrand)


    Si l'on m'avait dit qu'un jour, je pourrais me dire face à un early sunday evening five o'clock blues, J'ai passé un bon dimanche grâce à François Mitterrand, et bien ri, je n'en aurais rien cru.
Si l'on m'avait en plus dit que ça serait grâce à Romain (Slocombe) dont j'apprécie tant les livres (pour certaine gamme de ses photos disons que je ne fais pas partie du ... cœur de cible), je serais restée incrédule : du temps de l'émission en question je vivais dans un monde où l'on pouvait ignorer que le métier de réalisateur de cinéma existait et où les écrivains étaient des martiens dont après de longs voyages certaines œuvres parvenaient jusqu'à nous. Du temps de l'émission en question, si du haut des mes quinze ans je remarquais qu'il y manquait les femmes, je me disais simplement qu'elles avaient eu mieux à faire qu'à passer à la télé, qu'elles n'avaient pas envie de jouer à ce genre de football - ça ne me venait pas à l'idée de songer que c'est peut-être qu'à part Duras leur présence n'avait pas été envisagée -. J'étais seulement capable de penser que l'imposant politicien ressemblait terriblement à mon père, surtout lorsqu'il évoquait ses années en pension et que l'homme bafouillant avait un charme fou.

En attendant, du fin fond d'un dimanche de novembre, solitaire, un peu triste, de la deuxième décennie du siècle suivant, je me suis régalée de les écoutant (1) et que j'ai bien ri. Il ne faut décidément jamais dire jamais.

 

(1) C'est sans doute une ré-écoute, je me rappelais trop bien certains propos ; or à 15 ans encore on m'obligeait à me coucher tôt. J'ai donc dû voir une rediffusion il y a quelques années.

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