Vers la fin du Méliès ? Je le crains
23 février 2013
Depuis des mois le conflit de sournois et larvé était devenu ouvert. En jeu : le poste de directeur du nouveau complexe multisalles à Montreuil et qui semble enfin prêt à voir le jour après sept ans de lutte acharnée menée par l'équipe du Méliès tel qu'il était encore récemment. L'actuelle municipalité souhaite placer quelqu'un à sa main et s'est donc acharnée sur le directeur en place lequel avait porté le projet, en ferraillant avec rien moins que MK2 et UGC.
Ce matin j'ai lu non sans tristesse que tout espoir de négociation semblait désormais vain.
Stéphanie Goudet a publié ce qui suit pour prévenir les amis du sort qui lui était fait. Je le reproduis avec son autorisation. L'original qui n'est sans doute pas lisible à ceux qui ne sont pas inscrits sur ce réeau social est ici.
"J'ai reçu ma lettre de licenciement, moins de 48h après mon entretien préalable. Je suis renvoyé pour faute, donc sans préavis ni indemnité, pour "non dénonciation d'une irrégularité comptable" qui n'a entraîné aucune sortie d'argent de la caisse du Méliès et pour non respect du devoir de réserve. Avec un exemple pour préciser les "insultes subliminales ", dont je me serais rendu coupable : J'ai écrit, je l'avoue, ici-même, après avoir été traîné dans la boue pendant des mois, qu' "en cas de renvoi, nous parlerions d'éducation à l'image, de tarif des salles publiques, de projet culturel, de festival de Cannes, d'acoustique des cinémas, de liberté de programmation, de respect des agents. La réserve est grande ! Sans parler de l'inventaire des pratiques ". La municipalité indique que ce message, entre autres, "met en cause la gestion du cinéma municipal" et porte " atteinte à l'image de la commune "... Je saisis évidemment la justice. A dimanche, à la Parole errante !"
Par ailleurs un site de soutien a été ouvert : Soutien au Méliès
et il y aura demain dimanche à 20 h une projection du film de Dominique Cabrera "Ça ne peut pas continuer comme ça" en présence de la réalisatrice. Elle aura lieu à La Parolle Errante 9 rue François Debergue à Montreuil.
Il me paraît si absurde que l'on puisse pour des raisons de tortillage politique se priver d'un directeur et d'une équipe compétents, que je manque d'arguments mais il serait bon que les qualités professionnelles des personnes et les témoignages de reconnaissance de leur travail soient ce qui prime sur tout autres considérations. Nous étions nombreux, je crois à venir à Montreuil et de loin, exprès pour la qualité des rencontres et de la programmation.
PS : Un billet que j'avais écrit en mai lors d'une première alerte, annonce parue pour recruter un directeur alors qu'il y en avait un. C'était déjà d'une élégance rare.