Lettre anonyme
17 avril 2012
aujourd'hui, à la librairie
J'avais pris la photo dans l'idée d'en plaisanter mais le cœur n'y est pas.
Il y aurait matière à : le patron ne passe pas à la télé mais plutôt à la radio ou dans les journaux en papier.
Ou alors on l'a pris pour quelqu'un d'autre.
Je me mets à sa place : c'est le matin, il vient pour travailler, s'est équipé de son courage pour attaquer la journée et à peine le rideau de fer levé tombe sur ça.
Il n'a de conflit déclaré avec personne et ça serait de toutes façons bizarre que ça prenne cette forme-là. Un confère jaloux ? Un auteur négligé ? Il n'y aurait pas tant de fautes - à moins qu'elles ne soient faites exprès -.
On sent à la syntaxe que le fait que mon patron soit un français de souche, comme ils disent, a privé le corbeau d'une gamme choisies d'injures xénophobes.
Que ce dernier n'insiste pas : on a à la boutique quelques détectives du plus haut niveau, de Wallander à Maigret, en passant par Holmes, Adamsberg, Ingrid et Lola, Mariella de Luca et Hercule Poirot (pour n'en citer que peu). Sans compter que début mai je pourrai mettre également Carl Mørk et son assistant syrien sur l'affaire, et qu'avec eux, ça rigole pas.
[photo réalisée hélas sans trucage, lettre anonyme, bien moche, bien vraie]