Une méprise favorable
22 juillet 2012
un vendredi, au bord d'un long couloir,
Il m'avoue qu'il attendait une amie, enfin une connaissance, bredouille un peu, précise que de visu il ne la connaît pas et que bref dans un premier temps il a cru que c'était moi. Comme il est jeune et beau je suis flattée déjà.
Le temps que nous échangions les quelques mots amusés que la situation nous inspire, arrive la femme du rendez-vous. Fine et jolie et surtout d'une bonne vingtaine d'années de moins que celles que m'attribue tout calendrier pourvu d'honnêteté.
Je m'esquive équipée d'un grand sourire intérieur.
En fait tout ce qui tend à me prouver que mes années "perdues" d'enfermement dans ma vie de salariée "d'Usine", ne m'ont pas tant marquée, ne l'ont pas été tant, est pour moi source de réconfort puissant. Le temps que l'illusion a duré, sa méprise m'a redonné mes 20 ans sacrifiés.