J'en tiens un ! (d'exemple)
12 janvier 2013
L'autre jour lors d'une discussion de la vie concrète, je ne parvenais pas à exprimer ce que je ressentais à propos de certains livres, américains contemporains en particulier. En fait je suis capable d'apprécier le bon boulot, pour avoir tâté du taff, je sais apprécier une belle construction narrative, l'efficacité, le professionnalisme qui fait que tout est cohérent pour le lecteur logique, les personnages bien campés, et tout ce qu'on veut. Mais voilà, je suis infiniment plus sensible aux trucs moins bien foutus mais qui viennent du cœur, dans lequel un auteur est allé par nécessité, issu de rencontres, moins calibrées mais plus émouvantes.
Je viens de tomber sur un exemple, mais dans la chanson. Le même thème (ou si peu s'en faut), le même niveau dans les paroles (un truc élémentaire répété jusqu'à ce qu'il pénêtre dans le cerveau de quiconque passe par là), une poignée de gamins pour chanter.
Sauf que dans un cas tout a été pensé, ils sont le fruit d'un recrutement, belle gueule bonne voix required, les exécutants de bonne volonté de produits manufacturés, toute la technique et le budget qu'il faut pour que le résultat final ait de l'allure et l'allure qu'on voulait
Pas moins de cinq personnes ont collaboré aux textes sans compter les garçons eux-mêmes (si l'on en croit l'article wikipédia qui leur est consacré) Autrefois les groupes se rencontraient d'abord dans la vie, galèraient quelques temps à faire leurs premières armes dans quelques arrières-salles en bossant comme des damnés, créaient leurs propres titres, écoutaient leur (unique) manager (ou pas), et si on les trouvait beaux c'était peut-être avant tout parce qu'ensemble ils jouaient bien. C'est peut-être moins séduisant, surtout selon les critères actuels, mais même sur une chanson élémentaire, c'était tout autre chose que le superficiel efficace et brillant. C'est la même différence qu'entre un film publicitaire très réussi et un film de cinéma, moins fait pour faire rêver mais qui y parvient mieux. (à affiner ultérieurement, mais en gros c'est ça l'idée, trop d'intentionnalité tue la qualité réelle de ce qu'on a à proposer)
PS : Je serais curieuse de voir ce que le staff "One direction" proposera sur le thème When I'm sixty four , cette chanson qui m'a rendu tant service pour les interro d'anglais (mais c'est peut-être déjà fait, pas le courage d'aller tout regarder de la production des 1D, il y a des limites à la conscience professionnelle du blogueur amateur)