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Nuage
25 décembre 2013
Rayon de soleil
25 décembre 2013
Tu sais que tu as passé ton enfance à jouer au foot quand ...
25 décembre 2013
L'article de So Foot est ici et j'ai eu le bonheur de le trouver délicatement déposé sur mon mur FB par Laure (Colmant), merci, merci, pendant que je roulais vers ma Normandie pour de mini-vacances d'intendance légère.
Pour le cas où il vienne à n'être plus accessible et si personne n'y voit d'inconvénient, je me suis tellement régalée à le lire et aux souvenirs qu'il a convoqués, que je me permettrais de le partager en intégralité ... et d'y mettre mon grain de sel, sachant qu'en gros mes années football sont les années 70 et le début des années 80 :
… Tu as déjà transformé un couloir d’appartement en terrain de foot.
Oh, et pas que le couloir ! Parfois même des genres salle à manger avec tables finement dressées en vue d'un repas de fête.
… Tu as également déjà transformé une place, un trottoir, un terrain vague, un parc ou un jardin en terrain de foot. En fait, tous les endroits où un ballon pouvait rouler.
... et surtout ceux où il n'était pas censé le faire (une salle de classe en l'absence momentannée du professeur ...) comme de par hasard.
… Ton but, c’était une porte de garage. Et à chaque fois que tu marquais, ça faisait un boucan incroyable.
Non, elle n'était pas assez solide et il y avait des petites vitres qui risquaient de casser. Mais sinon, on se serait pas gênés.
… D’ailleurs, plus d’une fois, le voisin t’a insulté par la fenêtre, en te disant qu’il allait venir voir tes parents. Tu as arrêté. Et tu as recommencé.
Les voisins gueulaient parce qu'on jouait sur la placette autour de laquelle se trouvaient une douzaine de pavillons tous pareils ou presque. Les voitures s'y garaient. Les gens craignaient pour elles. Et puis l'un d'eux avait un chien qui aboyait sans arrêt alors il prétendait que c'était de notre faute et à cause du ballon. Plus grands, on allait jouer à "la zone" sur un vrai terrain.
… Tu as déjà « fait les équipes ». Avec un bon vieux chou-fleur, ou un plus subtil « une bague en or c’est toi qui sort ».
Non, nous c'était que chou-fleur ou bien un gentlemen's agreement (la dernière fois c'était toi, cette fois c'est moi). Et il n'y avait pas contestation sur les deux qui faisaient les équipes, la hiérarchie du terrain faisait foi (et il y avait ceux qui avaient le balon qui leur collait aux pieds et les autres). Mais j'étais très honorée d'être généralement choisie parmi ceux du milieu et pas les derniers. Surtout que quand parfois c'était des nouveaux en face et que je voyais bien qu'ils se disaient Mais ils sont cons pourquoi ils prennent la fille. #héhé
À ce propos, c’est toujours toi qui faisais les équipes. Bah ouais : être celui qui ramène le ballon, ça donne droit à quelques privilèges.
Non. Le ballon était souvent une possession collective. On se cotisait pour s'en repayer un quand le berge allemand du pavillon près du terrain nous le crevait. Et donc les équipes c'était les "trop bons", capitaines naturels qui s'y collaient (salut Laurent !)
… Tu as déjà fait des buts avec deux pulls.
Et si souvent. Mais en fait plutôt des blousons de survêtements. Sans marque. En ce temps-là nous n'étions pas griffés. Ou de vieux adidas au rabais (peut-être pas des vrais ?)
… Tu as oublié ce pull et tu es revenu le chercher à la nuit tombée.
Éclat de rire. Souvenirs. En plus que c'était souvent moi qui m'y collait parce que j'étais la même-pas-peur du lot. Et que mes parents étaient sympas si j'expliquais que c'était la veste de Machin que son père allait taper au martinet sinon (car j'oubliais rarement mes propres affaires, j'en avais peu, j'y faisais gaffe)
… Tu as déjà fait des buts avec deux bâtons. Sauf que l’un des deux bâtons a volé dès que quelqu’un a tiré dessus. Et d’ailleurs, le débat est toujours ouvert : quand le ballon dégomme le bâton qui sert de poteau, c’est but ou c’est poteau ?
C'est pour ça qu'on préférait les pulls.
… Les deux buts, faits avec des pulls, des bâtons, des sacs à dos ou des canettes, ne faisaient jamais la même taille et n’étaient jamais pile en face. Même si le mec qui les avait installés était toujours très sûr lui. « C’est bon c’est en face là ».
Si, si j'étais là au moment de les faire, ils étaient pile en face pour de vrai. Mais bon des fois j'arrivais après, et effectivement ...
… Tu as forcément poussé une fois la balle dans le but vide à quatre pattes avec ta tête.
Non. C'est peut-être un truc de mecs ?
… Tu as déjà célébré un but comme si c’était la finale de la Coupe du monde. Alors que c’était juste un 5 contre 5 avec tes potes, dans un parc.
Oh ben oui, té. Surtout qu'il m'est arrivé d'en marquer des vrais beaux.
… Tu as dribblé trois potes de suite et un gars a crié « Woooh Ronaldo ».
Oui dans l'idée mais pour moi c'était Platini. Question d'époque et que physiquement il aurait pu être mon cousin.
… Tu as fait la célébration Thuram dans les mois qui ont suivi la Coupe du monde 98.
Non, mais question de génération. En 98 je ne jouais plus au foot (ni ne m'y étais encore remise)
nb. : Je viens de me rendre compte que je peux faire une célébration Thuram au moment où je suis en train de tomber amoureuse
(je ne source pas ça serait mettre un lien vers le site de celui qui m'a effacée ; et si ça pose le moindre problème je l'enlèverai)
… Tu as vu que l’on pouvait faire un match sans arbitre et que cela se passait très bien.
Un arbitre ? Où ça ?
… Tu as vu que l’on pouvait faire un match sans la règle du hors-jeu et que cela se passait très bien. Enfin, sauf quand l’un de tes copains justifiait sa réputation de campeur.
Alors nous, nous pratiquions le hors jeu d'évidence. Par exemple lorsqu'un attaquant était resté à la traîne tout près du but adverse, que tout le monde était dans l'autre moitié de terrain et que soudain le ballon venait vers lui.
… Tu as joué la touche au pied. Enfin, quand il y avait touche. Parce que bien souvent, le terrain n’avait pas de limite sur les côtés.
Si si, une limite floue mais une limite quand même.
… Faute d’avoir une barre transversale, tous les ballons qui lobaient le gardien étaient considérés « au-dessus ». Oui oui, même si c’était le petit frère d’1m12 aux cages.
Alors en fait soit nous jouions sur le vrai terrain avec des vrais buts et un gardien mais donc une barre transversale. Soit en travers aux buts à pulls mais dans ce cas c'était goal volant et assez peu de contestations.
… Les fautes de main étaient toujours involontaires. Putain de mauvaise foi de gosse.
Allez, elles l'étaient assez. Le ballon touche plus facilement une main qui est près du sol que la main d'un grand gaillard. Faire une main, c'était la honte. Du coup, peu de triche.
… Tu avais toujours une paire de gants et un jogging quand tu jouais gardien. Ça faisait plus « vrai ».
C'est surtout que ça protégeait. Les gants étaient de vieux gants de jardin du paternel.
… Tu as tenté la roulette de Jay-Jay Okocha.
Alors je m'aperçois que j'avais confondu la roulette de Jay-Jay Okocha avec un autre mouvement similaire, variante moins ambitieuse du rainbow flick dans laquelle au lieu de faire passer la balle par dessus la tête on se contentait de la reporter devant soi (pas forcément en remontant si haut). J'ai su faire, n'y parviens plus (grumbl).
… Tu as même tenté la bicyclette des frères Derrick et le tir de l'aigle de Mark Landers. Moralité, t'as mis le ballon chez le voisin.
La bicyclette des frères Derrick un retourné à deux, n'était pas encore inventée mais oui, on adorait marquer d'un retourné et parfois on y parvenait (grand prestige). Le Eagle Shot n'était pas encore attribué à Mark Landers, lequel n'existait pas, mais nous avions déjà les grands brésiliens pour modèles de jeux avec de la beauté. En fait marquer un but n'était pas si important que de le marquer joliment. Je savais faire des lucarnes en travaillant le ballon de l'intérieur du pied (un peu comme les coups francs à la Platini mais en moins puissant). C'était déjà beaucoup.
quelques beaux tirs manga-réalité par là.
… Et la prise d'appui sur le poteau façon Ed Warner quand t'es pris à contre-pied ? Mauvaise idée.
Il n'avait pas encore été inventé. Les mangas n'existaient pas (ou peut-être si mais ils étaient encore au Japon). Et je n'ai jamais vu un gardien le faire en pour de vrai.
… Tu t’es déjà retrouvé avec un seul pote pour jouer au foot. À défaut de pouvoir faire un match, tu as fait des tirs, puis des pénaltys. Et chacun prenait une équipe nationale. « Baggio contre Taffarel… »
Oui souvent, avec mon copain Jean-Mi et que contrairement aux autres mollassons nous étions capables d'aller jouer par tous les temps.
… Tu as tenté souvent la panenka. Mais vu qu’on ne plonge pas quand on est gosse, bah tu l’as toujours foirée.
La Panenka, c'est ça. Et Zidane en fit une particulièrement splendide lors d'un France Italie (j'adore le gardien qui se crache dans les mains comme on faisait gamins ... quand on n'avait pas de gants). En fait il y avait parmi nous de bons goals qui plongeaient. Et comme je manquais de puissance mais visais plutôt bien, des Panenka j'en faisais avant même qu'on appelle ça comme ça. Et non, ça ne foirait pas (mais je savais regarder du côté où je n'allais pas tirer, des petites coquineries comme ça). Et puis sur coup de pieds arrêtés dès que je jouais avec pour partie des gars que je ne connaissais pas, être une fille était un incurable avantage : persuadés que j'allais envoyer un ballon tout mou où mal maîtrisé ils ne se méfiaient pas. Or je ne tirais pas plus mal que bien des gars.
… Tu as déjà fait un match à 8 contre 9 parce que le neuvième joueur devait entrer dîner à 19h30. En général, toujours le même pote.
Nous devions tous être devant nos assiettes et proprets et bien coiffés à 19 heures pétantes. Milieu ouvrier, le dîner avait lieu tôt, les réveils étaient matinaux.
D'où qu'on tentait toujours de quitter le terrains à 18h30, ce qui faisait 18h45 et des douches très vite faites (histoire d'avoir les cheveux mouillés bien plaqués). J'étais régulièrement de ravaudage (abimer un vêtement méritait punition). En ce temps-là ça ne rigolait pas avec le peu qu'on avait.
… Pire : sa mère l'appelait toujours du balcon en plein match.
Le terrain était assez loin des balcons. En revanche quand nous jouions sur la place, mais alors le plus souvent à la balle aux prisonniers car pour le foot les voisins râlaient (voir plus haut), madame Puteau rappelait toujours sa fille pour faire des corvées, jamais son fils. Et moi, ça avait le don de m'énerver. Il m'est arrivé, en déjà graine de féministe (en fait je trouvais tout simplement ça pas juste et Nathalie m'énervait, elle, de si platement obtempérer) de tenter de m'interposer. Souvent effectivement avec l'argument du nombre et que ça serait déséquilibré. Mais la petite fille profitait peu des sursis négociés, elle avait peur, grapillait 5 minutes puis filait avant que ça mère à nouveau ne la réclame.
… Tu ne faisais jamais de tête. Ça fait mal.
Je n'en fais toujours que peu. Non, ça ne fait pas mal si on la prend ou il faut et qu'on frappe la balle (sans attendre que ça soit elle qui vienne à notre front). Mais j'avais peu de détente. Et quand la balle venait à mi hauteur préférais le ciseau.
… Tu as déjà fait un match avec un seul gardien de but parce qu’il n’y avait pas assez de joueurs pour faire deux équipes. « Pas le droit de marquer directement sur le renvoi du gardien ! ».
On jouait souvent comme ça avec un seul but dans la surface de réparation mais obligation d'en ressortir après chaque interception (histoire de bien marquer qui étaient ponctuellement défenseurs ou attaquants). Je crosi qu'on appelait ça un Attaque-Défense.
… Tu finissais la journée par dormir avec ton ballon avec ta tenue posée sur ton fauteuil de ta chambre. De temps en temps, tu rallumais la lumière pour vérifier que rien n'avait disparu.
Quand même pas, mais les chaussures à crampons (quand j'en ai enfin eues ce qui fut un long combat puisque j'ai mis trois ans avant de me trouver une équipe officielle et donc avant d'avoir droit aux vrais crampons vissés) sur un sac en plastique par terre dans la chambre et les regarder d'un air affectueux et fier, si.
… Tu as déjà perdu un match que tu étais en train de gagner 13-4 juste parce qu’un mec de l’équipe adverse a lancé : « Allez, dernier but, but vainqueur, but vainqueur ! »
Ah non, en fait on jouait jusqu'à temps que ça soit l'heure d'aller dîner, ou qu'un violent orage n'interrompe la partie, ou que quelqu'un ne se blesse. Souvent si l'on constatait que c'était trop déséquilibré on changeait les équipes, parce qu'on trouvait que ça n'était pas drôle. Sauf quand c'était ceux des Lignières qui venaient parce qu'alors c'était l'honneur du quartier que l'on défendait.
… Souvent, tu n’arrêtais pas de jouer parce que tu étais fatigué, mais parce qu’il faisait nuit.
La nuit nous arrêtait peu. L'heure du dîner familial si.
… Ton meilleur moment de la journée, c’est quand tu rentrais chez toi, que tu allais immédiatement à la cuisine et à la salle de bain, et que tu t’enfilais un litre d’eau directement au robinet. Quel pied putain.
Non, on était toujours un peu tristes après la partie de se retrouver chacun chez soi, où d'une façon générale ça ne rigolait pas (époque où les parents persuadés que donner une bonne éducation c'était engueuler les enfants se montraient très souvent sévères et reprochants). Et puis les pères de famille avaient des boulots éreintants. Les fins de mois étaient serrées. Rentrer chez soi c'était la fin de la récré (et je ne parle même pas de ceux chez qui c'était se confronter avec un père violent qui avait picolé avec ses collègues avant de rentrer ; je faisais partie des privilégiés chez qui ça ne tapait pas).
… Tu as niqué tellement de joggings et de T-shirts à cause du foot.
Pas tant que ça, mais des retours aux vêtements boueux si. Et la mère qui rouspétait à cause du surcroit de lessive.
… Et tu as salopé tes pompes en jouant sur du stabile.
Euh ... La question ne se posait pas trop. On jouait sur du vrai gazon théorique c'est à dire en pratique de la terre dégarnie et souvent boueuse sauf l'été (craquelée). Et quand on jouait dans la rue, ben c'était du bitume, quoi.
… Tu as déjà eu un goal volant. Bien souvent parce que l’autre équipe était supérieure, et qu’il fallait un joueur de champ supplémentaire pour rééquilibrer.
Quand on faisait goal volant c'était des deux côtés.
… Tu as déjà dit à l’équipe adverse : « Allez, on change les équipes, c’est pas équilibré, même pour nous, ce n’est pas marrant ».
C'est ce qu'on faisait (voir plus haut). Il y avait une sorte de code de l'honneur qui voulait qu'une gagne trop facile ne soit pas digne.
… Les mecs en face ont refusé.
Parfois nous, nous refusions. Vous allez voir on va remonter (et le plus souvent ça marchait).
… Tu allais au terrain en vélo. Et tu ne savais jamais où mettre ton ballon. La plupart du temps, il finissait sous le T-shirt.
Oh l'aut hé ! Les vélos c'était si on voulait sans tenir le guidon ou tout au plus d'une seule main. Il en restait au moins une pour le ballon. Mauviette !
… Tu as souvent essayé de marquer le même but que Van Basten en finale de l’Euro. Sans succès.
Ce but n'existait pas encore. C'est Van Basten qui nous a imité !
… Tu as vécu la situation où le match ne débute jamais parce tout le monde a la flemme de faire les équipes et préfère faire des frappes.
Oui, ça arrivait. On avait parfois des jours artistiques (petites frappes, dribbles l'un contre l'autre, jongles et passes millimétrées). Souvent quand le goal était un vrai bon qu'on prenait plaisir à tester par des tirs travaillés.
… Tu rêvais de jouer contre des grands. Et de les battre.
Je rêvais en 5ème de faire du foot un métier, j'avais mis "footballeuse" sur mes fiches de rentrée, pas consciente qu'à l'époque plus encore que maintenant pour une fille c'était juste pas possible. Dès la 4ème , j'ai voulu faire de la recherche en physique nucléaire et quantique, j'étais devenue raisonnable, croyais rentrer dans le rang.
Eric Maggiori, avec Mathieu Faure pour l'article
Camarades amateurs (et -trices) de foot, à vous de jouer ?
Devinez quel temps
24 décembre 2013
aujourd'hui il faisait ?
(à Paris / Clichy) (photos prises vers midi entre la station de métro et l'endroit où j'habite soit un trajet d'environ 10 mn)
Je tu il / elle nous (vous ? ils / elles ?)
24 décembre 2013
C'est ce message du 7 novembre 2003, qui disait "N'as-tu jamais pensé à rassembler ce que tu écris ?" et que ça pourrait dessiner quelque chose, qui a marqué le début de la fin de ma première partie de vie.
Ce que j'écrivais à l'époque : des scènes de rue, de vie, la banlieue et aussi un peu Paris. Je n'y étais pas, j'étais dans ces petits récits comme une caméra qui enregistre et restitue, même si une pointe d'humour trahissait l'humain. De novembre 2003 à février 2004 et alors que je bossais comme cadre à temps presque plein et que les enfants n'avaient que 13 et 8 ans j'ai passé de gros morceaux de mes nuits à rassembler, organiser, fournir un petit manuscrit à qui me l'avait suggéré ainsi. Et c'est alors que "Poils de Cairotes" de Paul Fournel est sorti : mieux écrit, et portant sur une ville (Le Caire) qui pouvait intéresser le lecteur francophone bien plus que mon petit Clichy à l'exotisme réduit, mais vraiment pour le reste même veine d'inspiration. J'arrivais trop tard. L'amie qualifiée à qui j'avais passé le manuscrit ne m'en a plus reparlé malgré qu'elle avait aimé. Et puis de toutes façons la vie m'a poussée vers d'autres travaux (comme d'être béta-lectrice sur "Les trois médecins", ce qui fut une expérience formidable, mais d'autres choses aussi), puis mon père a eu son été d'agonie, je me suis battue pour ne plus bosser qu'à mi-temps, que j'ai utilisé aussitôt pour être de tout mon cœur et mes heures disponibles dans le comité de soutin à Florence Aubenas et Hussein Hanoun, tout en écrivant "Sans nouvelles", un billet par jour avant minuit, jusqu'à ce qu'on les libère.
J'étais jusque-là incapable d'écrire en "je", seulement d'écrire à la neutre. Mais ce récit nécessitait d'être incarné puisqu'il fallait sensibiliser qui lirait à une situation affective - je voulais de façon très volontariste me démarquer des discussions politiques sur le rôle des journalistes, aller ou non en zones de danger -. Donc je me suis forcée au "je". C'était un "je" qui avait été moi, mais 17 ans plus tôt.
Après, et même si je continue à le trouver inélégant (de son et de trop la ramener, donner l'impression de se placer au centre), il s'est installé. La plupart du temps, il est plus franc : puisqu'on écrit rarement sans se mettre du point de vue de l'un des personnages, autant l'avouer clairement.
Il y a eu l'été 2005 l'expérience formatrice de "l'Hôtel des blogueurs" : tenir un personnage, qui lui aussi dit "je" presque par fait de cahier des charges du jeu, mais très loin de moi-même et auquel il arrivait des péripéties suggérées par les autres mais que j'ai accueillies, sinon ce n'était pas drôle, que je n'aurais jamais cru être capable d'écrire. Je ne remercierai jamais assez Kozlika et tout ceux qui furent de l'aventure. À la fois pour les progrès induits, et pour l'amitié et être venus au bon moment, m'avoir évité une dangereuse décompression post-aventure militante victorieuse (1) ; d'autant que je retrouvais ce job qui ne m'allait pas et dont désormais je débordais : la blouse grise mentale que j'endossais pour parvenir à traverser les journées de bureau était devenue trop étriquée. De partout les coutures craquaient.
A déboulé alors cette année en enfer où tout s'est mis à mal aller en même temps et où j'ai cru perdre mon bien-aimé, ma fille, la santé, le boulot (je n'attendais que ça sauf qu'il y avait un appartement à payer alors c'était prématuré) où j'ai perdu, et là vraiment, la presque sœur, la grande amie, et si brutalement sans pouvoir le piger, que tout s'en est trouvé ébranlé. Ma place à tenir debout dans ce monde. Plus rien n'avait de sens. L'amitié était mon mur porteur, il venait d'être pulvérisé.
J'écrivais alors les "Petites nouvelles d'Italie", pour la plupart à la 3ème personne (histoires dont j'avais été un témoin immobile ou que l'on m'avait rapportées), certaines à la 1ère (quand j'avais joué un rôle, enfant, en "pour de vrai"). Le danger encouru, la confiance massacrée les a plombées au noir. J'ai tenté coûte que coûte de prolonger l'écriture mais leur ton n'allait plus. Elles n'étaient pas, au départ censées être amères ni porteuses de graves tragédies.
J'ai écrit par ailleurs à titre presque professionnel pour un blog en anglais qui parlait de la vie à Paris et de ce qu'on pouvait y visiter, ça plus "Traces et trajets", plus le boulot, plus d'essayer de cesser de pleurer, et d'aimer qui restait à aimer, ça m'occupait en entier.
L'écriture sur blog permettait (permet toujours) de travailler les points de vue. J'y ai mis en ce temps-là pas mal de "tu" en adresse à l'amie disparue. Il aura fallu une rencontre épistolaire en septembre 2007, croiser Siri Hustvedt en juin 2008, un si beau début d'amour entre août 2008 et mai l'an d'après, et qu'enfin je me libère du job qui me permettait de gagner ma vie mais en me la bousillant, pour que je reprenne pied et retourne à mes projets, lesquels entre temps avaient évolués.
Le métier de libraire et dans un lieu étrange et merveilleux d'un quartier si bizarre, m'aura ensuite permis de subvenir en partie à mes besoins. Mais il était, là où c'était, un peu trop physique pour me permettre d'avancer en même temps dans la part d'organisation et de conception de l'écriture. J'ai accumulé sur la période un monceau de matière première, textes et notes épars. De quoi sortir quatre entités distinctes. Ma bataille actuelle, un chagrin plus tard et qui m'a à nouveau fait redégringoler en bas de la colline, est celle du travail d'articulation des pièces entre elles, de corrections, d'homogénéisation des niveaux d'écritures et des tons. Je sais que quand je perds l'humour j'écris chiant. Et quand je perds l'amour je perds l'humour ; au profit de noir sombre matinée d'une ironie grinçante qui certes peut séduire certains, mais que moi-même je n'aime pas. Je suis capable de produire ça. Mais ça n'est pas moi.
Il n'en demeure pas moins que ce dernier chagrin, curieusement me laisse entre les pattes d'un "tu" que je ne me connaissais pas - il n'existait pas même dans ma tête, je me souviens très bien de cette incapacité-là -, le "tu" autoadressé, de bien des textes littéraires, et du bon "Docteur Sachs", un "tu" qui en tant que lectrice m'a longtemps agacée. Je crois qu'il correspond au fait que cette ultime peine, et qui au vu de mon âge est sans doute la dernière dans sa catégorie, me laisse détachée de tout, distante, y compris de moi-même car j'ai vraiment aimé et me suis sentie, au vu de la fin, flouée. Et que je m'en veux d'avoir fait preuve de tant de naïveté. D'où que je me suis, pour survie, éloignée très vite de la personne que j'étais il y a encore six mois. Mais que comme on ne peut tenir à ce point amputée - c'est peu dire que celui qui est parti comptait- j'ai ce recours au "tu" pour rester un brin unifiée. Au moins le temps que de nouveaux appuis aient repoussés. Ou qu'un ancien ait enfin décidé de prendre pleinement sa place et d'arrêter d'être celui sur lequel je ne peux compter.
Peut-être que le roman "Confiteor" qui me prouve que l'on peut passer d'une adresse à une autre sans pour autant perdre le (bon) lecteur et que j'ai lu au pire du chagrin, quand tout tangue autour de soi et que l'absence de qui nous a quitté(e)s semble insurmontable, a laissé son empreinte. Le "tu", finalement, va bien. Et peut se tisser de "je".
À présent que bon an mal an je dispose enfin de toute la pallette, je souhaite y adjoindre l'énergie et le temps et enfin déboucler ce qui doit l'être. C'est compliqué, c'est (financièrement) risqué. il faut que je tienne le coup affectivement et que j'accepte d'oublier ce(ux) qui manque(nt) et de vivre sans. Ça reste jouable tant qu'aucune nouvelle mauvaise péripétie ne vient s'en mêler. C'est dire si c'est fragile et s'il me faut faire vite.
Restera quoi qu'il advienne cette double perplexité : pourquoi faut-il que ça soient ceux qui me tendent la main et me font le plus progresser qui m'enfoncent ensuite et me laissent désespérée (mais pour des raisons affectives et non le travail en lui-même, du moins pas que je sache) ? Pourquoi ne suis-je capable d'acquérir des niveaux, des registres d'écritures différents qu'à coup de tragédies plus ou moins intimes dans lesquelles je me trouve embarquée ?
Work and see.
[photo : une to-do list de juillet 2010 retrouvée en septembre 2011.]
(1) J'imagine qu'il en est de même pour ceux qui participent à un tournage exaltant, après tout le monde se disperse et si l'on n'a pas une vie intéressante vers laquelle retourner, un amour à retrouver, des enfants petits qui nous ont manqués, une passion toute personnelle à laquelle à nouveau se consacrer, c'est une période de dépression post-exaltation, jointe à l'épuisement physique du trop d'intensité qui a précédé.
PS : Et je ne remercierai jamais assez ceux qui m'ont aidée et celle qui m'aide très concrètement ces derniers temps, en m'ayant en particulier évité une erreur de choix professionnel qui m'aurait sans doute encore davantage éloignée de ce qui est devant être fait. Si un jour enfin je m'en sors, ça aurait été un sacré boulot d'équipe.
Vieille école (mon côté)
23 décembre 2013
Quand je vois dans le métro (ou dans un train, mais plus encore dans le métro) quelqu'un accompagné par une énorme valise. Je ne peux m'empêcher d'échaffauder d'emblée tout un roman policier (1) avec un passager clandestin plus ou moins mort dedans.
Curieusement je ne pense jamais "attentat potentiel". À ça je songe lorsque je traverse des zones d'accès particulièrement surpeuplées, des gares, des nœuds de correspondance où la foule ne cesse jamais. Car je me dis alors qu'un dispositif très rudimentaire et peu létal en soi, suffirait à créer une panique pour beaucoup mortelle.
L'homme qui transportait ce soir ce bagage-là semblait en tout cas d'un calme olympien, je doute fort qu'il ait eu quoi que ce soit d'autre à se reprocher qu'un surpoids à payer pour l'avion.
Mais que diable pouvait-il bien avoir de si volumineux à transporter ?
Une autre de mes perplexités est de voir le peu de précautions que prennent certaines personnes que l'on pourrait qualifier de "en vue" au quotidien. C'est plutôt rassurant, cela tend à prouver que l'on peut globalement encore faire confiance à l'environnement général citadin. Pour autant je trouve très curieux par exemple qu'un politicien au centre d'une campagne électorale à couteaux tirés se balade à la nuit noire, sans la moindre escorte, ni même se méfier (2). Ou alors c'est que j'inspire confiance d'une façon éhontée (3).
Qu'il s'agisse d'une absence de peur ressentie ou inspirée, c'est peut-être mon côté vieille école qui se fait remarquer.
(1) Et ça ne date pas d'avoir lu "L'enfant dans la valise" d'Agnete Friis et Lene Kaberbøl
(2) Cela dit la dernière fois que j'ai pensé ça, c'était en croisant Bertrand Delanoë quelques heures avant qu'il ne se fasse poignarder.
(3) ou alors je suis infiniment plus connue qu'il n'y aurait la moindre raison de le supposer.
PS : Pendant ce temps d'aucune personne du monde politique se précipite sur le moindre fait divers pour faire sa petite campagne. Histoire de nous faire croire qu'il faut avoir peur et qu'il ou elle (il y en a toujours un ou une pour se livrer à ce petit jeu, je ne tiens pas à jeter la pierre à une personne en particulier, et le président précédent dans ce domaine c'est beaucoup illustré) sera notre protecteur si toutefois nous votons pour lui. J'ai honte pour qui se livre (whoever) à ce genre de pratique et honte pour nous d'être à ce point pris pour de pauvres abrutis qu'une telle attitude pourrait faire changer de choix au jour de voter.
Ça passe crème
22 décembre 2013
Ceci est un billet pour tenter de répondre à un #Gné? de l'ami @Tarvalanion
Je ne sais plus qui a attiré mon attention sur cette expression, mais c'est récent et mon fiston qui s'est mis le même jour à l'utiliser pour m'expliquer que son absence au lycée pour cause de journée citoyenne de service non-militaire, grâce au justificatif officiel c'était passé crème.
Une amie enseignante revue grâce à François Morel (1) après nos périodes maladives de saison respectives, qui avaient reporté un premier rendez-vous, me signale que cela fait plusieurs années que ça circule parmi ses étudiants, d'origine banlieusarde pour la plupart, et mon fiston me dit, offusqué que je le croie suiveur d'une mode, qu'il dit ça depuis 2009 au moins.
Un dico de l'internet confirme et le sens (ça passe bien, ça le fait, c'est nickel) et que depuis 2007 elle est usitée. Le très chouette world reference et ses forums vivants (parmi les rares que je pourrais passer du temps à lire), en atteste l'usage en 2009.
En fait on est dans l'instant où une expression sort de son cercle d'usage pour gagner le grand public (d'où qu'elle arrive à présent jusqu'à une vieille comme moi) alors que ses premiers utilisateurs l'abandonnent pour cause d'usage trop répété et que, C'est clair, Ça le fait plus.
La plupart du temps je m'efforce de lancer les modes, comme ça, brut de décoffrage, et d'éviter celles qui circulent. Mais il se trouve que Ça passe crème, me plait.
Et tant pis si à l'utiliser alors que d'autres la trouvent déjà ringarde, je serais toute saucée.
(1) Le name dropping, chez moi, ça passe crème
PS : Oui parce que mon fiston me donne des cours, l'air de rien. Je tiens malgré mon vieillissement à parler (et écrire) le français vivant.
Ça plane pour toi
21 décembre 2013
L'idée de faire un métier de soignant ne m'aurait pas déplu, mais mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des études de médecine, j'étais moi-même malade tout le temps (jamais gravement mais l'hiver plus de la moitié du temps), et je craignais d'être confrontée à ce genre précis de situations que vous allez lire ci-dessous. Alors j'ai renoncé sans même essayer (1)
Parce que vous lirez ce lien, à défaut d'avoir un diplôme pour prescrire, je peux vous dire qu'il vous fera rire et donc du bien.
Je dois la découverte de ce blog (2) @Jaddo_fr et aussi le lien vers ce billet car mon agrégateur ne doit pas être paramétré pour fonctionner avec vivacité aux jours de solstices, d'où un retard certain dans ma lecture. Mais l'essentiel est d'y parvenir au moins un jour.
(1) Et puis de toutes façons entre 13 ans et 19 ans j'avais une solide vocation pour faire de la recherche en physique nucléaire et quantique, alors j'ai délaissé les humains au profit des particules. Au bout du compte ni les unes ni les autres n'ont trop voulu de moi et je me suis retrouvée dans le béton armé. Ceux qui prétendent qu'on choisit sa vie me font l'effet d'arnaqueurs depuis lors.
Si je gagnais
21 décembre 2013
C'est cet article qui m'est revenu en tête en lisant cet entrefilet dans le Canard Enchaîné de la semaine.
Un Canadien vainqueur d'un très gros lot mais qui n'avait pas particulièrement besoin d'argent, après un long temps de silence et parce qu'apparemment il ne pouvait persister dans l'anonymat, a décidé "en accord avec ses enfants" de verser la somme à des œuvres de bienfaisances.
Ça m'a remonté le moral de lire ça.
Ainsi donc tout le monde n'est pas contaminé par cette fausse valeur qu'est le fric mais sans laquelle hélas il est si difficile de survivre, de vivre, d'avancer.
Je me suis vaguement demandée ce qu'à sa place je ferais. Il y a un volet pour moi évident : je liquiderai les petites dettes qui depuis bientôt 5 ans d'écriture dont une partie comme libraire à temps partiel se sont accumulées. Je m'arrangerais pour faire quelque placement autant que possible éthique (mais je suis très sceptique sur ce que proposent les banques sous ce genre de label, un peu comme pour les produits bio) qui me garantisse cette rente mensuelle dont pour vivre au quotidien là où je suis (1) dont j'ai besoin pour écrire l'esprit libre. Je garderais l'anonymat et je me tairais autant que possible (2).
Néanmoins rembourserais au centuple et si possible en exauceant leurs rêves les amis qui m'ont aidés et m'aident en ce moment aux heures de difficultés. Ce qui risque d'être compliqué en gardant le silence (non, non ce n'est pas du blanchiment ;-) )
Mais pour le reste.
Mettre ce qu'il faut de côté pour la période de très grand âge de ma mère, je vois venir avec effroi le moment où elle perdra son autonomie et où je serai bien incapable d'aider à payer quelque placement que ce soit - si tant est que je lui survive, bien sûr -.
Mettre mes enfants à l'abri du besoin mais pour après ma mort, qu'ils puissent en attendant vivre une vie normale, dans laquelle contrairement à l'heure actuelle je pourrais les dépanner en cas de besoin, mais qu'ils aient quand même à se confronter au principe de réalité et d'utilité encore quelques années. Ça aide à acquérir de bonnes bases et préserve de certaines dérives.
Me border, ainsi que leur père, en vue des prochaine étapes de nos vies qui peuvent être d'ici à 20 ans, et c'est très court 20 ans, la dépendance, la mort, toutes choses coûteuses pour les restants. Prendre mes dispositions pour en cas de maladie incurable dégradante ou violente dans les souffrances pouvoir aller mourir sans crainte et dignement là où on l'autorise (3).
Faire refaire l'électricité dans l'appartement, car notre installation est dangereuse, refaire la salle de bain comme elle était avant notre installation (4), faire faire toutes les réparations qui s'imposent (chauffe-eau, fuites d'eau, plafond de la cuisine) et que le manque d'argent nous fait différer.
Bref des choses sérieuses, et rien qui changerait fondamentalement ma propre vie. Peut-être un séjour en Toscane, en chambre d'hôtes, et un pied-à-terre modeste et discret à Bruxelles, pour pouvoir retourner nager dans la piscine de mes rêves dès que ça pourrait, et voir souvent les amis que j'y ai. M'habiller sans complexe financier chez le boutiquier hypermnésique. Renflouer la maison d'édition de mon bien-aimé.
Et puis, cet entrefilet. Ces deux mecs virés pour avoir dit Non, qu'ils ne voulaient pas pour un job, sans doute en plus pas tant payé, mettre en danger irrémédiablement leur santé.
Alors je sais. Ça prendra le temps que ça prendra, mais si je gagnais un vrai gros lot monstrueux au loto je créerais une fondation ; il doit bien y avoir un moyen pour le faire en conservant une part solide d'anonymat aux yeux de l'extérieur. J'embaucherai un(e) assistant(e) pour tout ce qui relève du secrétariat et de la pré-compta et d'un peu plus que ça, la cheville ouvrière. Et puis aussi un(e) fin(e) limier(e) capable de se débrouiller dans le monde entier. Et quand je tomberai sur une information de ce style, je ferai en sorte que la fondation verse une compensation équivalente à ce que les gens auront perdu (ou par exemple une aide équivalente au salaire qu'ils touchaient le temps qu'ils trouvent un nouveau travail). Pour qu'au moins ponctuellement puissent s'en sortir ceux et celles qui auront eu le courage de dire non. De ne pas accepter le n'importe quoi qu'on leur aura imposé les croyant sans ressources ou endettés et donc à la merci de tout pouvoir abusif. Mais comme on ne peut pas même en étant devenu immensément riche aider le monde entier, et que changer le monde est un tout autre projet, qui nécessiterait sans doute de commencer par une sérieuse modification de la nature humaine, le critère d'entrée serait celui-là, ceux qui ont su dire non alors que dans l'immédiat ça les condamnait à de gros ennuis, mais qu'il en allait de leur intégrité, leur dignité, leur survie à plus long terme.
Par ailleurs je créerai une résidence d'écrivains (ou peut-être plusieurs mais séparées) dans des endroits accessibles à peu près en train mais qui n'ont rien de prestigieux ni de remarquables. D'anciennes villes industrielles par exemple. Des endroits avec le nécessaire mais rien de superflu et une bourse d'écriture permettant de tenir mais sans gras, et je sélectionnerai les candidats avec mon frère d'élection et peut-être l'assistant(e), en ne jugeant que sur la qualité de potentiel de textes fournis et la motivation d'accepter pour un temps les conditions de base offertes. Il n'y aurait aucune obligation simplement une limite de temps convenue au départ et non renégociable sauf ennuis de santé. Avec des possibilités de fractionnements pour ceux qui auront de jeunes enfants et des remboursement de frais de transport pour s'ils veulent aux week-ends retrouver leur famille. Mais le séjour de travail s'effectuerait seul(e) car c'est un service à rendre que parfois d'obliger.
Et puis bien entendu je continuerai à dépanner les potes comme je l'ai toujours fait lorsque c'était possible, mais pour ça pas besoin de gagner un gros lot, s'en sortir correctement au mois le mois suffit.
(1) La proximité de Paris, même une fois les murs payés coûte si cher.
(2) Je veux dire d'un point de vue administrativo-juridico trucs comme ça. Ne rien dire sinon ne me pose aucun problème.
(3) Vu comme c'est emmanché je sens que le gouvernement actuel va nous pondre un truc de b... molle en demi-mesure et qui fera semblant qu'on autorise la mort dans la dignité mais que dans tout plein de cas en pratique on en restera avec l'hypocrisie actuelle qui consiste à trouver la personne compétente pour aider en secret.
(4) Seuls travaux que nous avions faits ... et une erreur (mal conseillés, peu fortunés)