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Garder le cap

 

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J'ai beau me dire que c'est provisoire et que le un peu d'argent rentré de plus est providentiel, j'ai beau l'écrire noir sur blanc, Dans huit jour je retrouve mon rythme de salariée à temps partiel, il me faut du temps, plus de temps pour mes petits chantiers personnels et au bout d'un mois complet complet, malgré que tout se soit fort bien passé et une jolie panne d'ordinateur de caisse pour pimenter, je suis en train de craquer. Comme je suis toujours sous l'emprise du chagrin qu'on m'a infligé l'an passé et de l'absence violente induite, et solidement lestée de deux voire trois tracas lourds dont je sais que dans le meilleur des cas ils ne s'allègeront qu'au printemps prochain s'ils le font, j'ai besoin d'écrire pour me réfugier dans cette concentration puissante que ce travail m'accorde au moins deux heures par jour sinon j'étouffe sous le poids de tout ça. 
Ma production de la période est de moyenne qualité mais il faut qu'elle survienne. La seule ambition du moment est qu'elle m'aide à tenir. 

Je maintiens la technique qui m'a permis de surnager jusque là, à savoir : m'en tenir à ce que j'ai prévu (sport, sorties, BNF) même si je vacille et que quand j'y suis je n'y suis pas. Ou qu'à moitié. Ou somnolente. 

Alors aujourd'hui comme ça, ça a été BNF seul jour disponible sur 2 longues semaines. Mais sur place j'étais crevée, sans énergie, seulement capable de vaquer à quelques autres trucs que l'écriture de mes plus solides chantiers. D'où qu'ensuite je suis rentrée avec le sentiment de n'avoir rien fait de la journée, rien avancé.

Or c'est faux. J'ai bouclé sauf une, mes gammes quotidiennes, petits exercices salutaires et qui dans la durée formeront sans doute quelque chose. J'ai répondu à deux lettres en papier et c'était important de le faire sans tarder - un ami commun avec ma correspondante ne va peut-être pas fort bien -. Avancé d'un nouveau chapitre la lecture (on pourrait presque dire l'étude) de mon cher "Indien des plaines" - je suis à nouveau livrée à moi-même pour m'instruire, il ne faut surtout pas abandonner ce qui était déjà engagé -. Et enfin fini de traiter, d'organiser, de disposer ce qui concerne les photos du 17 octobre 2012. C'est quand même curieux cette conviction enfantine que lorsque j'aurais comblé mon retard, je pourrais reprendre sereinement le fil de ma vie interrompu en 2013 / 2014 par chômage, rupture et maladie (1). Une part de cette sensation est rationnelle : il s'agit de lutter contre l'impression d'avoir eu 5 années de ma vie qui n'ont pas compté puisqu'on m'a à nouveau effacée comme étant la fille de trop, celle qui était pas mal mais en attendant mieux. Alors oui fin 2012 et début 2013 j'ai eu une vie, et elle fut plutôt belle et bien remplie même si je voyais mon emploi fondre, un lieu magique disparaître et que l'amour n'aidait pas à l'épanouissement. Je dois remettre les bons éléments, les souvenirs des bons moments à leur juste place et éviter de voir tout ce temps comme une zone grise uniformément.

Et puis je ressens comme un devoir intime, interne et irréductible de poser mots et photos sur l'expérience Livre Sterling, sans faire de littérature, mais pour garder trace. La fin fut difficile mais ce furent des temps heureux et ce lieux lui aussi effacé mérite d'exister encore en mémoire. Restituer les souvenirs afin de tourner la page bien fort et proprement. Non pas un double effacement en plaie ouverte comme c'est toujours pour l'instant, entre celui qui a été contraint par les circonstances économiques de me dire Plus de boulot et celui qui a choisi parce qu'il avait plus blond de me dire Ne m'aime plus. Parce que même si le gagne-pain a été remplacé et bien, et que je ne suis pas entièrement seule, le cumul des deux a été secouant. Je ne joue plus tout à fait dans les mêmes dimensions ; c'est rude l'ajustage. Comme de déménager vers un logis plus petit. C'est peut-être normal d'en être encore à se cogner aux bornes, à ne pas savoir où se (re)placer.  The things you take for granted

En attendant, en ces temps si guerriers, il reste quelques pensées à ne pas perdre de vue (merci @Ale_Na_Va pour l'image) et qu'un chagrin lorsqu'on a le ventre plein, les pieds au sec et que personne n'est mort, tient un peu du #MPP

(1) pas de moi, mais de tout(e) proche

 [photo : "C Moyen(ne)"]


L'intime festival à Namur

C'est ce week-end, c'est à Namur, et je regrette beaucoup de ne pas pouvoir y aller

Benoît Poelvoorde Intime Festival

(en même temps, avantage de la période endéchée, c'est devenu si inaccessible de se payer des trucs, qu'on est dans l'option "rien du tout fors Arras", alors comme ça c'est simple, pas même se dire Et si j'y allais en car ? en covoiturage ? Et si je trouvais quelqu'un pour m'héberger ? Là, c'est mode zéro-dépenses tant que je n'ai pas refait surface du rouge et remboursé les amies. Donc pas vraiment de regrets, c'est impossible et puis c'est tout - et puis comme on a fourni certains livres ;-) c'est presque d'avoir une brindille participé -)

En attendant, et si jamais parmi les lecteurs d'ici certains peuvent y aller voir, le programme est somptueux. Extraits : 

Capture d’écran 2014-08-30 à 14.24.31 Capture d’écran 2014-08-30 à 14.25.18Je pense à Annie Ernaux qui doit être à pied d'œuvre à l'instant. 
(et que j'admire tant, la dame et son travail)


Les risques du métrage

2034, Pacy sur Eure, maison de retraite "Bel Arc-en-Ciel" (cinq étoiles au Guide M. des hébergements pour le très grand âge)

 

Emma, 22 ans, est impressionnée par cette très vieille dame qui désormais vivote dans l'aile du vaste bâtiment dont elle est en charge, en tant qu'aide soignante, des patients. Elle a beau être usée par les ans, il lui reste des pointes d'énergies, une grande autorité, quelque chose d'inflexible qui ne laisse pas de rendre ses interlocuteurs obéissants. Elle tient parfois des propos étranges. Emma s'est souvent demandé s'ils tenaient des défaillances de l'âge ou de convictions d'un autre temps. 

On lui a dit que la dame avait fait partie de ceux qui dirigèrent un temps le pays, au début du siècle. C'était une époque bizarre où l'on a cru que les femmes étaient aussi fortes que les hommes. Depuis, les choses sont rentrées dans l'ordre. Emma sait que lorsqu'elle aura un époux, elle cessera de travailler pour se consacrer aux enfants qu'ils auront et à la bonne marche de la maison. Heureusement que les femmes de maintenant savent tenir leur rang. 

A propos de mariage, on lui a dit des choses bizarres sur la vieille dame et un de ses cousins. Mais on lui a aussi raconté tant de choses sur la dépravation des mœurs à la fin du siècle dernier, des choses des années 1970 qui la font rougir quand elle y repense. Elle imagine mal sa très vieille patiente, même jeune, être mêlée à des trucs pareils. Ses enfants, d'ailleurs ont l'air de bien l'aimer qui se relaient régulièrement pour la visiter. Le père n'a plus l'air d'être de ce monde. Emma n'a jamais osé poser la question, elle préfère dans le dossier des résidents ne consulter que le strict minimum médical et attendre que la relation se noue pour apprendre d'eux ce qui est personnel directement.

Mais avec madame B., parler reste compliqué. On ne sait jamais trop quelle réaction on va déclencher.

Emma vient d'emménager avec son fiancé dans un petit deux pièces fort agréable au centre de Pacy. Si elle veut elle peut aller traveiller à pied. Le mariage est prévu pour l'année d'après, il n'a pas été facile de devancer le fait de cohabiter. Les parents de Nathan en particuliers étaient méfiants, Vous n'allez pas faire comme ces traînés des années 80 ? Ils trouvent Emma trop indépendante avec ce métier qu'elle exerce. S'occuper des personnes âgés, quelle idée ! 

Mais voilà, Nathan est loin d'avoir fini ses études alors il faut composer. Matériellement il est indispensable que la jeune femme assure au jeune ménage un revenu.

Il faut convenir que la maison où elle travaille est de très grand standing. D'ailleurs il se raconte que certains des pensionnaires sont d'anciennes gloires du show-biz ou du pays. En particulier cette madame B. dont elle parle souvent et qui semble avoir sur elle une forme d'ascendant.

Avant de partir travailler, ce jeudi-là, Emma a trié leurs papiers. Elle sait que les hommes sont supérieurs aux femmes et faits pour être obéis. Il n'empêche qu'ils ne sont pas très doués pour ranger.

Elle a retrouvé leur contrat de location, ce qui lui a paru comme le premier pas vers sa vie d'adulte, presque autant que son premier contrat de travail comme personnel de soin.  

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Quand elle relit la surface habitable, elle se dit que décidément ça n'est pas bien grand. Qu'il faudra peut-être qu'elle continue de travailler au moins tant que Nathan et elle n'auront pas d'enfants. C'est seulement ensuite qu'elle se dit que c'est marrant, le nom mentionné est le même que celui de sa patiente impressionnante. 

Alors en arrivant elle pose la question à Manon, la femme qui travaille au service administratif et comptable. 

- Mais madame B., elle faisait quoi, avant ?

- Oh, elle était ministre à un moment, ministre du logement. 

Ce qui fait qu'en arrivant dans la chambre de sa patiente, au moment de son service, Emma demandera, espérant l'amadouer : 

- Mais votre nom, là, c'est comme le métrage, non ?

 

Voilà d'être ministres, les risques du métier. Vous survivrez sous forme d'allègement sur une feuille de paie, d'un arrêté, d'une réforme (éducation nationale), d'une contrainte horaire, d'un amendement ou d'un métrage.

C'est peut-être sans doute moins pesant que pour les grands professeurs en médecine lèguer leur nom aux pires pathologies. Mieux vaut incarner un métrage qu'un syndrome. Une surface qu'un bacille.
Étranges postérité de vos identités.

(billet non relu, sommeil arrivé)


The book you read is watching you

Tu es tassouillée dans ta ligne 13 vers les 9 heures du matin, c'est l'heure d'aller gagner ta vie. Beaucoup de tes concitoyens sont rentrés des vacances si tant est qu'ils en aient prises, et en tout cas ont retrouvé le chemin du travail, si tant est qu'ils en aient. Tu lis ce délicieux et pétillant roman qu'on t'a confié mercredi soir et dont l'auteur te rappelle une amie quand elle était jeune ; en plus libre.

Le début du roman se déroule dans une soirée entre lycéens. A moins que tes conditions de lectures ne t'aient fait louper une marche, rien ne le géolocalise. On est en France probablement. Et ça se passe maintenant.

Le passage que tu abordes malgré ton équilibre instable, sac à dos calé entre tes jambes, prête à saisir la barre en cas de freinage intempestif - tu as raté le coche de te glisser jusqu'aux places du fond appuyées contre la porte côté voies -, a pour cadre le lycée, une salle de classe, la 203.

Trois jeunes s'y racontent une histoire. De princesse. Ils aiment les histoires. Comme toi. Mais toi les princesses, moyen moyen. Ce n'est pas très grave leur histoire est marrante.

Et soudain, sans prévenir :

 

Par exemple au lieu de hurler : "Oh mon Dieu ! je suis coincée ici pour toujours ! Quelle tragique destinée !" en s'effondrant sur un sofa, notre princesse s'était plutôt écriée : "Je suis coincée ici . C'est horrible, le papier peint est extrêmement moche. C'est super je n'ai pas à prendre la ligne 13 à l'heure où les gens vont au boulot. Ah, j'en suis ravie et furieuse !" (1)

Ca vous est déjà arrivé d'avoir l'impression que le bouquin que vous étiez en train de lire vous observait ?

(et d'une certaine façon bienveillante (car ce livre l'est), veillait sur vous).

Si nous n'étions pas que deux aujourd'hui en boutique, je serais tentée d'aller effectuer ma pause déjeuner dans les jardins du Trocadéro, voire si le récit m'y suivrait.

 

  (1) "Faut jouer le jeu" d'Esmé Planchon (Ecole des Loisirs, septembre 2014 p 31)


À Clichy les nuits sont parfois moins tranquilles que les jours

 

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J'ai entendu des cris, plutôt une voix féminine et jeune, je lisais, c'est très difficile pour moi d'arrêter de lire pour des causes extérieures, mais je me suis dit que quand même il fallait y aller voir, alors je l'ai fait. J'ai pris l'appareil photo sans même trop savoir. Dans une vie ultérieure je suis paparazzo. 

Il y avait une fille folle de rage et qui tapait sur un garçon qui semblait raide bourré ou défoncé, lequel s'est retrouvé étalé dans la rue, une fille qui tentait de calmer la fille folle de rage et un garçon au départ plus calme mais qui finalement s'est énervé aussi après le mec bourré ; lequel n'était pas du tout agressif, l'avait-il été qu'il ne pouvait plus.

J'ai hésité à descendre. Mais le gars s'est relevé.

Des voisins ont gueulé sur le mode On bosse nous demain et peu après les trois sont partis d'un côté et le mec bourré a titubé de l'autre. 

Je commençais à me dire qu'il allait peut-être falloir quand même que j'appelle la police. D'ailleurs le mec calme qui ne l'était plus menaçait lui-même de le faire. 

- Tu vas finir la nuit en cellule de dégrisement, c'est ça que tu veux ?

L'autre n'était pas bourré au point de vouloir ça.

La fille calme restait calme, c'est peut-être pour ça que j'ai attendu de voir comment ça tournait. Ils semblaient se connaître, mais ça n'est pas certains (les trois : les deux filles et l'homme calme qui ne l'était plus tant, oui, mais le garçon qu'ils étaient en train de dégager peut-être que c'était une rencontre de soirée). Il a traité les autres de sales petits bourges, je me suis dit que décidément j'avais changé de quartier. Tous parlaient d'ailleurs le français plat, sans l'accent de cette banlieue.

Personne n'avait l'air armé, sans ça j'aurais immédiatement téléphoné à la maréchaussée. Ça ressemblait, oui, à une méchante embrouille de fin de soirée entre gens qui l'avaient débutée de façon assez civilisée.

L'homme calme qui finissait par s'énerver a dit Je travaille moi demain alors tu arrêtes. Sauf que l'homme bourré semblait avoir abandonné depuis déjà un moment toute autre vélléité que celle de tenir debout. C'est sans doute aussi pour ça que j'ai attendu. Celui qui le menaçait n'avait visiblement aucune envie que ça dégénère pire. Mais il voulait, aurait-on dit, être certain que l'autre n'allait pas remettre ça (ça quoi ?).

Je me dis que le gars qui titubait risquait, même délesté de ceux qu'il avait mis en colère, d'avoir du mal à rentrer chez lui (1). Mais c'est un peu tard pour y penser. Sur le moment il me semblait seulement important que le risque de castagne à trois contre un disparaisse. Quand ils sont partis, personne n'avait l'air blessé. Je crois aussi que ce qui a hâté la fin de leur dispute violente a été l'apparition sur le trottoir d'en face quoiqu'encore un peu loin d'un homme avec un chien. Ce qui était marrant c'est qu'à distance il semblait trouver parfaitement naturel de promener son chien à 2h15 du matin.

S'ils étaient tous conscients qu'il valait mieux en rester là, c'est que ça pouvait encore aller.

Si je n'avais pas les photos je penserais avoir fait un mauvais rêve, d'autant plus que l'homme de la maison prononçait au même moment cette phrase "Je n'ai plus qu'une balle dans le barillet". Son rêve était plus dangereux que la réalité.

 

(1) Il m'a semblé qu'à un moment il a dit Je sais où je suis.

addenda du lendemain matin : Comme je m'y attendais, heureusement que j'ai des images et un récit immédiat, sinon je pourrais croire que j'ai tout inventé : deux des trois autres personnes de la maisonnée (la dernière n'est pas encore descendue donc j'ignore si elle a bien dormi) n'ont strictement rien entendu, hors le début de l'altercation était quand même bruyant. Et l'homme de la maison se souvient de son rêve "western" donc il devait au même moment avoir le sommeil assez léger. Intéressante discussion avec #lefiston sur le fait d'intervenir ou non. Il estime que si on ne connaît pas les gens on n'a pas à s'en mêler. J'ai défendu mon point de vue vieille école (qui correspond aussi à ne pas faire de la non asssitance à personne en danger). Après il ne faut pas compter sur moi pour dénoncer quoi que ce soit si personne n'est en danger, je ne suis pas du bois dont on fait les riverains à l'origine de ce malentendu


Trois films fondateurs (du moins pour les notes que je prends ce soir ; d'autres films comptent beaucoup)

 

En fait c'est juste pour avoir l'extrait de danse magique sous le coude parce que forcément LE film qui pèse sur moi c'est celui-ci : mais bon comme je suis une fille j'ai toujours trouvé cette scène-ci plus sensuelle : Des scènes finales, mais parce que les films comptent : Nobody's perfect Le fameux Round up the usual suspects et Louis, I think this is the beginning of a beautiful friendship la scène de la cuisine avec les sous-titres en anglais s'il vous plaît (YES sir !) en entier mais sans sous-titres :


En chemin vers le jazz

 

La musique classique et l'opéra m'étaient naturels, c'était la définition même de la musique par mon père - le reste pour lui n'en était pas, ou alors pour danser (mon père était un bon danseur de danse de salon mais il n'aura finalement jamais su trouver la bonne cavalière) -. Les airs faciles ... étaient faciles, les musiques de différents pays m'ont toujours intéressées, le cinéma m'a rapprochée des "classiques modernes" ; avant l'écriture j'étais au bord d'être capable d'apprécier du symphonique contemporain (1). En revanche le jazz m'est longtemps resté inaccessible. Comme mon père écoutait FIP à l'autoradio, le jazz était pour moi une musique d'embouteillages.

Il m'aura fallu des passeurs. Vincent, Pierre (et ses amis qui jouaient jadis avec lui) et puis Francis (mais j'étais déjà passée, c'était un regain en fait). 

Deux films même si en le revoyant à présent je ne trouverai sans doute pas le premier si bon que ça : Bird de Clint Eastwood ; Round midnight de Bertrand Tavernier.

Un livre de Francis Paudras, "La danse des infidèles". Curieusement, c'est plutôt vers Thelonious Monk que les amis m'entraînaient, mais celui qui me causait fut Bud Powell, d'emblée. Non que je n'admire pas Monk, mais il est celui que j'apprécie avec mon cerveau musicien raisonné quand l'autre, c'est autre chose.

 Ainsi que deux chanteuses pour m'amener vers La Chanteuse [de jazz absolue]. 

(1) depuis que j'écris, moins, car ça n'est pas très compatible et comme je n'ai pratiquement plus de moments pour la musique seule, je n'ai plus avancé.

Au bout du compte et un peu en vrac, parce que je suis fatiguée, ça donne ceci : 

 

 

la grande Billie Holiday 

 

sans oublier Mal Waldron, que je ne peux plus écouter sans arrières-pensées


Trois corollaires, non quatre (préludes ou accompagnements)

 

 

La première fois de se dire Tiens il se passe quelque chose. Et c'est une chanson joyeuse d'amour malheureux

 

 

Il y avait Billie Jean et Thriller aussi. On imagine mal la claque que c'était en ce temps-là. L'avance par rapport aux autres. Un état de grâce universel. J'étais sensible à la conjonction danse et fulguration de l'air du temps. Je ne pourrais sans doute jamais, à moins d'une maladie mangeuse de cerveau, écouter cette chanson, oui de variété italienne, une chansonnette aurait dit Papa, sans être émue. (non, ceci n'est pas une chanson d'amour) Sur le tard, il y eu l'homme dont je ne parvenais pas à enregistrer le fait qu'il était mort (et même encore un peu maintenant quoique la dernière rupture l'ait en quelque sorte tué)


Trois bandes sons

Il a dit "rêver, espérer"

 

1982, Oxford 1983, Paris 2012 entre Paris et Bruxelles  

Au fond, on ne choisit pas. Tout dépend de l'époque et de l'endroit où l'on est né, qui nous fait croiser ce qui fait pulser le (moment,lieu) où l'on est réceptifs. L'amour donne une dimension autre à tout ce qu'on perçoit.