Les temps changent mais les lieux aussi
13 juillet 2013
Ayant pris conscience que si je ne faisais pas immédiatement d'efficaces sauvegardes et un énergique ménage dans mon bon petit ordi, j'allais tout droit vers de pénibles ennuis (et techniques et affectifs), qu'aussi depuis un mois passé je laisse tout s'accumuler dans un lamentable laisser-aller, j'ai décidé de profiter d'une soirée de solitude (1) pour avancer dans les copies de fichiers photos et leur tri. Mon retard est tel que je n'en suis qu'à septembre 2012 (2).
"À quelque chose malheur est bon" dit l'un des rares dictons pour moi porteur de vérité. Je redécouvre donc des photos prises 10 mois plus tôt, anodines à l'époque et désormais chargées d'une aura documentaire : mon quartier ces deux dernières années change au point que j'ai l'impression d'avoir déménagé. La première étape de la mutation consiste généralement en démolitions. Cette photo du 17 septembre dernier (à 15 heures) serait désormais impossible à reprendre. Menacés - je les saisissais en connaissance de cause -, ces deux bâtiments ont entre-temps disparu.
(1) Grâce aux amis - merci, grand merci - et par ailleurs au festival de cinéma qui a constitué mes vacances - si l'on est cinéphile une très bonne technique non médicamenteuse pour survivre à l'immédiat d'un deuil ou d'une rupture subie - j'en ai eue fort peu, des soirs de solitude, ces temps-ci et croyez-moi ça aide.
(2) Une des raisons, en plus que je serais trop tentée de n'y écrire que du triste, de ma disparition (que j'espère momentanée) du Petit Journal. Depuis environ un an je n'ai pas su reprendre pied dans les écritures quotidiennes, trop d'hiver et à présent de chagrin.