Le souvenir d'une belle soirée
Avoir trop tardé

Présenter Hélène

 

Ma vie refusant obstinément d'être un long fleuve tranquille, et présentant sur la période carrément les caractéristiques du torrent tumultueux, ce n'est que ce matin au réveil que j'ai pu apprécier les clientes aguerries (page 44) et les duchesses irascibles (45) de l'index final de "Décor Lafayette" d'Anne Savelli.

Je m'étais régalée tout au long du livre, malgré les moments difficiles (cette montée par l'escalator alors qu'Elle se sent mal - Elle n'est pas Simone Signoret, mais que dire de plus sans trop dévoiler ? -), mais cet index et son humour constituaient un point d'orgue, et je le savourais au point de penser dans ce demi-sommeil d'à peine se réveiller, Quel dommage qu'elle ne soit plus de notre temps, j'aurais pu présenter Hélène à Anne. Pensée absurde s'il en était, pourquoi aurais-je eu l'honneur de connaître Hélène B. dans une vie d'avant de maintenant différente de ce qu'elle est (forcément) ? Mais en même temps si logique, car toutes deux si modernes et ce problème qu'avoir raison trop tôt pose parfois dans l'existence pratique. Et pour la lectrice d'ici et maintenant un même plaisir de haute volée.

Comme les marches d'un ancien escalier. 1936, grèves, alors plus tard l'enlever.

Je lis à présent un ouvrage pour enfants (1), incapable d'enchaîner trop vite sur un roman pour les grands qui après l'intensité du "Décor ..." ne pourrait que me sembler fade, me lasser.

 

(1) Merci à Laurent Vallée, s'il vient à passer.

au sujet du même livre : Dans le décor chez Pierrot de Belleville, avec Butor chez Claro, Décor L. chez Joachim Séné

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