Longtemps je me suis couchée tard j'ai cru que mon surmenage de veille de vacances, mes bagages en nocturne, mes arrivées éreintée sur le lieu de villégiature étaient dues à la mauvaise combinaison entre la thalassémie et travail de cadre en entreprise où, bien qu'ayant un salaire faible eût égard au travail fourni, j'étais quelqu'un d'indispensable ... plus particulièrement quand mes chefs s'apercevaient qu'ils auraient une période à faire sans moi. Dès lors je me récupérais selon leur degré de panique, et après m'être organisée pour finir proprement, des urgences mal ficelées à l'avant-veille du départ, des sales trucs à boucler et qui faisaient que je terminais par des journées de 12 ou 15 heures, l'idée étant de ne pas laisser des trucs pourris à dépanner par mes collègues lesquels allaient avoir bien assez avec les urgences soudaines de la période.
Longtemps aussi, il y a eu trois mois par an durant lesquels j'essuyais systématiquement une maladie qui me clouait au lit pour une durée plus (mononucléose) ou moins (rhume carabiné) longue : novembre (premier froid), février (l'hiver m'a épuisée et je n'en vois pas le bout), juillet (au sortir de l'hiver j'ai vécu à 300 à l'heure afin de rattraper le temps perdu par hibernation : avril, mai et juin une vie de ministre en exercice et j'arrive exangue en juillet où la première saloperie me cueille avec aisance).
Mais depuis que ma vie professionnelle me convenait j'espérais sursoir à ces petits tracas (1).
Que nenni.
Me voilà vers 3 heures du matin ayant à peine fini ma valise, complètement à la bourre dans tout ce que je fais (2).
J'ai fait au travail, le vrai, le bon, celui que j'accomplis avec satisfaction, des journées finales normales. Allez, tout au plus puis-je concéder que j'ai bouclé toutes les caisses de retour, et envoyé toutes les commandes en attente.
Seulement je me retrouve quand même avec la fatigue écrasante de devoir tout faire vite, vite en dernier.
Quelque chose m'échappe.
(1) Ces MPP dirait Anita car ce sont tracas de qui possède :
1/ un travail ;
2/ la possibilité de partir en congés.
(2) Avis à mes mécènes préférés : suite des envois après le 10 juillet. Avis à Nadine : je ferai de là-bas le virement de la somme que je te dois.
PS : Si un cambrioleur lit ce billet qu'il n'en déduise pas que c'est le bon moment pour passer. D'abord le seul objet de valeur commeriale est mon ordinateur, le reste n'est que bouquins, et trucs usuels d'usage remplis de vétusté ; et l'ordi, je l'embarque avec moi. Ensuite l'appartement sera loin d'être vide et dans ceux qui restent y a du grand et du musclé. En plus, on a une fuite d'eau (montante !).