Deux questions aux connaisseurs (peinture, gravure ...)
05 janvier 2014
La peinture et les arts cousins m'intéresse mais je n'ai jamais suivi de cours, ça n'était pas mon chemin, dans ce domaine la vie ne m'a pas tendu les mains, d'où que j'aime et je m'intéresse mais c'est limité à ce que je ressens.
C'est parfois bien - je suis imperméable aux modes et aux détestations de principes - et souvent un brin frustrant.
D'où qu'il me vient parfois des questions enfantines, parce que l'envie de piger avec l'âge ne s'est jamais calmée.
Ainsi donc après une enrichissante visite de l'expo Vallotton au Grand Palais (Raphaëlle, grand merci), ces deux questions :
- D'où viennent les noms des tableaux ?
Sont-ils donnés par les artistes eux-mêmes au moment de leur composition ? Ou est-ce leur galeriste ou le marchand d'art au moment où ils leurs sont confiés qui s'en charge ? Ou bien, plus tard, un musée ou un autre afin de les répertorier ?
Je parle pour les œuvres déjà un peu anciennes, avant tout le marketing moderne lequel, j'imagine, oblige le moindre artiste à déposer le moindre dessin avec toute une géolocalisation spacio-temporelle et même codé, un nom.
Je parle par exemple les contemporains de Vallotton, et Vallotton lui-même. À part les gravures pour lesquelles ils sont inscrits dessus, ses tableaux, qui leur a donné nom, qui les a baptisés ?
Cela fait un moment que je me pose cette question. Ne serait-ce que pour La Joconde. Mais chez Vallotton certains titres sont parfois d'un bel humour ("La loge de théâtre, le monsieur et la dame", "Femme nue lutinant un Silène", "Quatre torses" (qui représentent des culs), "Le chapeau violet" (pour un presque nu, qui a certes un chapeau violet mais ce n'est certainement pas ça que l'on aura remarqué), "Portrait décoratif d'Émile Zola" ...) alors que d'autres très rudimentaires ("La Valse", "Le sommeil", "Le haut-de-forme") et je me demandais à qui il les uns et les autres étaient dus.
- Qu'est-ce qu'une "épreuve justificative de la destruction des bois" ? (en xylographie)
J'ai aussi une question subsisdiaire mais à laquelle personne ne pourra sans doute jamais répondre.
Pourquoi diable dans une expo, lorsque d'une ou deux œuvres j'aimerais rapporter une reproduction de qualité sur une bonne carte postale (1), ne font-elles jamais partie de la sélection de cartes présentées à la boutique du musée ? Ainsi aujourd'hui "La malade" dont j'eusse aimé conserver le reflet de la fenêtre dans la carafe et le travail de la lumière sur la nuque redressée, le paillage de la chaise (2), et qui ne figurait que dans un catalogue que je ne pouvais
pour une seule reproduction me permettre d'acheter.
source photo : intofineart.com
(1) Pas nécessairement parce que c'est l'œuvre que je préfère, mais plus souvent parce qu'un détail ou un autre, ou quelque chose m'a fait réagir dont j'aimerais conserver une trace précise afin de pouvoir y revenir après.
(2) En plus de l'histoire triste ou coquine qu'il nous raconte.