PPLS 6 - Beauté des stagiaires
24 février 2014
Quand l'homme part le lundi au travail en sifflotant, il convient de se méfier.
La stagiaire est jolie.
#onparie?
Quand l'homme part le lundi au travail en sifflotant, il convient de se méfier.
La stagiaire est jolie.
#onparie?
Voulant vérifier une date sur l'agenda je m'aperçois aujourd'hui que je suis conviée dans quelques jours à une réception organisée par des proches de celui qui m'a jetée de sa vie parce qu'il avait rencontré la plus jeune la plus jolie après laquelle ils courent tous (ou presque, allez, on va essayer de croire qu'il reste des hommes, des vrais :-( , mais bon là j'ai un peu de mal après tout ce que j'ai encaissé sans avoir d'exception à laquelle me raccrocher). J'ai d'abord pensé qu'ils avaient commis une erreur, qu'ils avaient tout bonnement oublié de m'ôter de la liste de diffusion.
Puis que peut-être celui que nous avions en commun s'était comporté de façon cavalière vis-à-vis d'eux aussi. Après tout c'est plausible : tombé fou amoureux fou il aurait négligé ou déçu tous ceux et toutes celles qui auparavant comptaient.
Une amie à qui je faisais part de ma perplexité m'a chaudement recommandé d'y aller. Sa version était que ce n'était pas parce que l'un d'entre eux m'avait quittée que les autres, même si je ne les connaissais que par lui et de plus loin, m'avaient retiré leur estime et confiance - d'autant plus que le fait qu'il habite à l'étranger et voyage très peu (1) rend faible le risque d'interférences et de présence simultanée -. Que tout simplement ils m'invitaient parce que je le valais et que ma présence auprès d'eux restait légitime, même si quant à l'amour j'étais celle de trop et pour l'instant côté boulot d'aucune utilité (2).
Je vais donc peut-être y aller.
Seule.
(1) À moins que pour ça aussi (elle y est parvenu au sujet du numérique), sa nouvelle femme l'ait fait changer.
(2) Il s'agit de livres, et chômeuse, je ne peux guère aider à part d'écrire sur les blogs un billet.
participation en rattrapée (deux ans après, les jours que j'avais manqués) aux :
366 réels à prise rapide - le projet
366 réels à prise rapide - les consignes.
Curieux d'attraper cette chanson pour thème un jour où pour l'instant tout est calme. Alors je songe à celui qui a déménagé récemment parce que de ses précédents voisins les bruits le fatiguait et les sirènes d'ambulances aussi alors qu'il est au calme, quoi qu'en pleine ville, désormais.
Ce qui m'amuse aussi est que "ma" Normandie n'est pas très silencieuse : petite maison de petite ville sur la route principale et donc porteuse d'une belle circulation : tout se fait là-bas en voitures, en camions, en tracteurs également. Ce qui fait que c'est l'appartement, en ville, qui est le plus silencieux puisque posé sur une avenue calme sauf quand une exception survient. Mais quand on dit qu'on y va, tout le monde pense Calme et Campagne voire un peu Mer aussi (elle y est mais à 10 bornes).
Par exemple ce nouvel hôtel qui vient d'être construit
et dont l'alarme à incendie semble décidément trop sensible. Elle se déclenche alors de façon intempestive, surprenante pour nous qui ne sommes pas tout près d'où un temps de décalage à l'heure d'identifier. Les fenêtres clignotent alors en rouge, les unes après les autres, ce qui pour le passant est du plus bel effet mais qui pour les occupants des chambres doit faire assez flipper. Peut-être qu'ils ne séjournent pas assez longtemps pour croire à autre chose qu'à un dysfonctionnement ponctuel ou un exercice d'entraînement. Les employés et les voisins seuls savent. Je me demande quand ceux des nôtres qui sont tâtillons se plaindront. À moins qu'ils n'aient pas encore identifié la source de ce son épisodique lancinant.
La chanson d'Anne Sylvestre : Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?
Participation aux 397 chansons à prise rapide proposées par Franck Paul :
explications collégiales par ici (par exemple)
liste des chansons par là.
Force est de constater que malgré ma démarche auprès de l'assurance et la réponse favorable de celle-ci (sur le mode On s'en occupe merci de nous avoir alerté), depuis plus d'un mois encore la Coccinelle n'a pas bougé. Sur son pare-brise s'empilent les PV.
Je crois que d'avoir été dans ma vie par quatre fois quittée ou du moins considérée comme celle de trop, m'a rendue Trop sensible aux abandonnées.
[photo : aujourd'hui 23/02/14 15:09]
Lire la suite "Des nouvelles de la Coccinelle " »
Le sujet hélas survient alors qu'il en fut plutôt question hier en deuxième partie de soirée chez l'ami dont le fils est devenu un solide saxophoniste, mais dans un monde où en vivre ne s'y prête pas.
Et qui de toutes façons est probablement trop compétent sur d'autres instruments et dans d'autres domaines pour se cantonner à ce rôle-là.
Aujourd'hui je n'ai guère écouté qu'un peu de Stromae, dont le Papaoutai, non sans un solide décalage par rapport à sa diffusion généralisée (1) s'est imposée au juke-box fou que j'ai dans la tête. Le fait qu'il soit à la fois triste dans les paroles et entraînant convient bien à mes sentiments du moment et d'essayer de quitter malgré tout l'épuisement.
Il faut dire que j'avais plutôt la tête aux textes, tout imprégnée de ce que j'avais entendu de beau, de fort, de partagé la veille, alors que ses amis rendaient hommage à Daniele del Giudice qu'un sinistre sort rend absents aux siens et aux autres de façon prématurée.
Alors en fait de musique, aujourd'hui c'était plutôt celle de l'écrit.
(1) Je crois que bien malgré moi l'été dernier, je n'étais plus en mesure de rien apprécier qui vînt de Belgique ; trop de pensées parasites affluaient. Ça commence seulement, en particulier grâce à Thomas Gunzig et Antoine Wauters (quel livre que son "Nos mères" !) à se réconcilier, et que je parvienne à savourer ce qui vient de son pays sans songer la plaie au cœur à celui qui me quittant m'en a bannie.
participation en rattrapée (deux ans après, les jours que j'avais manqués) aux :
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C'est quelque chose de cet ordre qui rend si rude ce chagrin-là. La façon dont ce sont trouvés escamotés six ans de se connaître, cinq ans de bien s'aimer, même si l'amour des amoureux m'était interdit, l'homme était capable de séduire mais pas d'assurer par après, fors avec certains types de femmes bien déterminés auxquelles je ne ressemble pas, merci à Dustin Hoffman de sauver l'honneur des hommes hétéros (1) en me rendant compréhensible ce qui s'est joué là et me condamne à continuer sans toi.
Et devoir se dire à la façon dont j'ai été escamotée, Alors [pour toi] ce n'était que ça ? Tout ce qu'on a partagé, les contacts quotidiens, les échanges, l'entraide, les gestes tendres puisque tu prétendais que tu ne pouvais plus, tout ce qui pour toi comptait si peu que tu t'es comporté avec une autre comme si tu étais seul, comme si je n'existais pas. Rien. Pas assez jolie. Nada. Reste mais comme stricte et simple amie.
Alors ce n'était que ça ?
Et s´il ne restait que ça,
On ne l´effacerait pas
(1) Je ne saurais parler pour les autres, qui ne sauraient me décevoir dans ce domaine-là.
La chanson d'Anne Sylvestre : Alors ce n'était que ça
Participation aux 397 chansons à prise rapide proposées par Franck Paul :
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Et si, ça me déplaît. En fait j'aime bien taquiner les autres en leur présence - ce qui fait que mon carnet d'adresses comporte assez peu de personnes susceptibles -, ou pratiquer l'autodérision.
Ou alors il faut qu'il s'agisse de personnes publiques et qui ont pris la parole pour dire des énormités (publiquement aussi), ce qui fait que je n'ai aucun scrupule à me moquer. Souvent il s'agit d'en rire pour ne pas pleurer.
Quand je laisse échapper une appréciation dépréciative sur quelqu'un qui n'est pas là, il faut vraiment que je sois dans un moment de faiblesse, dans la douleur d'un coup subi ou que quelqu'un se soit conduit de façon inqualifiable avec l'un(e) de mes ami(e)s. Mais dans ce cas je me contente, sans jouer les langues de pute, ni mettre de l'humour, de faire savoir ce qui fut fait (et fit mal) à qui risquerait à son tour d'être ensuite concerné. Sinon, je me tais. On est rarement au courant de l'ensemble d'une situation conflictuelle, des tenants et des aboutissants. Alors le dernier développement d'un conflit dont on ignore l'antériorité peut sembler peu honorable pour l'un des protagonistes mais prend un sens différent si l'on en vient à connaître de ce que l'autre lui a fait subir avant.
Sans parler des situations de points de vue inconciliables dans lesquelles chaque protagoniste perçoit totalement différemment des choses vécues en commun (1). Ou encore des opinions si divergentes qu'elles feront crier l'un au scandale pour quelque fait que l'autre trouvera parfaitement admissible. Ce qui ridiculise parfois ceux qui jouent à la langue de pute car s'ils choisissent mal leur audience, au lieu de sembler spirituels il paraîtront stupides. Ou indécrottablement vieux jeu.
En fait je suis toujours mal à l'aise quand ceux qui m'entourent, lors de soirées ou en diverses assemblées, se livrent au divertissement trop facile qui consiste à prendre pour cible un absent. Même si certains bitchent avec grand talent. C'est hélas dans les milieux que je fréquente un sport assez courant.
J'étais donc d'autant plus heureuse et détendue hier soir, lorsqu'après une journée d'hommage à un ami écrivain souffrant, ceux qui l'aimaient continuèrent au café où l'on buvait un coup après à parler de leur camarade avec humour, affection, émotion et que malgré les situations professionnelles complexes et conflictuelles pour certains, il ne fut question en rien de ceux qui fâchent, pourtant nombreux en ces périodes de disettes budgétaires où chacun défend son pré carré, parfois au détriment de l'estime de soi autant que de celle des autres.
Mais voilà, ce n'était pas un jour comme ça, et j'ai été heureuse d'entendre parler littérature au cœur, dans sa conception même, et un peu cinéma.
(1) J'en ai eu un exemple triste, insoluble et éprouvant sous le nez dans le dos le samedi d'avant. Que seul sans doute pourra dénouer le temps. Et je souffre dans ma vie d'un cas exemplaire de ce type, du moins si l'autre était sincère (ce dont je suis même venue à douter).
La chanson d'Anne Sylvestre : Langue de pute
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Les lunettes de Jean-Paul
Il a d'abord lu, et si bien, en italien, un texte très prenant de Daniele del Giudice. À l'attention de la salle, il m'a semblé que la plupart des présents pouvaient suivre, comprenaient.
Au moment d'enchaîner sur une lecture d'un texte du même auteur, mais en français (1), il a changé de lunettes, comme s'il fallait un équipement différent pour le français et l'italien.
Il a avoué qu'il avait en fait, sans doute sous le coup de l'émotion, oublié d'enlever les premières avant la lecture italienne.
Il n'en demeure pas moins que l'idée est jolie. Des verres différents selon la langue lue. Et qu'on y viendra sans doute mais pour une tout autre et bien moins poétique raison (2).
(1) Et dont nous apprîmes plus tard, non sans regrets, qu'il n'était pour le moment officiellement traduit dans aucune édition.
Cela dit, du coup, c'était un beau, un très beau cadeau, qu'il nous faisait.
(2) Des lunettes interactives qui nous offrirons au coin de l'œil en surimpression du réel et de façon instantanée des traductions.
L'événement auque j'assistais était une rencontre littéraire organisée par la Maison des Écrivains en hommage à Daniele del Giudice à Paris au Petit Palais.
[photo : une des deux paires de lunettes, celles de l'italien, je crois]
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366 réels à prise rapide - le projet
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140223 2022
Je suis tombée plus d'une fois avec lui, le cerf volant de la vie. Il faut dire que j'ai la faculté d'aimer à fond et sans arrière-pensées, alors forcément, lorsque je suis quittée je me retrouve brisée. Il faut se relever, rassembler ce qu'on est indépendamment de qui a décidé de se passer de nous car quelqu'un qui l'excite plus et promet davantage dans ses jours l'a croisé. Saisir les mains secourables qui se tendent, j'ai toujours eu cette chance, des amis sur qui compter. Et à présent ce (ré)confort que porte une vie déjà d'un côté complète et bien remplie, si tout devait soudain s'arrêter je pourrais me dire que c'était mal barré et que je m'en suis bien tirée. Et que peut-être auprès de moi l'homme qui partage le quotidien n'aura pas été si malheureux qu'avec quelque belle blonde qui l'avait fait rêvé, mais n'aurait certainement pas su lui offrir autant d'ouverture vers le monde palpitant, et les livres, et les films et des tas de trucs fous, même si pendant ce temps le ménage n'est pas fait.
Et peu à peu, tirant le fil magique
On rembobine les mots, la musique
Et on se dit avec humilité
Qu´un jour de plus le vent nous a portés
Mais voilà que pas encore remise, je ne pense qu'à redevenir oiseau. Après tout même cette fois-ci je ne me suis pas rompue le cou. Et le temps est compté.
Peut-on changer ?
La chanson d'Anne Sylvestre : Comme un grand cerf volant
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En fait ce n'est pas le vendredi mais plutôt le mardi, du moins tant que je n'ai pas trouvé de travail qui me prenne mes mardi matin. Mais en lisant "hygiène" c'est à lui que j'ai songé. Au départ j'y suis allée parce qu'un infini chagrin d'amitié me mettait en danger, rendait mon corps douloureux - le dos particulièrement -, et qu'une amie qui se soucie de moi comme si nous étions sœurs m'avait dit que lors d'une rupture qu'elle avait subie, le shiatsu l'avait aidée.
Elle m'avait indiqué l'adresse de son praticien. Une douceur du sort a voulu qu'il fût trop occupé pour prendre de nouvelles personnes et m'oriente vers son collègue. Et qu'avec celui-ci la bonne entente s'est faite d'emblée. Affinités que je n'aurais peut-être pas eues avec le premier qui semblait si fier de lui.
J'ai tout d'abord beaucoup pleuré, par ses massages doux le shiatsu dénoue, ouvre des barrages intérieurs. Et en chagrin je portais lourd : il y avait une absence violente, de la personne dont j'avais été la plus proche de jusqu'alors dans ma vie, le fait que la rupture soit pour moi inexplicable - l'est devenue moins depuis, pour partie ... grâce à celui qui m'a quittée depuis -. Et que l'ensemble était sur fond d'être délaissée et d'avoir un gagne-pain qui quoiqu'à temps partiel - j'avais la ferme intention de quitter cette "Usine" dès que financièrement ça pourrait -, à l'époque me minait. Restait l'écriture qui me tenait et les amis.
Le praticien en quelques séances auvait défait le mal de dos, j'avais la sensation qu'il m'avait renuméroté les vertèbres et remises dans l'ordre qu'elles n'auraient jamais dû quitter. Je me suis alors rendue compte que de la séance devenue d'une fois par quinzaine car l'urgence du danger était passée faisait désormais partie de mon hygiène de vie. Que mon corps, trop longtemps abandonné sans que j'y prête attention, l'écriture m'avait saisie et la grande amitié affectivement et intellectuellement me comblait, avait besoin d'être touché même si ça n'était pas de tendresse et sans implications sexuelles. Il n'était pourtant pas neutre que le praticien fût un homme. Ça m'était plus naturel de me laisser aller.
Je suis persuadée que si le chagrin présent ne pas m'a trop violemment affectée, du moins physiquement, et qu'au contraire j'ai pu m'en défendre en fonçant dans le sport plus que jamais, c'est grâce à son secours.
Quand l'affect s'effondre, le corps encaisse le plus souvent et s'en retrouve malade. Mais il semblerait que lorsque le corps est soigneusement soutenu, ça aide à tenir le coup.
J'ai peur que vienne un temps où je ne puisse plus m'offrir ce luxe, même si je serais prête à ne pas manger certains jours pour pouvoir continuer, il n'en demeure pas moins que je n'envisage pas volontairement d'arrêter cette pratique, oui, une hygiène de vie, un point sain de repère dans le tourbillon. Nager très régulièrement en fait partie. Et la danse aussi.
Il est important de pouvoir satisfaire son corps par des mouvements que l'on choisit et qui ne dépendent pas du choix ni des envies d'autrui.
Merci à Vincent K. d'être si compétent (1). Et merci à l'amie qui avait contribué à me sauver la vie et continue à m'aider de tenir ces temps-ci (j'ai pris, dirait-on, au chagrin un abonnement) .
(1) Je tiens ses coordonnées à la disposition de qui veut. M'envoyer un message ou laisser un commentaire afin que j'aie votre adresse.
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