Une première fois qui n'est pas celle qu'on croit
25 mai 2012
ce vendredi de mai 2012, Clichy puis Paris.
Ils ont fait du bon boulot les gars, le petit bouquin est soigné dans les moindres détails (1), la quatrième de couv. une formidable idée. Et le lexique est un bijou d'humour à deux ou trois degrés.
C'est la première publication papier à laquelle je participe si officiellement. Je pensais me lever ce matin en y songeant.
Même pas. Je suis déjà dans le travail à suivre, et celui de la vente puisque me voilà en position de nous défendre directement. C'est peut-être ce qui fait le plus de bien, pour une fois n'être pas en situation de totale impuissance, entièrement livrée au bon vouloir des autres. Je vais enfin pouvoir tenter ma part de chance. Ça n'est pas comme l'amour, ça dépend de moi.
En fait ce qui me marque le plus dans cette journée de premières fois (2), c'est d'avoir envoyé un bouquin au Qatar. En tant qu'active correspondante depuis l'enfance, j'ai envoyé bien des courriers dans des pays lointains, longtemps eu la chance d'avoir une amie inconnue en Nouvelle Zélande, une autre en Roumanie du temps où ça ne se faisait pas, sans parler des branches lointaines de ma famille, des Belges séduisants, d'une Allemande sympathique, de Californiens accueillants ...
Mais le Qatar, c'est une grande première. De celles qui m'adviennent sans que l'éventualité ne m'en ait avant effleuré.
Et même si c'est sur un détail (ici un point de géographie), on dirait que liée à un effet de surprise une première fois fait plus d'effet qu'une autre issue d'un travail entrepris avec passion et ténacité depuis plusieurs années.
Paradoxale nature de notre humanité.
(1) Jusqu'à la note d'impression
(2) Rapport aux premières fois elles-mêmes car longtemps plus tard je me souviendrai de cette semaine comme celle du procès Breivik (sans doute quand tout sera fini, un billet ?) qui est lourd d'enseignements et que je suis via quelques journalistes solides et consciencieux.
nb. : Il n'entre pas non plus pour rien dans l'histoire que la personne à laquelle le livre est destiné est pour moi quelqu'un qui compte, à la façon discrète de ceux qu'on voit fort rarement (et pour cause), mais depuis longtemps.