Si je ne fête pas mon anniversaire ça n'est pas par coquetterie (ça ne m'avait pas même effleuré)
Les amis du Marigny (que sont devenus ..?)

Where's Ottawa ?

 

Au sortir d'une longue sieste qui m'inquiète un peu, je suis tombée, grâce à ce billet chez Embruns, sur une vidéo qui de prime abord m'a beaucoup amusée 

 

Je ne trouve pas si ridicule de répondre spontanément par la ville la plus importante en taille, et puis le garçon de la 15 ème seconde ressemble au Croisons-les qui aurait pu être fait de deux amis communs (c'est même troublant), y compris pour l'un d'entre eux dans la réaction qu'il pourrait avoir. 

Il se trouve que j'ai conscience de savoir certaines choses statiques (une capitale, un emplacement, des bribes historiques ...) simplement par le fait d'être née avant l'internet et d'avoir donc suivi des enseignements à une époque dont wikipédia était absente. Il était bon de connaître certaines bases, rechercher une info de cet ordre n'était pas si aisé, pas immédiat en tout cas. Pour autant je trouve qu'il est plus efficace de nos jours de se concentrer sur des données "vivantes", des choses qui évoluent, des connaissances opérationnelles, et qu'on peut déléguer le stockage dès lors qu'on possède certaines notions - ils savent où se trouve le Canada et les villes principales -. Ça m'a toujours agacée ceux qui tiraient fierté de savoir par cœur en France la liste des départements. Une réorganisation et plouf, cette connaissance, déjà inutile sauf pour varier les insultes aux automobilistes croisés, deviendra obsolète. 

Puis je me suis rendue compte que je n'avais pas appris le nom de la capitale du Canada dans un quelconque cours de géographie, mais en 4ème (ou en 3ème) en cours d'anglais. C'était l'époque des débuts (contestés, forcément, vous savez, "la résistance aux changements") de "la méthode audio-visuelle" pour l'apprentissage des langues. Sauf que le collège où j'étudiais était un peu trop fauché pour le "visuel" de l'histoire (à l'époque une télé, c'était un investissement), nous avions donc, grâce à une prof pétillante et dynamique (que j'aimais beaucoup) (1), droit à des leçons enregistrées sur bandes magnétiques en bobine qu'elle avait parfois du mal à caler. J'ignore pourquoi, la répétition oui mais encore ? d'autres choses m'ont été longuement répétées que je n'ai pas "imprimées" en cervelle, mais certains des dialogues me sont restés. Dont deux leçons en particulier. Une histoire dramatique de Spit Nolan qui piquait une rose dans un cimetière et se faisait tuer lors d'une course en voiture à pédale (ou assimilée, un truc que les gosses de l'histoire se fabriquaient pour dévaller une colline). Et une histoire de barbouzes (je crois) canadiens ou qui allaient au Canada du moins, celle-ci rigolote (ou qui se voulait telle) et dont un grand moment disait :

- Where is Ottawa ?

- Buy an atlas.

- Ha, ha, that's good, buy an atlas !

Pourquoi diable plus de 35 ans plus tard, ai-je encore ça en tête, d'autant plus qu'à moi personne ne pose la question de la capitale du Canada et de sa localisation ? (2)

Capture d’écran 2013-11-19 à 18.36.37
 

source : google maps 

  

(1) C'est d'ailleurs amusant, je ne peux m'empêcher d'imaginer qu'un de mes amies blogueuse (dont je ne cite pas le pseudo car son blog est sous clef, mais j'espère qu'elle se reconnaîtra quand même) et qui exerce ce métier mène ses heures de cours de la même façon que ma prof d'anglais le faisait. Je crois qu'aucun élève même les plus rétifs, ne détestait ensuite la matière enseignée. Elle tenait une bonne autorité du fait que pendant ses cours il fallait vraiment le vouloir pour s'ennuyer.

(2) Je me souviens aussi du titre : "The man with a job to do".

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