J'ai hâte
23 novembre 2013
Joies de la ligne 13, me voilà littéralement collée à un beau jeune homme, lequel discute par dessus mon épaule, obstacle involontaire avec une collègue et amie. Il est touchant, au bord d'un premier rendez-vous avec quelqu'un que la femme semble connaître et qui, sans doute heureuse dans sa propre vie, s'emploie à le rassurer.
Estimant sans doute qu'il en a trop dit, ils semblent avoir de nombreuses connaissances communes, il change de sujet, dit qu'il descendra à Satin Lazare, que s'il repasse chez lui il risquera d'être en retard. Qu'il va sans doute en profiter pour acheter Harry Quebert, "J'ai hâte de le lire" confie-t-il.
Elle lui conseille d'attendre le poche, sans doute en janvier (1), mais la personne qui lui a parlé du livre a dû faire du bon travail, car visiblement il ne tient pas à être raisonnable sur ce coup-là.
Je me souviens alors que j'ai été heureuse, il y a exactement un an et un mois. Heureusement que j'ignorais alors tout ce qui m'attendait de difficile après.
Le bonheur des uns est-il inévitablement batti sur le malheur des autres ?
(1) Ah bon ?
PS : ma peine n'a rien à voir avec le livre ou son auteur mais tout avec la disparition de la librairie, l'absence de nouvelles quant au devenir du patron, et une autre absence (de quelqu'un qui n'était pas là ce soir-là)
Crédit photo : Douja