Choses qui ne me concernaient pas (billet à compléter à mesure de la mémoire)
Le mystère du passage clouté

Encore un siècle des lumières (hélas pas les mêmes)

Ce soir, turning back home

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Je me réjouissais des jours qui rallongent mais rentre néanmoins à la nuit.

Si seulement c'était après un rendez-vous amoureux, amical ou coquin, mais non, rien, que du sérieux, entre sauver sa peau et gagner son pain.

Sans qu'il fasse grand froid, il n'est pas temps de s'attarder, dehors une fois ma ville regagnée je croise peu de passants, pense un peu à ceux d'une autre cité, pense à Wytejczk, et qu'il me manque, m'inquiète de S., de deux amis, non trois, ils m'attristent à force tous ces silencieux, pense qu'il faut que j'arrête de penser, que des gens à l'heure où je rentre sont presque un peu couchés, d'ailleurs tant de vitres sombres - des endormis ou des partis -. Ce n'est pas ce soir qu'on fera l'amour.

Et puis soudain l'appel de l'Olympus ou plutôt son fantôme : quelque chose a attiré mon attention, ce n'est qu'ensuite que je comprends. Dans cet immeuble, fors trois fenêtres au rez-de-chaussée et toutes celles de l'étage sous toit, toutes les lumières, toutes absolument sont allumées.

Et je pense à nouveau, mais là c'est bien, je pense à "La vie mode d'emploi" (1).

Qu'il serait temps que je le relise, et qu'aussi j'ose demander, si Nadine vient un jour calme, qu'elle me parle de Perec et qu'il revive un peu.

(1) Non pas que les lumières soient allumées dans le livre, mais cette impression qu'on a d'avoir tout l'immeuble sous les yeux et ses habitants vaquant.

PS pour s'en rappeler : ce livre de Joyce Maynard, récemment traduit, c'est exactement ce que je ne veux pas faire. Il y a d'autres façons de rendre justice à son passé. Seuls ceux qui lisent doivent y gagner.

 

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