To-do list de cette nouvelle année
Enlarge your ... non, rien.

De ces files d'attente l'insondable mystère

 

J'ai suivi des touites, lu des articles, pigé que pour certains c'était un événement. Ah bon.

La sortie de la nième version d'un petit appareil ; comme elles se succèdent rapidement, j'ai plutôt l'impression qu'ils sont défectueux et que les nouveaux modèles sont censés corriger les défauts de précédentes version mises bien trop vite sur le marché.

Je ne suis pas anti-Mac, passée dans le camp des utilisateurs de ces ordis quand j'ai entamé une vie d'écriture, et après deux PC qui m'avaient plantée en me mangeant des heures de tenter à réparer, recharger ci ou ça. Mais je n'aime pas la mystique du truc, l'espèce d'injonction qu'il y a à acquérir la panoplie entière (et le téléphone, et la tablette ...), la client-captivité. Si je parviens un jour à produire un travail exportable, le Mac Book Air offert par les amis n'y sera pas pour rien. Pour l'instant il est d'une remarquable fiabilité. 

Quant au phénomène social qui consiste à vouloir acquérir dès le premier jour le tout nouveau modèle d'une série (qu'il s'agisse d'un téléphone, d'un ordi ... ou d'une machine à café), c'est quelque chose qui me dépasse. Heureusement je ne suis pas la seule à qui ça pose question : 

 

J'ai tenté de me dire qu'après tout j'avais bien fait partie avec quelques passionnés de ceux qui pendant des années firent la file d'attente certains vendredi à l'Opéra en ce levant à l'aube et en venant faire l'appel à chaque heure, tout ça pour quelques places d'opéra (1).

À la réflexion : il ne s'agissait pas d'acquérir un bien matériel, seulement d'accéder à un spectacle à peu de frais financiers. C'est donc passablement différent. Et l'effort restait raisonnable (arriver à 6 ou 7 heures du matin).

Pour certains la démarche est explicable ; comme l'indique un des interviewés : I'm a professional line-in (liner ?), il se fait donc payer et d'autres encore comptent sans doute revendre bien vite et avec bénéfice le précieux petit appareil, leur démarche s'appuie sur l'irrationnalité des autres mais au moins est rationnelle (2). 

Peut-être que mon incompréhension est le signe aussi que je prends de l'âge et ne suis plus capable, périmée pour l'amour, d'être capable de concevoir certains engouements.

Il n'empêche que malgré ce petit film éclairant, je reste fort perplexe. Ils n'ont donc pas de vie personnelle, tous ces gens ?

source : The dark side of the i-phone 5 lines

 

(1) J'étais d'ailleurs ravie qu'avec Madama Abricot un ancien de ces temps glorieux (et qui est pour l'instant le seul frais amoureux que je connaisse que ça rend généreux envers les vieilles amies, au lieu de disparaître de la circulation, il se montre présent) a perpétué le système pour le théâtre de la ville et que ça s'est fort bien passé.

(2) Tiens, et si je m'essayais à gagner de l'argent ainsi ? Après tout il est possible de lire en attendant.

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