Pour les sceptiques au sourire en coin #mariagedesBiboux
Un temps d'octobre

Et soudain (de la BNF as a shelter)

 

P7080017Je déjeune avec une amie, heureuse du temps partagé, vient toujours le moment où malgré tout il faut se séparer, mais nos obligations sont légères, le temps est clair quoiqu'un peu frais, nous nous entre-accompagnons sur un morceau de chemin qui peut être commun, admirons brièvement le panorama parisien du haut du plateau Montparnasse.

Je me rends à la BNF consciente qu'il me faudrait cinq demi-journées pour y accomplir tout ce que je souhaiterais, mais qu'une c'est mieux que rien. La ligne 6 pour sa portion sans travaux m'y mène, je marche ensuite tranquillement jusqu'à l'entrée Ouest, puis comme j'ai réservé vers l'Est (je prendrai la C ou la 14 en repartant, et ma réservation est en salle P (pour les initiés)), traverse à l'intérieur l'ensemble du bâtiment. Je remarque vaguement qu'il fait un peu gris.

Une femme a perdu semble-t-il son ticket qui accapare au vestiaire l'un des employés. D'où un peu de file d'attente, mais guère plus que cinq minutes je dirais. Une fois mes affaires déposées et équipée du porte-documents transparent réglementaire dûment rempli du nécessaire pour écrire et étudier, je descends dans les entrailles de ce vaisseau futuriste d'autrefois (1). Je passe aux toilettes par précaution, elles sont diablement loin des postes de travail, autant une fois à pied d'œuvre éviter de devoir trop y retourner.

OSEF dirait le fiston ou plutôt aurait-il dit il y a 3 ans s'il avait lu jusqu'ici. Pourquoi tu nous racontes tout ça ?

En fait si je précise c'est pour expliquer qu'il se sera écoulé 10 à 12 minutes entre le moment où j'ai tourné le dos aux baies vitrées vers les vestiaires, et celui où j'ai retrouvé celles du rez-de-jardin. 10 à 12 minutes mais guère davantage. Et ce fut pour m'apercevoir que des trombes d'eau s'abattaient, qu'il régnait un gris de fin d'après-midi d'octobre, le même temps que la dernière journée (d'été) que j'avais passée à Uccle chez un saligaud de l'oubli (mais alors je l'ignorais, croyant que c'était un homme qui certes aimait les femmes mais savait respecter) et qui lui avait fait en mon honneur brancher le chauffage. En plein mois de juillet.

Le changement de temps (météo) était si soudain qu'il donnait l'impression de ressortir ailleurs que l'accès était de ceux qui font voyager. Ou que j'avais voyagé dans le temps (tic-tac), qu'entrée mardi midi je me retrouvais aux salles d'études un jour d'autre saison et de pluie.

Je me suis demandée si l'amie avait entre temps eu le temps de regagner sans encombre son logis. 

J'espère que oui. Et j'étais pour ma part très contente d'être au chaud à l'abri. 

 

(1) Je songe souvent au décor de "Solaris" de Tarkovski ou à Cosmos 1999 les jours où l'esprit est porté à plus de facétie.

 

 

Comme chaque année depuis qu'elle a prévenu qu'elle partait pour l'hôpital où une greffe l'attendait et n'est pas revenue, je songe l'été (2) à La fille aux craies, que j'ai trop peu connu, qui pourtant continue à me manquer. J'ai retrouvé via une autre personne qui ne l'a pas oubliée, ce billet où, bien avant les débats débiles que certains nous ont imposés, elle raillait les anti-mariage pour tous. 

J'espère que ses proches vont bien.

(2) C'était il y a trois ans moins un mois  Capture d’écran 2014-07-08 à 16.54.33

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