Genova, 10 anni dal «terremoto» (source : News - VanityTV - Vanityfair.it)
Mauvais sang

L'esprit de ce bouton

Ce matin, de ma cuisine

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Je me mets à Google + comme j'étais allée sur facebook, et Myspace en son temps, c'est-à-dire avec une once de curiosité, beaucoup de méfiance, un zeste d'amusement et avant tout l'espoir de ne pas perdre de vue les copains.

Car il en est des "réseaux sociaux" comme des cafés du coin : du jour où tous les potes sont partis investir un autre lieu d'apéro, si vous restez fidèle à l'ancien vous risquez de vous y sentir seul.

Et puis, oh, allez, il y a bien un peu de ce snobisme geekisant qui consiste à toujours chercher une nouvelle Krikaniki lorsque la plèbe des internautes hésitants a investi la plage où l'on bronzait en paix.

Lorsqu'arrivent quelque part des personnes dont je sais qu'elles considèrent l'internet comme un mal nécessaire, et non comme un élargissement de la vie en ciel bleu, je n'ai plus envie de m'attarder dans les parages qu'elles viennent d'aborder. J'ai refusé "l'amitié" facebook de certains de mes proches car je sais pertinemment qu'ils seront incompréhensifs face à mes publications, que les plus jeunes sont un tantinet trop frais politiquement ou sexuellement pour certains textes, et que dégoupiller les malentendus induits me prendra trop de temps. Sans parler de mon humour noir, que je sais encombrant, politiquement incorrect et d'un cynisme débordant. Je ne tiens pas à blesser. Je tiens en revanche à ma liberté. Je préfère donc aller m'ébattre en des places peu accessibles aux frileux, aux très sages et aux sur-équipés du premier degré.

Je n'aime pas chez G + pire encore que sur FB cette impression de ne pas trop savoir qui peut voir quoi de ce qu'on met. Dans la mesure où je n'ai jamais utilisé de pseudo que mon vrai prénom et quelques compléments lorsqu'il était pris, et que par ailleurs je n'ai plus à me soucier d'un employeur indélicat qui rognerait ma liberté d'expression, l'absence d'anonymat pour l'instant ne m'embête guère. Mais je la trouve gênante dans son principe même. Je crains qu'elle n'attire des ennuis à ceux de mes amis dont les métiers sont facilement sur la sellette ou les employeurs tatillons. Par ailleurs, j'ai beau tripoter à ma guise les paramètres de confidentialité (que ce soit sur G+ ou FB), il me reste perpétuellement un doute quant à l'étanchéité des petites barrières proposées.

En attendant j'ai été sensible aux arguments du Capitaine. Préparer des lasagnes en effet n'attend pas.

Mais je reste sceptique, plus à l'aise sur FB qui me sert en pratique d'endroit où compiler rapidement les articles, les billets, les musiques ... qui m'intéressent (que donc j'ai a priori envie de partager, mais pas avec n'importe qui) et de boîte à recevoir les invitations - je trouve que sur FB la fonction "événements" est bien faite -. On verra bien dans quelques temps où seront les amis.

Trop enrhumée pour m'en aller courir, déménager ou nager (de toutes façons la piscine est fermée), je m'initie donc ce matin "au fonctionnement et à l'esprit de ce [Google +1] bouton" . Et commence par râler ferme :

La rubrique Sparks qui nous enjoint de choisir "stuff you're interested with" ne mentionne pas dans la liste immédiate quoique ce soit de littérature, et ni non plus de sciences, mais dans l'ordre pas même alphabétique : le cyclisme, la mode, le cinéma, les recettes de cuisine, le football, les sports automobiles, le jardinage, les androids (?), les bandes dessinées, et la robotique.

Euh, comment dire, je ne sais pas si je vais rester, vous avez intérêt, ô amis encerclés, à publier de belles choses si vous souhaitez que je m'attarde un peu. [mode rigolard allumé]

 

 

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