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L'incompréhension

 

 

C'est peu dire que le fait de nommer Manuel Valls premier ministre après une rouste électorale clairement due au fait de n'avoir pas mené une politique de gauche alors que les bonnes gens avaient voté pour lui pour ça (1), suscite des torrents d'incompréhensions (2).

Alors que moi-même je m'interroge, je n'ai vu passer que deux explications plausibles : 

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Les politiciens sont-ils à ce point coupés de la réalité des choses ?

 

(1) Et que ceux de droite de toutes façons ne veulent pas de lui, quoi qu'il fasse. Sa présence à la tête du pays est pour eux illégitime.

(2) Observables en temps réel sur les réseaux.

PS : En attendant pensées pour deux personnes qui risquent de voir leur vie se compliquer.


Ne rien pouvoir faire d'autre qu'espérer (et apporter des vêtements propres)

 

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Ne rien pouvoir faire d'autre qu'espérer qu'un jour tout ira mieux au moins dans nos petites vies, que nous n'aurons pas à venir si souvent en ces lieux, seulement pour de simples contrôles, que la porte vers une vie sereine enfin s'entrouvira.

Merci à l'amie qui, ayant tout compris, a téléphoné.

[photo : Saint Antoine, ce jour 14:23, effet "ton dramatique" de l'appareil photo, convenait trop bien]


Incognito

 

Capture d’écran 2014-03-30 à 11.52.04Dans la série On en apprend tous les jours, je viens de découvrir en voulant vérifier les horaires de visites d'un des hôpitaux parisiens que l'on pouvait expressément demander de ne voir personne et d'y séjourner incognito. J'imagine très bien qu'il y ait des personnes que chacun d'entre nous souhaite ne pas voir débarquer. Par exemple vu les propos teintés de racisme qu'elle tient depuis un certain nombre d'années et que nous nous sommes, de fait, éloignées, je ne souhaiterais surtout pas voir ma mère débouler à l'hôpital s'il m'arrivait un truc. Or elle serait bien du genre à s'en faire un devoir. D'une façon générale d'ailleurs, ceux qui viennent par devoir c'est mieux qu'ils ne viennent pas.

Je comprends aussi que des personnes au métier public et/ou d'un peu de notoriété ne souhaitent pas que ça se sache s'ils viennent à avoir des ennuis de santé. 

Mais à part ces cas ponctuels, j'avoue ne pas bien saisir la nécessité. Le monde du travail serait-il devenu à ce point impitoyable qu'il faille dissimuler ses défaillances de santé (contre lesquelles souvent on ne peut fichtre rien, contrairement à ce que le discours ambiant veut nous faire croire) ? Pourquoi faudrait-il avoir honte d'être malade ? Qui est souffrant devrait au contraire pouvoir être d'autant plus soutenu. 

Quoi qu'il en soit il est bon que soit proposée une option d'entière discrétion. Après tout, on peut peut-être aussi souhaiter se soigner sans inquiéter personne. Se mettre en retrait le temps que les forces reviennent. 

Il n'empêche que la formulation de cette possibilité ("faire en sorte qu'aucune indication ne soit donnée") nous place d'emblée dans un monde menaçant.


Bad karma day et très étrange soirée

 

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Typique cas où l'on se heurte à ce qu'on peut écrire sur un blog ou pas, dès lors que d'autres personnes sont bien malgré elles concernées mais grandes pensées cette nuit pour ma fille. Soirée totalement étrange, j'ai joué les David Vincent et si je n'ai pas rencontré d'extra-terrestres c'est vraiment qu'ils n'existent pas.

Note pour plus tard : ne jamais oublier le piège du RER C ni que dans l'ouest parisiens les golfs sont légions. Ma petite péripétie vespérale est d'ailleurs très liée à mes réflexes de pauvres. Ainsi appeler l'établissement où j'allais afin qu'ils dépêchent un voiturier ne m'a pas effleurée un seul instant (pourtant j'avais sur moi leurs coordonnées). Et ne pas m'imaginer que les golfs pullulaient. 

Merci encore aux amis qui m'ont repêchée in extremis de la plaisanterie involontaire (j'en reste persuadée) que m'a faite un chauffeur de bus des environs de Versailles. Et à l'habitant de cette étrange contrée qui a pris peur en me voyant approcher (j'en rigole encore) (1) (je crois que c'est la première fois qu'en silhouette s'approchant, et qui plus est d'un pas tranquille sans aucun geste sciemment menaçant, je fais peur à un homme).

La première fois aussi que j'assiste à une scène de ménage comme au cinéma (ménage ou père - fille, la différence d'âge semblait de cet ordre -), j'ai presque failli applaudir ce qui les aurait aussitôt réconciliés dans une colère envers moi commune. La voiture s'arrête sur un vague demi-trottoir elle en bondit, il en sort aussi pour lui courir après, éclats de voix "Mais à 21h30 j'étais déjà en retard moi !". 

Soit dit en passant, je n'ai aucun avenir dans la prostitution, j'ai attendu un moment au bord d'une route, personne ne s'est arrêté, même si j'ai eu droit à quelques flatteurs ralentissements. Rapport à la note (1), mon restant d'avenir semble clairement établi du côté du grand banditisme et pas dans les commerces de la séduction.

Enfin j'ai vraiment un sens de l'orientation étincelant : semée par un bus trop serviable mais si maladroit, non seulement je n'ai pas eu l'heur d'être perdue vraiment mais en plus j'ai renseigné trois lots de gens. Curieux sentiment d'errance collective dans cette zone ultra-résidentielle et golfique.

 

C'était la première fois que je mettais les pieds dans un golf de luxe (pas pour en jouer, ne soyez pas étonnés).

Et la première fois que je prenais conscience via cette branche "circuit long" du RER C, qu'il y avait de nouveau presque autant de bidonvilles aux abords de Paris que dans les années 60. Cette régression afflige. 

 

(1) Encore que : comment ne pas se dire qu'on serait aux USA où n'importe quel paniquard peut détenir une arme à feu qui sait si ça ne serait pas mal fini. Pour avoir les pétoches d'une silhouette comme la mienne - en admettant qu'il ne soit pas capable d'identifier comme femme tout ce qui n'est pas blondasse à talons -, c'est que pour s'effrayer il lui en faut très peu.


Dézonage (le point précis sur le) (du pass Navigo)

Pardon aux lecteurs qui vivant loin de Paris ne sont absolument pas concernés par ce billet.

Devant me rendre ce soir dans une lointaine banlieue mal famée pour tenter de noyer dans l'alcool mes inquiétudes et mon chagrin malgré la vie qui tangue de passer un bon moment, je me suis posée la question du coût de mon déplacement et surtout si je devais me munir ou non d'un ticket (1).

Je tiens donc du site officiel Navigo, l'état des lieux précis de ce qu'il en est du dézonage à ce jour, et des options possibles de compléments de billets 

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J'ai ainsi appris que pendant les petites vacances scolaires de la région parisienne et pas seulement l'été, on pouvait se balader ou bon nous semblait.

Quand on est censés vivre avec 26 € par jour pour les dépenses personnelles, et qu'on n'en a pas pour autant abandonné toute envie de découverte, ça n'est pas à négliger.

(1) Si j'étais capable de frauder, y compris sur mon apparence, je m'en sortirais mieux dans la vie.


Tout se complique (les municipales 2014 à Clichy)

 

Ce n'est pas que la politique ne m'intéresse pas, sa capacité à perpétuellement me décevoir dès que je m'en rapproche un peu est en soi remarquable - un peu comme avec les hommes pour ce qui est de l'amour -. 

Mais voilà il se trouve que démarrant dans un nouveau boulot et relevant à peine d'avoir été fort malade d'une saloperie de saison avant, je suis depuis début mars en config vélib-RER-boulot-dodo. 

D'où que je n'ai plus suivi de près les élections locales, malgré un voisinage stimulant. 

Je savais qu'au deuxième tour on aurait une lutte Catoire Schuller. Trop fatiguée pour expliquer à ceux qui sont loin : c'est tout résumé tout bien dans cet article de Libé

Et j'en étais donc à me dire qu'au second tour il nous faudrait choisir entre l'un ou l'autre.

Un camarade m'avait dit qu'une tête de liste d'une liste bien placée se rallierait à celle de Didier Schuller ; quand il me l'a dit j'ai fait : Hein ?! et toutes les personnes à qui je l'ai dit par après on fait Hein ?! aussi. C'est peu dire qu'il s'agit d'une alliance contre-naturaanh. L'objectif "Tout sauf Catoire" est limpide, mais en tant qu'électrice me semble assez peu motivant.

Puis un tract du début de semaine dans la boîte à lette nous a informé que Rémi Muzeau qui est le représentant de l'UMP officiel (1) se maintenant au second tour ; je n'étais pas assez bien informée, je comprends seulement alors qu'il était arrivé en 2. Si l'électorat de droite est scindé en deux, ça devrait faire le jeu de la liste du maire sortant, non ? (2) Est-ce vraiment ce qu'il veut ?

Ensuite l'homme de la maison rentre un soir de la semaine en m'informant qu'une 4ème liste s'est maintenue, j'ignore comment elle s'est glissée, un panachée vraie gauche - verts. Pour le coup je me dis qu'ils va falloir que je me documente afin de savoir comment ça marche si au bout du compte les électeurs d'un second tour se retrouvent saupoudrés entre 4 listes

Mais bon peut-être qu'avec une telle diversité de choix je ne voterai pas encore blanc pour cette fois.

Et puis c'est assez satisfaisant de constater que dans une ville où ça se bagarre le FN ne jouera pas les arbitres, n'en déplaise à ceux des sympatisants de idées du Docteur Destouches qui sont restés dans le coin. 

Voilà qu'au retour de ce soir nous apercevons un trac encore avec toute une liste de colistiers Schuller du premier tour qui devant l'alliance contre-naturaanh et supputant qu'ils auront davantage de chance d'obtenir là qu'en face un strapontin au conseil ont rappliqué fissa sur la liste UMP-officielle.

Vous me suivez ? 

Moi non. Le seul de mes compréhensions possibles de stratégies tordues est parvenu à saturation depuis un bon moment.

Quand tu penses qu'avec ça il va falloir voter ! Soulagés citoyens des villes de premier tour suffisant.

 

(1) Didier Schuller faisant désormais partie du off.

(2) À moins d'une subtilité qui m'échappe. 


Je sens que le 222222

 

Je sens que le 222222 passera cette nuit. Dommage, je vais rater ça. 

(Cela dit, le compteur de base affiche dans les 300 000 pages vues et même si au début ça comptait tout aussi les spams je trouve le cumul impressionnant (1))

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(1) À propos d'être impressionnée, j'ai lu aujourd'hui qu'il s'était vendu dans le monde 1 500 000 exemplaires de "La Vérité sur l'Affaire Harry Québert". Je crois que quand j'écrirais une fiction je prendrai soin de prénommer Harry l'un de mes principaux personnages ;-) Pour autant que je sache (mais je ne sais pas tout) le premier successful Harry fut celui d'Hubert Selby (dans Last exit to Brooklyn  2 millions d'exemplaires dit wikipédia) 


Pourquoi parfois je dis n'importe quoi

 

C'est simple : c'est parce que pire n'importe quoi m'est passé par la tête, que je ne veux surtout pas le dire (le plus souvent c'est de l'humour noir à la noix, ça peut être mal pris ou surtout peiner des personnes qui ne m'ont rien fait) alors mes neurones m'accordent en urgence un plan B, lequel est le plus souvent de piètre qualité (1).

Ainsi j'ai rendu dernièrement un petit service à un homme sympathique qui travaille pour une entreprise industrielle de biscuits. Il partait en déplacement, avait des kilomètres à avaler avant des heures probables de réunions, était donc pressé et, pris au dépourvu a néanmoins eu ces mots gentils : 

- Et je n'ai même pas une boîte de biscuits pour vous remercier, je suis désolé.

Et ce qui m'est venu tout droit très fort aussitôt c'était :

- Ah ben heureusement que vous ne bossez pas pour l'industrie de l'armement !

Mais je suis parvenue à le retenir, du coup j'ai dit je crois un truc très stupide. Et je suis vite remontée chez moi, sans kalach ni gâteaux secs.  

C'était mieux comme ça.

(mais je suis encore passée pour une idiote, même pas ravissante avec ça) (et vieille).

 

(1) À part s'il y a une vraie raison de le faire, comme avec mes collègues où ça joue un rôle sur si on ouvre ou on ferme la porte ou les bâches à sortir ou pas, ou s'il y a une particulière intempérie, on peut être certains que si je parle de météo c'est que je retiens une ânerie.