Suette alors
27 avril 2014
Je connaissais les brèves de Félix Fénéon via le compte twitter qui en émet régulièrement, on dirait qu'elle furent conçues pour. Mais lorsqu'à l'occasion d'une soirée chez Charybde j'ai découvert qu'il en existait une fort belle version en papier, aux Éditions Cent Pages, de celles qui sont admirables et du contenu et comme objet, je n'ai pas su résister.
Depuis, j'ouvre le volume lorsque je suis chez moi, que j'ai un instant ou l'envie urgente de sourire - mais pour ça, comme ça ne rigole pas trop par ailleurs, il me faut une raison -. Il n'est pas exclu que j'en partage quelques-unes, par ici parfois. Telle cette :
"Le Dunkerquois Scheid a tiré trois fois sur sa femme.
Comme il la manquait toujours, il visa sa belle-mère ;
le coup porta."
Il se trouve au passage que certaines nouvelles sont en plus instructives. Je dois donc à l'une d'entre elles le délice, de plus en plus rare à mesure que j'avance en âge, d'un mot nouveau :
"La suette militaire qui sévit à Rouillac (Charente)
s'aggrave et tend à se propager.
Des mesures prophylactiques sont prises."
J'apprends donc que la suette est est "une ancienne maladie infectieuse épidémique caractérisée par une fièvre importante, une transpiration profuse et une mortalité élevée" (source Wikipédia). Ce dimanche de temps chagriné et qui aura été plutôt mou dans l'ensemble, malgré un gag de lecture qui m'a fort amusée (billet probable après le 9 juin) m'aura donc laissée mieux instruite à son départ qu'à son arrivée.
Merci Félix (et ses valeureux intermédiaires)