Je suis un gros macho
23 août 2011
Constatation intemporelle
Le billet étant déjà écrit par quelqu'un d'autre (1) mieux que je ne l'aurais fait, je ne vais pas le réécrire, il suffira de remplacer "mojito" par "whiskies", supprimer l'option "tatouages" (2), ainsi que la ligne "Enculééé" d'abord parce que je ne conduis plus guère et ensuite parce que mon flegme routier est inaltérable d'en avoir tant vu.
Ajouter aussi une ligne que durant mes premiers vingt ans, le foot (pratiqué et supporté) fut une de mes passions.
Et une autre pour exprimer que je ne sais pas jouer les chieuses hystériques (3) même en cas de force majeure de type grand-amour-potentiel-qui-ne-demanderait-qu'à-éclore-si-j'endossais-le-rôle-qui-le-ferait-bander. Ce qui est très masculin : les coléreux ou -riques sont légions mais les chieurs hystériques probablement une exception. Au mieux (au pire ?), ils sont chiants.
Il faudrait aussi nuancer car dépourvue de la dose de testostérone nécessaire pour être apte à leurs bouffées, que la colère et la violence me sont très féminimement étrangères, je ne les emploie que sans autre issue, voire contrainte et forcée. Et que j'ai ce pragmatisme de vie quotidienne dont chez les humains que nous sommes tous, les mâles usent plus rarement que la majorité des femelles.
Quoi qu'il en soit, au lendemain d'une affaire de viol, réel ou prétendu, chi lo sa ?, dont la conclusion favorable au mâle met en colère bien de mes consœurs, et alors que je me sens totalement incapable (4) du moindre élan compassionnel de sororale solidarité pour cette seule raison d'être du même côté d'une barrière que la société tient à vouloir ériger, la conclusion s'impose : à la force physique près, comme Manu des Pensées, je suis un gros macho.
(Cela dit vu mon attirance pour les hommes, serais-je un gros macho homosexuel ?)
PS : Ce billet n'est pas sans rapport avec celui-ci chez Maïa Mazaurette, Stupeur et monde de mode. Parce que marre, marre, marre de cette société qui veut nous (les hommes d'un côté, les femmes de l'autre) cloisonner, nous stéréotyper, nous éloigner les uns des autres quand nos différences certes réelles (et non sans charmes), ne sont pas si grandes qu'on veut nous l'imposer à présent que libérées des grossesses enchaînées nous parvenons enfin à une autre vie que celle de simples reproductrices.
(1) blog Les pensées de Manu
(2) J'ai dû mal à tout ce qui altère, même si c'est censé être en plus (+) beau, la peau humaine, je n'aime donc ni les boucles d'oreilles, ni les piercings, ni les tatouages, ni le maquillage sauf par des pros d'un tel niveau que ça frise l'artistique, ni l'épilation, ni le bronzage dès lors qu'il est étudié - en revanche je trouve que le bronzage agricole de qui travaille en plein air ou y pratique une longue activité n'est pas sans beauté -, ni les teintures et vernissages d'aucune sorte. Bref, à part l'eau, le savon et la crème hydratante, je n'aime la peau qu'à l'état sauvage avec ses bizarreries natives complétées des cicatrices qu'y dépose la vie.
(3) Dite encore théorie du Gros Manseng et dont les exceptions que je connais, car comme pour toute bonne théorie il y en a, se dénombrent sur les doigts d'une main.
(4) dans ce cas précis. D'ailleurs si je devais éprouver un quelconque sentiment de solidarité ce serait de classe (sociale), contre le fait que qui est riche et puissant s'en sort (presque) toujours mieux que qui n'a pas les moyens.