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366 - Le monde est petit

 

Il a fallu que ces cancoillots d'une obscure chaîne du sous-cablage du cable dont tout le monde n'est pas équipé filment une de leur émission chez Wytejczk, mais pourquoi diable en plus que ça n'avait rien à voir avec son métier ?, et qu'un envoi via mon adresse mail de secours la veille, où la réponse aussi avait atterri, me fasse croiser cette ancienne alerte google que j'avais mise en place il y a sept ans le concernant, il commençait alors à se faire disparaissant et moi, perplexe, tendre et inquiète je cherchais de ses nouvelles, il a fallu que regardant, c'était plus fort que moi, la video qu'elle m'indiquait j'aperçoive un détail de sa maison qui m'avait échappé, ou qui n'existait pas du temps que je le fréquentais, il a fallu que mon cours de danse par un violent hasard de la vie ait toujours lieu dans son quartier (1) et que j'effectue en chemin un très bref détour pour aller m'en assurer, il a fallu tout cet enchaînement pour qu'une part de l'amnésie dont je souffre depuis son absence soit enfin levée.

La part la plus absurde, ridicule et, partant de là, perturbante.

C'est un soulagement.

Le monde est petit, petit, petit. 

Parfois ça aide.

 

(1) C'était le cas d'avant qu'on se connaisse. Ce qui est surprenant dans un monde où tout change tout le temps, c'est que ça le soit resté.

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366 - Aujourd'hui je pourrais écrire sur ma tête

 

Aujourd'hui j'aurais pu écrire sur ma tête, you know what, I'm happy. 

Il y a ces honneurs que l'on me fait : Isabelle Autissier que j'admire et qui viendra le 22 mai dans la librairie où je travaille dédicacer son nouveau roman, l'acceptation d'une de mes nouvelles malgré mon style échevelé et mon tempo social, un mot très très très très encourageant d'une de mes amies qui écrit mais dont je regarde la qualité du travail comme un niveau hors de ma portée, c'est dire si une appréciation positive de sa part me fait battre le cœur et oublier un temps les chagrins d'amour et d'amitié, celui qui me conseille avec une grande rapidité malgré un emploi du temps chargé. L'honneur ultime que m'ont fait les amis en me dotant d'un outil de travail qui fait des heures d'écriture un plaisir.


Il y a ces bonheurs du jour : travailler à la BNF une grande partie de la journée, lire un bon roman dont pour l'instant je ne peux parler (1), retrouver les amis au soir pour un dîner puis ensemble au théâtre se régaler (2). 

Bien sûr ce n'est pas sans ombre, l'avenir est incertain - quel parent ne serait pas soucieux en ce moment ? - ainsi que nos santés ; une part d'amour me manque cruellement. Sans parler de l'argent que ma nécessité d'écrire fait manquer à la maisonnée. Il n'en demeure pas moins que venant d'où j'ai poussé, je n'aurais jamais pensé pouvoir un jour mener la vie intense (3) que j'ai. Et sans avoir jamais menti ni triché (4). 

Je savoure chacune des journées qui consent à prolonger cette période de trève. Elle ne saurait éternellement durer, même si quoi qu'il advienne, j'ai réussi à échapper à la maudite vie plate qui m'était, comme à tant de femmes d'ici ou d'ailleurs, destinée.

 

(1) C'est pour le prix biblioblog

(2) Belles-Sœurs de Michel Tremblay au théâtre du Rond-Point

(3) Depuis que j'ai quitté l'Usine, et même s'il y a eu des moments difficiles, une certaine forme de désespoir est le privilège de l'amour, et fors quelques obligations incontournables, je n'ai plus connu l'ennui. 

(4) Je l'ai payé parfois cher, mais au bout du compte ne l'ai pas regretté. Au vu du durcissement du monde, j'espère que ça pourra durer.

 

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Jeudi 12 avril, Alexandre Astier

 

D'un lot acheté d'avance en vue d'une soirée de fête en famille et entre amis mais que les difficultés des uns et des autres en ce début d'année ont compromise, il me reste donc pour le spectacle "Que ma joie demeure !" d'Alexandre Astier (2) jeudi 12 avril à 21h, au théâtre du Rond-Point 

1 place adulte à 31 €  et 1 place jeune (1) à 16 € frais de location inclus

(si vous préférez ne pas passer par les commentaires, cliquer sur "Me contacter" dans la colonne de droite)


 (1) Au Rond-Point on est jeune jusqu'à 30 ans.

(2) Le gars de Kaamelott

 


366 - Ça change tout le temps

 

Un mot plus doux, je reprends espoir, un message purement professionnel je le perds à nouveau, un regard tendre et il revient, un au-revoir comme une fin d'audience et je suppose que c'est finit pour toujours et à jamais. En résumé, ça change tout le temps.

Le pire c'est que j'ai l'impression parfois que j'effraie, plus étrange de toutes les curieuses erreurs de casting que j'aie eue à subir. 

Une seule chose (hélas ?) ne change pas. C'est le sentiment et l'attirance que j'éprouve pour toi.

 

 

 

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366 - action éclair

 

J'arrive au travail, tombe face à face et amoureuse d'une camera, rencontrée il y a 5 ou 6 ans dans mes rêves, sur le champ un monde fou, le contre-champ pas mieux, mon patron me fait malgré tout signe d'entrer, j'aime le spot qui éclaire fort, il me réchauffe la moëlle des os, sous la foule le petit chien affectueux me fait la fête, reconnaissant parmi le peuple humain qui a envahi son univers diurne un élément ami, tandis qu'au dessus de nos têtes grommelle Jean-Pierre Mocky.

Puis tout soudain, les lieux se vident, la librairie redevient ce qu'elle est : une boutique où se pourvoir en lectures ; seulement entre-temps les clients ont regagné leurs bureaux et qui pour la plupart ne repasseront qu'au soir.

Heureusement arrive une amie dont la présence m'accorde une transition douce entre le tourbillon du tournage et le tout-venant de l'après-midi.

L'intermède cinématographique n'était pas prévu. C'est le patron qui a intercepté le réalisateur, sensible à l'offre (bénévole). 

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366 - Aujourd'hui une personne nerveuse

 

Inconvénient des écritures sous contraintes liées au quotidien : parfois ça tombe tout à côté de la plaque. Deux fois que c'est le cas : le "moment de solitude" était le sujet d'une journée ou grâce à une amie lointaine mais protectrice, je n'en ai pas souffert alors que depuis six ans la solitude est mon plus lourd fardeau, le deuxième étant une certaine étrange amnésie physique.  

Et aujourd'hui voilà qu'"une personne nerveuse" est proposé un jour où je n'en ai pas croisé une seule : les clients étaient charmants, parfois un peu lourds, parfois très drôles, certains par humour splendide, d'autres à leur insu (1), mais aucun n'était nerveux : il faisait beau et chaud, ils passaient se détendre. L'un d'eux, si, allez, peut-être, aura émis quelque signal de nervosité quand l'une de ses cartes de crédit n'a pas fonctionné, et encore, comme il a trouvé une autre façon de régler ses achats, ça n'aura pas duré.

J'ai passé la soirée en compagnie d'une amie, heureuses de nous revoir, et de voir ensemble un spectacle inventif et joyeux (2), aucun des personnages sur scène ne semblait particulièrement nerveux.

Même au métro du retour, tout le monde était très calme.

Plus tard j'ai été perplexe, émue, peut-être un peu peinée, ou bien flattée, de voir que quelqu'un a suivi l'un de mes conseils presque six ans après, et que c'était comme d'apprendre qu'on avait raison mais à titre posthume. Ça ne m'a pas rendue nerveuse pour autant.

Bref, rien à faire, personne aujourd'hui n'était en ma présence en l'état du sujet du jour. 

C'est raté.

 

(1) Nous croisâmes une fan de "monsieur S*rk*z* qui est si gentil"

(2) "Passo" d'Ambra Senatore

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Les profs aussi savent se servir de l'internet, hé, hé

 

Je n'avais pas eu sous les yeux l'article, c'est enfin fait, alors je partage :

Petite expérience amusante sur l'usage du numérique en lettres

avec une tendresse particulière pour l'ajout imaginé 

"« Son amour célèbre et malheureux pour Mademoiselle de Beaunais donne à sa poésie, à partir de 1636, une tournure plus lyrique et plus sombre. »

qui est plus glamour, il faut l'avouer, que mon adoption du chien Saucisse par Julien Sorel pour "Le rouge et le noir" (1), Saucisse ne m'en veux pas, tu es crédible comme maire (2) mais moins comme muse,

 un coup de chapeau pour le faux commentaire composé qui à sa façon est un chef d'œuvre (ce professeur pourra sans problème se reconvertir dans la com d'entreprise s'il décide un jour de changer de camp, ce que je ne souhaite pas à ses élèves à qui il vient de rendre un grand service).

Last but not least (3), l'analyse faite par le principal intéressé mérite qu'on s'y attarde.

 

(1) Ce n'est pas encore cette année que je parviendrai à boucler la deuxième partie, pfff.

(2) de Marseille

(3) Il me semble qu'il manque une expression au français pour le dire aussi bien


366 - Aujourd'hui j'éviterai de dire que

 

Aujourd'hui j'éviterai de dire que "ce soir, ne manque que l'homme de mes rêves" ce serait purement paraphraser Sylvain Tesson.

J'éviterai de dire que c'est précisément au moment de ma lecture des #Bergounotes où je m'étonnais vaguement du peu de modifications que semblaient apporter à sa vie quotidienne le fait que sa vieille mère souffrante soit logée chez lui, que sa femme lui explique qu'il serait temps de trouver une nouvelle solution - OK j'ai compris, usual eternal stuff -.

J'éviterai de dire que je ne suis pas surprise de ce qu'une de mes cousines que j'aime beaucoup m'a appris. J'éviterai de dire que j'ai repensé à "Naissance d'un pont" (1) que j'avais apprécié à l'exception d'une scène dans la cabine du grutier ...  P3265071

parce que j'en ai revu une de tout près et que c'est pratiquement impossible et sans romantisme aucun.

J'éviterai de parler de la fatigue, sans doute pour partie liée à cette sorte étrange d'amnésie à laquelle j'ai abouti par suite des chaos de la vie.

Il faudrait que je fréquente davantage de grutiers, ou leur cabine mais bien accompagnée. 

 

(1) de Maylis de Kerangal

 

PS : À propos de grutier, texte étrange et envoutant  chez Kolia Delesalle

 

 

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