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29 mai 2014
Pas moyen de stabiliser ma vie en ce moment, il était prévu quelques travaux de plomberie (cette galère n'en finira donc jamais ?) mais plutôt vendredi mais finalement ça sera demain quand je serai à la maison. Je pensais devoir accompagner quelqu'un à l'hôpital mais finalement quelqu'un d'autre le fera et en voiture ce qui est bien. On devait s'occuper de ranger l'appartement sur le temps restant (en vue des travaux mais aussi parce que c'est urgent) mais finalement je serai seule sauf s'il pleut et c'est du gros boulot qui nécessite d'être deux. Je devais voir un médecin pour une petite bricole, persuadée qu'on envisagerait son traitement et que j'y retournerai pour le faire par après. Mais voilà qu'il a procédé directement à une mini-micro-intervention ce qui est très bien. Mais me laisse peu présentable et (mais peut-être que dès demain ça sera OK), la tête qui tourne, le front douloureux. Il faut donc composer avec tout ça ; paradoxalement faire avec ce que du positif (un chauffeur charmant, un collègue de l'homme de la maison prêt à aider et théoriquement compétent, un médecin plus efficace que prévu) a induit d'immédiates complications. Et intégrer une fois pour toute que je ne peux compter que sur moi.
L'un dans l'autre je me suis dit qu'il me faudrait donc un endroit calme pour dormir et si j'en ai la force écrire et lire (j'ai du retard comme jurée). Et est-ce que c'était possible une chambre d'hôtel en journée. Mais qui ne soit pas un hôtel de passes. Et si oui à quel prix c'était.
En fait tout existe, c'est la conception même du capitalisme : tout ce qui peut faire profit trouve entrepreneurs dès lors qu'il y a clients ; j'ai donc trouvé, ça semble même très bien organisé. Et si c'est clairement prévu pour les couples informels plus que pour les femmes seules fuyant travaux, ça pourrait faire. Dépanner. Permettre de dormir, de reprendre des forces en journée.
Que ça pourrait même, si un jour une poussière de fortune daigne choisir mes épaules pour se déposer être une bonne réserve d'oloé pour les jours où la BNF est fermée. Et puis si ça pouvait faire office de prophétie auto-réalisatrice, ça ne serait pas de refus non plus.
Bientôt ça fera un an que je vis au jour le jour parfois à la semaine la semaine, depuis le retour alentour des problèmes de santé à nouveau au jour le jour, quand ça n'est pas heure par heure qu'il faut arracher à l'adversité. Ça finit par user, d'autant plus qu'il y a déjà eu maintes périodes préalables et si peu de paix. J'ai besoin de pouvoir faire semblant (1) au moins pour un trimestre de voir au mois le mois et me concentrer enfin sur mon propre travail. Ça n'est pas très bien parti pour m'être accordé et je suis la moins à plaindre : en pour l'instant bonne santé. Que faire ? Et comment ? Il faut que je trouve assez de forces pour m'en sortir seule et aider qui en a besoin et que c'est sérieux et que même le meilleur des cas promet des mois difficiles.
Dans un mois si tout va bien j'irai à un mariage qui me tient à cœur puis passer la fin du week-end chez des amis. Et puis le 11 juin, il y aura Siri. Le 1er mai, à Arras, fut un jour parfait (merci encore à Marianne qui m'y a entraînée). Il peut donc arriver qu'il y en ait. Que ça ne soit pas que les sales coups qui récidivent, mais le bon aussi. Que peut-être je retrouverai une vie complète avant de mourir. Mais ce tunnel sans printemps est décidément bien long.
Ça ira mieux samedi (il faut se dire que).
PS : Pendant ce temps, tel un héros de Philip Pullman, le fiston passe son bac, épreuves après épreuves, discret et impavide. J'espère qu'au moins lui, rien ne l'arrêtera, rien qui ne vienne de lui-même ou d'un choix.
PS' : Je souhaiterais remercier Geneviève B. pour les paroles très réconfortantes qu'elle m'a offertes hier soir. Durant les mauvaises traversées, ça compte.
(1) Je sais que dans l'absolu rien ne nous prouve que nous survivrons au quart d'heure qui suit. Mais bon avoir au moins l'illusion d'un semblant de projection pour avancer quelques projets, justement.