Is it a crime ? (four months after)
10 octobre 2013
Quatre mois aujourd'hui qu'en lieu et place d'une revoyure annoncée j'ai eu droit à un coin de message pour me signifier que je n'étais pas celle qui comptait et que j'étais priée de dégager ou d'accepter dans ton existence de ne jouer que les utilisées. Au fond le plus dur c'est la déception quant à l'estime que je te portais et d'avoir accordé ma confiance à un type capable de tant de désinvolture et tant de lâcheté. Je comprends que les hommes soient victimes du coup du loup, et qu'aucun jamais ne le sera à mon égard, je n'y suis pas éligible et ne cherche pas à l'être car c'est un peu méprisant et je n'aime pas tricher ; ce n'est pas une raison pour traiter sans respect celle qu'on délaisse car c'est une autre et pas elle qui fait frétiller. Mon premier amoureux, lorsque nous avions 20 ans en avait été capable, malgré son peu d'expérience, et si j'ai été crucifiée qu'il me quitte, je ne lui en ai jamais voulu : il n'avait pas fait traîner les choses, pas joué double-jeu ou très très brièvement, seulement le temps d'y voir clair dans ses sentiments, et il avait pris le train malgré son faible pécule de jeune étudiant pour venir me dire ce qu'il en était. Nous sommes encore de bons amis et j'ai aussi beaucoup d'estime pour sa femme ; qu'ils aient au fil des années constitués un couple durable a donné du sens à mon effacement, je n'avais pas été sacrifiée pour une simple question d'attirance.
J'ai cette fois-ci plus de mal à tourner la page. Sans doute car il ne s'agissait pas d'amour simple, quelque chose d'un autre ordre se jouait là aussi, même si du désir demeure, même si je ne suis pas (toujours ?) (entièrement ?) seule, même si la vie est bien plus complexe que ça, même si quelqu'un m'aime encore. Même si mes sentiments à ton égard sont désormais teintés d'une once de mépris comme sur le métal un empiècement rouillé, tu restes encore celui qui me fait songer.
Is it a crime ?
PS : Pour le cinéma, c'est bon, je t'ai remplacé. C'est bien ce que tu voulais ?